Lama revient sur les tensions causées par Luis Fernandez avant la finale de 1996

Il y a 20 ans, le Paris Saint-Germain remportait la Coupe des Coupes face au Rapid de Vienne (1-0). Pour France Football, Bernard Lama est revenu sur le contexte particulier entre les joueurs et Luis Fernandez.

« C’est vrai que l’ambiance était un peu pesante. On venait de perdre le titre de champion de France, on était dans des conditions psychologiques un peu particulières, ce qui avait permis à Michel Denisot de ramener Yannick Noah. Beaucoup de choses se sont jouées grâce à lui, lors de notre stage à Hendaye, parce que si on n’avait pas eu une bonne préparation mentale, on aurait été en difficulté. On n’était pas bien, il y avait une grosse pression, des désaccords avec nos dirigeants, des tensions avec l’entraîneur Luis Fernandez… Ce n’était pas la grande sérénité !, constate l’ancien gardien parisien sur le site du magazine.
La bonne idée, c’était de faire venir Yannick, parce que partir en stage dans ces conditions-là, c’était compliqué. Le samedi soir, il a insisté pour qu’on sorte tous ensemble, dîner de l’autre côté de la frontière espagnole. Ç’a recréé du lien. On ne s’est pas amusé, parce qu’on n’était pas là pour ça, mais bon, juste boire un verre, déconner, manger des tapas… En rentrant, on est resté au bar, à discuter jusqu’à trois, quatre heures du matin. Ça a permis de sortir de cette pression, et dès le lendemain on était concentré, d’autant que l’entraîneur nous attendait ! On était dans un contexte de défiance, l’entraîneur n’était pas content que Yannick soit là… (…) On n’était pas bien, le dialogue interne était très difficile, voire rompu. On avait nos soucis, mais on savait être pro quand il fallait. Le problème qu’on avait était plutôt lié aux tensions que l’entraîneur avait créé lui-même avec le groupe. Nous, on avait un objectif : gagner cette finale. Et on l’a fait. »

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