Galtier : « Je suis venu à Paris pour tout gagner »

Après des semaines de rumeurs et discussions, le PSG a officialisé l’arrivée de Christophe Galtier le 5 juillet dernier. Le coach de 55 ans prend la succession de Mauricio Pochettino sur le banc de touche des Rouge & Bleu pour les deux prochaines saisons. Un choix qui a surpris de nombreux supporters et observateur de football. De son côté, l’ancien coach de l’OGC Nice a conscience de la lourde tâche qui l’attend mais a confiance en ses capacités. Dans un entretien accordé à L’Equipe (réalisé ce mercredi au Parc des Princes) Christophe Galtier a évoqué ses objectifs, les règles à respecter, les utilisations de Neymar et Mbappé. Extraits choisis.

À quand remontent ses premiers contacts avec le PSG ?

« À pas mal de semaines avant mon arrivée officielle. J’avais eu des discussions avec Luis Campos (conseiller football du PSG) mais aussi avec mon président (Nasser al-Khelaïfi) qui m’avaient assuré que je serais le futur entraîneur du PSG. A-t-il douté avec la rumeur Zidane ? Pas du tout. Parce que je savais… (Il s’arrête.) Il était clair, de la part de mon président, que j’allais être l’entraîneur du PSG. »

Les règles à respecter

« Il y aura des règles de vie qui seront mises en place, que je vais présenter au groupe. Il y aura des choses négociables, d’autres non négociables. J’échangerai avec les joueurs car il faut tenir compte des obligations extra-sportives des joueurs, mais des règles bien précises devront être respectées. Ils devront s’engager. Et, quel que soit le joueur, s’il n’a aucune raison valable pour ne pas les respecter, il se mettra seul à l’écart. Cela va se faire naturellement. On n’est pas à l’armée non plus. Je ne prendrai jamais une décision sans tenir compte de l’avis des uns et des autres. Le plus important est que je sois suivi par mon président et ma direction sportive. »

Comprend-il les critiques sur sa nomination ?

« Je comprends qu’il y ait ce débat sur ma légitimité, d’autant plus qu’en Ligue des champions avec Lille, on a fait un mauvais parcours (1 point en phase de groupes en 2019-2020). Mais ces six matches me serviront. Après, je ne suis pas le porte-drapeau des entraîneurs français. À moi de montrer que je suis capable d’être à la tête d’une armée de très, très grands joueurs. Si je ne m’étais pas senti capable d’assumer cette pression, je serais ailleurs. »

Souhaite-t-il conserver Neymar ?

« Oui, j’ai été clair. Après, je le répète, sur ce domaine de compétences, il y a beaucoup de choses que je ne peux pas maîtriser. Je vais m’adapter à l’effectif que j’ai, je le veux le plus fort possible. On doit le réduire, mais je le veux le plus fort possible (…) Quel sera le rôle de Neymar ? Je sais où Neymar peut être à l’aise, que ce soit un peu plus haut décroché ou devant deux milieux de terrain, Neymar, à l’image de Leo (Messi), ce sont des animateurs, des joueurs qui ont cette capacité à être trouvés entre les lignes et à être décisifs. »

Comment veut-il utiliser Mbappé

« Si on veut gagner en fraîcheur et éviter les blessures, il va falloir trouver un équilibre dans le temps de jeu. Ensuite, je veux l’associer à un autre attaquant. Kylian est quelqu’un qui aime la profondeur, très à l’aise techniquement, capable de jouer entre les lignes. À partir du moment où je souhaite l’associer à un autre attaquant, il faut que ce soit un profil différent. Un point de référence, dans la surface de réparation. »

L’objectif de la Ligue des champions

« Une fois que vous êtes au PSG, vous avez toujours l’obligation de résultats. Je suis très ambitieux. Avec beaucoup d’humilité. Je suis venu à Paris pour gagner. Il y a déjà trois titres nationaux : il faut les gagner. Il faut battre des records. Et en toute modestie, je vous le dis : je suis venu à Paris pour tout gagner. »

Compte-t-il sur Presnel Kimpembe ?

« J’ai lu tout ce qui a pu se dire sur Kim’. On en a même rigolé ensemble. C’est un joueur que j’apprécie. Il est direct dans le rapport humain. Ce qui va advenir, je ne sais pas. C’est un grand défenseur, un leader. Dans ce système-là (une défense à trois, ndlr), il peut être très performant. »

Comment gérer les indésirables

« (Il coupe.) Ce ne sont pas des indésirables, c’est péjoratif. On a 26 ou 27 joueurs en dehors des gardiens, c’est énorme. Il y a des joueurs pour qui les espaces d’expression vont se réduire. Nous nous sommes entretenus avec eux. Ce fut un exercice pas facile. Ce sont des joueurs qu’on doit respecter. On partira cette saison avec 21 joueurs de champ, et quelques jeunes. Les grands clubs qui performent au très haut niveau sont ceux qui parviennent à intégrer les meilleurs jeunes dans un effectif d’expérience et de qualité. »

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