Marquinhos : « Jusqu’au dernier jour, je me donnerai à plus de 100 % pour le PSG »

Après treize ans au PSG, Marquinhos a enfin soulevé la Ligue des champions le 31 mai dernier. Le capitaine parisien s’est confié sur ce sacre tant attendu. 

Avec Presnel Kimpembe, Marquinhos était le dernier rescapé des déceptions européennes du PSG. Mais le 31 mai dernier, l’international français et le titi parisien ont enfin soulevé le trophée dont il rêvait depuis tant d’années, la Ligue des champions. Après avoir surclassé l’Inter Milan en finale (5-0), les Parisiens ont enfin remporté la plus prestigieuse des compétitions de club. Dans une interview accordée à des lecteurs du Parisien, Marquinhos est revenu sur cette consécration, sa carrière, son futur…

À qui il a pensé en premier après le sacre

« Je n’ai pas pensé à une personne en particulier, mais à toutes les années que j’ai passées au PSG. Il y avait beaucoup d’émotion. C’était un jour spécial pour tous les amoureux du club. On avait beaucoup parlé avant la semaine. Avant une finale, il y a souvent trop d’attentes, trop d’émotions qui montent. À 4-0, quand j’ai entendu les supporters chanter On est champions, je suis sorti de ma concentration et je me suis mis à pleurer. Après le coup de sifflet final, je me suis lâché complètement. »

Ce qui différencie Luis Enrique des autres entraîneurs qu’il a côtoyés au PSG

« Chaque entraîneur a ses spécificités et j’ai beaucoup de respect pour tous. J’aime trop Luis Enrique, il est très fort. C’est un grand coach qui aborde tous les aspects du jeu. Il sait motiver les joueurs et nous a préparés physiquement, tactiquement et mentalement. On est prêts à s’adapter à tous les scénarios. Qu’on gagne ou qu’on perde, on avance et on va chercher le résultat. L’équipe peut surmonter toutes les circonstances d’un match. Et ça, c’est grâce à Luis Enrique parce qu’il s’intéresse au moindre détail. Par exemple, pour nous apprendre à ne jamais contester les décisions de l’arbitre, il fait exprès de siffler les mauvaises décisions à l’entraînement. Cela nous fait travailler le mental et nous habitue à ne pas nous arrêter de jouer. »

Le changement de mentalité en début d’année 2025

« À un moment, toutes les planètes se sont alignées. Au début de la saison, très peu de gens croyaient en nous. En fait, la seule personne qui a toujours cru en nous, c’est le coach. Qu’on gagne ou qu’on perde, il nous a toujours dit la vérité. Et nous, on le voit ça. Parce que ce ne sont pas que des mots, il vient avec des images, des statistiques et des solutions. On avait beaucoup d’occasions de but en début de saison, mais on ne les concrétisait pas. Lui nous a assuré qu’on était sur la bonne voie et que ça allait se débloquer. Il nous a donné des clés, les attaquants ont commencé à penser différemment. Et puis il y a le match face à Manchester City. On prend conscience de notre force, on prend confiance en nous. Après, c’est allé tout seul. »

La meilleure ambiance au Parc la saison dernière

« Je pense justement que c’est ce match face à Manchester City. On perdait 2-0, on gagne 4-2, avec le but de Gonçalo à la fin. C’est un moment crucial, on allait sortir de la compétition. Gagner comme ça, face à une grande équipe d’Europe, avec toute cette émotion, cette ambiance, c’est incroyable. »

Dembélé Ballon d’Or ?

« J’ai neuf coéquipiers qui sont nommés pour le Ballon d’or, c’est quand même très difficile d’en choisir un ! Mais bien sûr, Ousmane est un joueur exceptionnel et s’il gagne le Ballon d’or, ce sera largement mérité. »

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Ses sensations sur cette nouvelle saison

« Oui, on a l’ambition de faire aussi bien. Dès la reprise de l’entraînement, le coach a fait passer ce message : ce qu’on a gagné, c’est fait, on a bien kiffé notre moment de gloire, mais c’est de l’histoire ancienne. Maintenant, il faut penser à l’avenir, continuer de progresser. Dans le foot ça va très vite, on sait qu’on est attendus, qu’on va être jugés. Retrouver la motivation après un échec, c’est facile, je l’ai souvent connu… Maintenant, il faut retrouver la motivation après des succès. »

Je veux finir ma carrière au PSG ?

« J’espère… La concurrence est de plus en plus difficile dans les grands clubs. Mais jusqu’au dernier jour, je me donnerai à plus de 100 % pour Paris. Avec la forme que j’ai et vu mon âge, je peux encore apporter beaucoup à cette équipe. Mais il peut se passer beaucoup de choses, ça dépend du président, du coach, de moi aussi. Je dois être performant pour garder ma place. Le foot va vite. Je vais tout donner pour que le coach et le président soient contents de moi et pour pouvoir rester le plus longtemps possible (son contrat expire en juin 2028). »

Pas peur de l’arrivée de Zabarnyi ?

« Pas du tout. La concurrence donne un coup de boost. C’est très important pour te motiver à travailler plus, surtout face à de jeunes joueurs qui ont faim. Il ne faut pas tourner la tête face à un concurrent. Ma mère m’a toujours dit : tu ne dois jamais échanger un ballon contre un ami. Même si c’est ton concurrent, tu ne dois jamais lui tourner le dos. Si tu lui fais du bien, il te fera du bien. J’essaie de l’aider autant que je peux. »

Être le joueur le plus capé de l’histoire du PSG 

« C’est une fierté. Quand tu arrives, tu n’imagines pas que ça va se passer comme ça. Au début, je voulais juste jouer dans cette équipe où il y avait mes idoles, Thiago, Lucas, Zlatan, Cavani… Aujourd’hui, je suis à près de 500 matchs (il jouera son 494e match face à l’Atalanta)… Je ne me rends pas compte. Je m’en rendrai compte quand je verrai à quel point les autres auront du mal à battre ce record de matchs. À ce moment-là, je me dirai peut-être que c’est fou et incroyable.« 

Déjà failli quitter le PSG ?

« Après la deuxième ou troisième saison (en 2014), je n’étais pas encore un titulaire, j’ai eu quelques offres du Barça et de l’Angleterre je crois, qui m’ont fait réfléchir. J’en ai discuté avec le président et le coach de l’époque, Laurent Blanc. Ils m’ont rassuré, ils m’ont montré à quel point ils comptaient sur moi. Je suis resté et depuis, on n’en a plus jamais parlé. J’ai de tellement bons rapports avec Nasser que si je venais à partir un jour, cela se passerait dans les meilleures conditions. »













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