Aulas : « Si le fair-play financier ne joue plus son rôle, il faut que l’État prenne le relais »

Jean-Michel Aulas affirme ne « pas être un anti-PSG », mais quand il voit le club francilien recruter Neymar, le président de l’Olympique Lyonnais est pris de démangeaisons.

« Les moyens mis en oeuvre sont disproportionnés. Je ne sais pas à combien va s’élever exactement l’opération Neymar, mais sur cinq ans, si on dit que cela coûte un milliard d’euros, on est encore en dessous de la réalité. Et ça, nous, on ne peut pas faire, commente le dirigeant lyonnais dans France Football. 

« Face à des investissements financés par un État comme le Qatar, on ne peut a priori pas lutter, à moins d’un concours de circonstances. Mais on va faire comme si on pouvait y arriver. Avec l’opération Neymar, le budget du PSG avoisinera les 700 M€. Comme le club ne génère pas de recettes à hauteur de telles dépenses, cela va encore déséquilibrer une économie qui avait déjà du mal à se mettre en place », a ajouté le président rhodanien.

« Mais il y a aussi du positif. Cela peut permettre à la L1 d’attirer de nouveaux partenaires et, surtout, de négocier une augmentation des droits télé. Moi jaloux ? Non, au contraire. J’applaudis à deux mains […] mais je me dis qu’il y a là une forme de bulle pouvant à tout moment exploser. Cette bulle ne peut pas durer. Quant au fair-play financier, depuis que Michel Platini est parti, on a perdu l’un de ses plus grands défenseurs… Si le fair-play financier ne joue plus son rôle sur le plan européen de manière préventive, il faut que l’État prenne le relais. En prenant des décisions permettant de vérifier et de contrôler d’où viennent les financements« , a finalement conclu Jean-Michel Aulas.

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