« Di Maria : L’Angel déchu » par Dan Tordjman

Nouveauté. Le journaliste musical Dan Tordjman vous donne rendez-vous pour des « PSG Rocks ». Billet et humeurs au programme.

Di Maria : l’Angel déchu

N’y allons pas par quatre chemins : la prestation d’Angel Di Maria contre Troyes fut loin d’être convaincante. En dépit d’une bonne volonté apparente, El Fideo semble être l’ombre de celui qui fut si rayonnant au Real Madrid. En réalité, sa bonne volonté ne fut visible que l’espace de vingt minutes. Le reste fut un concentré de mauvaises décisions et un individualisme flagrant conduisant dans la majorité des cas à une perte de balle, notamment quand Thomas Meunier se rendait, à plusieurs reprises, disponible sur le flanc droit de l’attaque parisienne. Au lieu de ça, Di Maria l’ignorait et repiquait sans cesse au centre pour chercher le dribble ou la passe vers Lo Celso, Pastore (tous deux en dessous hier) ou Verratti.

Dire que ce match est une mauvaise passe reviendrait à minimiser le mal et porter des œillères. Un mal toujours un peu plus apparent entre l’Argentin et le PSG. Unai Emery a beau maintenir, en façade, sa confiance au joueur, mais le fossé se creuse tous les jours un peu plus. Cette photo du joueur assis sur le ballon lors de l’échauffement d’avant-match contre Monaco, le regard dans le vide a fait jaser. Mercredi, l’attitude de Di Maria à sa sortie du terrain, copieusement sifflée par une partie du Parc des Princes, pouvait se comprendre, mais si on ajoute sa quasi impassibilité sur le but de Cavani à ces précédents faits, c’est un message fort et clair : Di Maria veut partir.

Et à vrai dire, ça tombe bien : De l’autre côté du terrain, la réponse des bergers à la bergère est claire. Le refrain est le même quasiment chanté à l’unisson : Di Maria doit partir. Pourquoi ? Parce qu’en deux saisons et demi dans la capitale, les supporters n’en peuvent plus de voir un joueur d’un tel niveau supposé éclairer le jeu, le faire à la façon intermittent du spectacle.
Autre point de discorde : le fait – avéré ? – que Di Maria semble choisir sciemment ses matches ne passe pas. Il a fallu l’arrivée de Julian Draxler pour que l’Argentin se décide enfin à hausser son niveau. A l’inverse de l’Allemand, littéralement prêt à cracher ses poumons et qui a su au final, gagner sa place, Di Maria et, dans une moindre mesure, Javier Pastore ont clairement baissé les bras. S’ils prétendent toutefois s’accrocher, c’est ce qu’ils laissent paraître. Si le divorce ne semble pas consommé entre El Flaco et le Parc des Princes, ce n’est pas tout à fait la même chanson pour El Fideo.

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