#BP « Grande Unaï ! » par Loïc alias PSGRocks

Nous vous proposons depuis plusieurs mois d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Loïc alias PSGRocks nous propose un nouveau billet.

Grande Unaï !
«  Une correction durant laquelle le PSG version Emery a été immédiatement reconnaissable de par la pression exercée sur le porteur du ballon adverse et la précision chirurgicale des contres menés à toute vitesse. », (maxifoot.fr), « Unai Emery a réussi à imposer en quelques semaines une incroyable métamorphose à son équipe. C’est peut-être ça, aussi, être un grand coach. » (eurosport.fr), « L’Espagnol a d’emblée frappé les esprits et son équipe est restée cette machine implacable à qui rien ne résiste sur la scène nationale. » (Europe1.fr), « Il y avait comme un état de grâce dans l’air, un sentiment diffus que tout ce que touchaient les Parisiens se transformerait en or ce samedi à Klagenfurt. Ils réussissaient tout ce qu’ils entreprenaient, enchaînaient les combinaisons inspirées, déchiraient le premier pressing à chaque récupération de balle et exposaient au grand jour les failles adverses. » (foot365.fr).

C’est par cette petite revue de presse d’Internet que je voulais commencer ce billet qui sera ambitieux et dithyrambique-mot qui n’est par ailleurs, utilisé que sur Football Manager. Car hier soir le PSG m’a dithyrambé ! Ébloui, époustouflé et totalement charmé. Le match parfait qui venait conclure une préparation qui avait déjà annoncé les prémices d’une super team et d’une saison longue mais néanmoins palpitante et pleine de rêve!
Toute la semaine, j’ai entendu (dans l’After en autres) ou lu sur les réseaux sociaux des Lyonnais qui disaient que leur équipe était meilleure que l’an dernier. Cet argument, je l’entends, avec le recrutement de Manana, de NKoulou et le retour du prodigue Fekir. Toutes ces fois j’ai eu envie de répondre « Mais nous aussi on est plus forts que l’an dernier ! ». Car sans le dire, les Lyonnais pensaient très fort que sans le Roi, le Seigneur, le Dieu Ibra, Paris aurait plus de mal. Que nenni ! Le nouveau prince s’appelle Unaï Emery ! Son équipe, qui est par assimilation aussi la nôtre, a été dominée 8 minutes durant. Et, sachant parfaitement géré son premier et unique temps faible a marqué sur sa première occasion par l’intermédiaire d’un Javier Premierpartidernierarrivé Pastore qui a fêté dignement son cinquième anniversaire au club. Le match se déroule comme dans un rêve, le pressing parisien est haut, le jeu est vertical, les attaques tranchantes, et la défense n’a quasiment rien à faire. Et ce qu’elle a à faire, elle le fait bien. Profitons de l’instant pour tirer notre chapeau à Presnel Kimpembe qui a, assurément, sa place de titulaire dans n’importe quelle équipe de Ligue 1. Félicitations aussi à un Layvin Kurzawa qui assure définitivement plus que Lucas Digne. De l’autre côté du pré, Di Maria et Pastore régalent et Ben Arfa en profite pour se rappeler au bon souvenir du père Aulas ! Emery est là depuis un mois et son équipe est métamorphosée. Finie la possession à deux à l’heure entre Silva, Motta et Luiz, les attaques vont vites et sont précises. Autrement dit, on s’est bien moins fait chié à 41% de possession qu’avec 70 de moyenne l’an dernier. Emery a en un mois réussi à voir ce que Blanc n’avait pas pu observer en trois ans : à défaut d’être des joueurs de profondeur, Pastore, Lucas et Di Maria sont des joueurs de (grand) espace.
Mais outre les deux stars argentines, il semble que toute l’équipe ait été à niveau. Car pour Lyon, le plus ridicule n’est peut-être pas le petit Rafael qui a semble-t-il raté le chapitre « géométrie et alignement » de son cahier de vacances, mais bien cette roulette de Stambouli qui a mis dans le vent trois de ses joueurs. L’ex-montpelliérain, sobre, a réalisé son meilleur match depuis son arrivée (surprise) l’an dernier. Pareil pour Motta qui sans être transcendant a réalisé un match solide. Mais revenons-en à notre bien-aimé Unaï. Je l’ai dit à voix haute hier en regardant le match « Je suis capable de passer l’heure et demie juste à le regarder ». L’émotion, l’énergie, la foi et la force qu’il transmet sont impressionnantes. Et bien qu’ayant apprécié sa joie au moment du troisième but, j’ai préféré sa tête et sa déception sur le but -hors-jeu par ailleurs- de Tolisso ou les ratés des maestros argentins. Elle est là la fameuse échichance. Et, au moment de recevoir sa médaille, l’espagnol y va seul, applaudi comme un caviar par ses joueurs en rang d’onions-oui, elle est nulle, mais j’en suis fier ! Forme de respect absolu pour « celui qui ne sera pas capable de gérer les égos ».

Il ne faut pas s’y tromper, Emery s’est mis à l’abri de toutes les critiques avec une communication parfaite et un style propre avec une équipe somptueuse. Il a conquis les médias et le corporatisme bien mieux que ne l’avaient pu faire Ancelotti, Jardim ou Ranieri. La force collective n’est pas forcément étrangère non plus au départ d’Ibra, car comme dirait le CSien ogami, les lois de la physique sont ainsi faites : un Ibra qui prend autant la lumière, on m’enlèvera pas de l’idée que ça fait forcément de l’ombre à côté de lui. Finissons-en ce récit du match d’hier avec quelques mots sur les déclarations de Nasser et (encore) d’Aulas. Le premier, toujours aussi classe a balayé d’un revers de main tous ceux qui doutaient de lui il y a moins de trois mois, moi le premier. Le second, dans le comble du ridicule à appeler à des nouvelles règles dont la première devrait être : « Qu’Aulas se taise et supprime son compte Twitter ». On pourra conclure cet épisode Aulas par : A Lyon, Ubu est roi, quand, à Paris, Unaï est roi !

Ceci ne reste que mon aperçu du match d’hier mais il m’a enthousiasmé. Paris semble, comme je le pensais, plus fort que la saison précédente. Plus cohérente, plus soudée, plus intelligente, plus consciente de ses forces et faiblesses. Il faut aussi se dire, en se projetant, que Paris a écrasé une équipe bien plus motivée que la saison dernière à la même époque mais surtout qu’il manquait toute la colonne vertébrale du club parisien : Silva, Verratti et Cavani. Et même si le lutin italien a paru un peu perdu à son entrée en jeu, il est un pion essentiel du système. Tout ça pour dire qu’on est bien quand même et que même sans grande star l’équipe est beaucoup plus forte que l’an dernier et prête à tout écraser. DREAM BIGGER !

Je remercie juste Ogami, Max17, Laurent Black, Final20 et WinamaxSport pour l’inspiration qu’ils m’ont fournie sans le savoir.

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