#BP « Edi et le Wait and See » par Loïc

Nous vous proposons depuis plusieurs mois d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Loïc alias PSG Rocks nous propose un nouveau billet.

Edi et le Wait and See

J’aurais pu vous parler de cette première mi-temps horrible, de nos latéraux peu inspirés, de l’entrée dramatique de Ben Arfa, de la mauvaise foi de Nasser… mais d’autres s’en chargeront pour moi. Les pessimistes qui jugent (et descendent) déjà le coach au bout de trois ans, nous vantant Laurent Blanc, en oubliant certains matchs comme celui face au grand Apoel Nicosie ou Edi Cavani, avait à la 89è, surgi pour offrir les trois points aux rouges et bleus. Parlons d’Edi donc !

D’ « El Mata dort », il est passé en l’espace de deux mois à « EL MATADOR ». Des statistiques délirantes de 17 buts en 14 matchs depuis le début de la saison, que ça soit en club ou en sélection. Et surtout une aisance bien meilleure dans le jeu à l’image de cette remise en une touche qui lui a permis de provoquer le penalty qu’il a ensuite sereinement transformé. Scène cocasse d’ailleurs, c’est Ben Arfa qui récupère le ballon après la chute de l’Uruguayen. Le francilien a alors tranquillement apporté le cuir au nouveau roi du Parc. Aucun débat, aucune question ; le patron, c’est Edi !

Et pourtant… Souvenez-vous certains commentaires d’il y a un ou deux mois : « Au pied il joue avec des palmes», « Le Bakayoko uruguayen, comme je le répète depuis deux ans,  » dégagez moi cette arnaque, on en peut plus », « on peut pas le garder c’est juste pas possible, c’est systématique.», « le roi des préliminaires sans conclusion ». Des supporters qui, en plus de parler pour eux-mêmes incluaient les autres dans des doutes hallucinants quand on voit le nombre de buts inscrits par le Cav’ depuis cinq saisons. Et Edi finit par faire mentir ses détracteurs. Hier soir à nouveau, il a été de tous les bons coups, passeur décisif sur le premier but, c’est lui qui récupère le ballon sur le deuxième (bon ok, c’est un peu capilo tracte, ça a eu lieu deux minutes avant le but) avant d’obtenir un penalty qu’il a lui-même transformé.

Et pourtant… à un moment donné, Edi rate l’un de ses contrôles, sans pour autant perdre la balle. Boulogne et Auteuil vrombissent. Aucune erreur ne lui est acceptée. J’ai trouvé ça étonnant pour ne pas dire stupéfiant ; à nouveau des critiques sur son niveau technique derrière moi au Parc. Comment peut-on manquer de reconnaissance à ce point ? Car soyons très honnête, celui qui maintient le PSG à flot depuis plus d’un mois, c’est bien Cavani, pas Silva, pas Verratti, pas Motta : pas les « leaders » quoi.

Cavani a semble-t-il pris une nouvelle dimension, et pas seulement dans les stats ou dans sa manière de jouer avec les autres. Il semble aussi plus concerné par la vie de groupe, par les autres, par les conseils qu’il peut apporter. Avec une pointe d’humour j’ai suggéré de lui donner le brassard. Pas certain que ça plaise au Monstro qui même s’il a déjà fait plus peur n’a pas à priori pas grand-chose à se reprocher en tant que capitaine (au PSG, ne parlons pas des choses qui fâchent).

Alors, pourquoi ce papier ? Pourquoi maintenant surtout après un match ou sans être exceptionnel, Cavani a fait le job. Pour ressortir un peu du marasme collectif. Du pessimisme ambiant qui fait qu’en descendant alors que j’écoutais l’After en replay ce matin ma famille m’a demandé « Qui a gagné ? ». Car tout change si vite en football que l’on ne sait jamais. La méthode Emery finira par être visible et je reste persuadé comme le hibou italien que nos joueurs seront au top au printemps quand ça sera (vraiment) nécessaire. En attendant, allez Paris !

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