Ceara : « Mon plus grand regret ? D’avoir été poussé dehors » par le PSG

Le PSG va affronter l’Olympique de Marseille ce dimanche dans le cadre de la 32e journée de la Ligue 1 (21h00 – Prime Video). Les Rouge & Bleu voudront remporter un succès de prestige pour adoucir les quelques déceptions de cette saison et se rapprocher d’un dixième titre de champion de France. À l’occasion de cette affiche, le quotidien L’Équipe a interrogé l’ancien parisien, Marcos Ceara. Le latéral droit a évoqué ses meilleurs souvenirs sous les couleurs parisiennes mais aussi son regret d’avoir été « poussé dehors » par le Paris Saint-Germain.

Le meilleur joueur que vous avez côtoyé?

Jérémy Ménez. Il avait une qualité technique épatante. Il était rapide, audacieux, dribbleur. Mais il n’était pas très exigeant avec lui-même. Sinon, il aurait fait une bien meilleure carrière. Idem pour Javier Pastore, très talentueux mais trop irrégulier. Au Brésil, Alex(Palmeiras, Fenerbahce/était dans le même registre. Ce sont des joueurs magnifiques, mais qui ne s’engageaient pas, ni à l’entraînement ni dans leurs objectifs. C’est dommage. 

Le meilleur pied gauche?

Ça va énerver Jérôme Rothen, mais je vais répondre Nenê (rires). C’est mon pote et je crois qu’il a été plus décisif aussi. En 2012, il a été meilleur buteur du Championnat avec Giroud. Pour un milieu de terrain, c’est beau non ? 

Le joueur le plus fou?

Souza, il était dingo! Il passait ses nuits sur les jeux vidéo et arrivait le matin avec les yeux défoncés. Les gars me demandaient : « Mais il fume quoi lui? Il se drogue ? » /rires). Il y avait aussi (Guillaume) Hoarau : c’était le clown de service, capable de raconter des blagues, de chanter, de jouer de la guitare…

Le joueur le plus sous-coté?

Marcos Ceara ! Je n’ai jamais exploité mon image, jamais eu d’attaché de presse par exemple. Ce n’était pas mon style. Je crois que ça m’a desservi d’une certaine façon. J’étais concentré sur le terrain. J’aurais peut-être mérité une plus grande reconnaissance, surtout au Brésil, où j’ai longtemps espéré une convocation. Mais il y avait de la concurrence avec Cafu, Maicon, Daniel Alves… J’ai été pré-convoqué une fois par Dunga (en 2007), mais je me suis blessé.

Le joueur le plus parisien?

Rothen, il a un peu l’arrogance du Français. C’est lui le meilleur, c’est lui le plus stylé (rires). Il est très patriote aussi. Un Parisien pur jus ! Moi je me sens surtout français. J’ai aimé la culture, la politesse des gens, leur éducation. En revanche, la gastronomie française ne m’a pas convaincu. Je suis simple, j’aime le riz et les haricots. Je n’aime pas quand c’est trop chic et élaboré.

Votre plus grand regret ?

D’avoir été poussé dehors quand QSl est arrivé (en 2011). J’étais capitaine du PSG et Leonardo m’avait téléphoné pour me prévenir de l’arrivée d’Ancelotti et me dire qu’il comptait sur moi pour ce projet. Mais il n’a pas été honnête car il cherchait à recruter Daniel Alves ou Maicon. Je le regrette car j’aurais pu contribuer à ce changement de mentalité. J’étais prêt, j’avais envie. J’aurais progressé en jouant avec des joueurs plus professionnels, plus performants. J’ai refusé une proposition de Saint-Étienne et je suis rentré au Brésil (à Cruzeiro, en 2012).

Votre but le plus émouvant?

Contre Lyon (4-4), sur une passe en retrait de Hoarau. C’était le jour de l’anniversaire de ma fille, le 25 février 2012. C’était aussi mon dernier avec le PSG, je savais que j’allais devoir faire mes valises, donc c’était assez émouvant pour moi.

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