Entre Serge Aurier et le PSG, l’histoire aura été compliquée

Entre problèmes administratifs et juridiques, cela faisait plusieurs semaines que la situation de Serge Aurier trainait dans la longueur. Et voilà que c’est désormais officiel, le « soldat » de Paname quitte la capitale pour rejoindre les Spurs de Tottenham.

Entre le recrutement de Dani Alves à son poste, et son désir de ne pas participer à la tournée aux USA pour préparer son départ, nul n’est surpris qu’Aurier fasse finalement ses valises dans les ultimes heures du mercato estival. Pourtant, c’est un sentiment partagé, que provoque cette nouvelle : entre l’impression que le joueur aurait pu faire bien plus, que le PSG perd un joueur de calibre, de vestiaire aussi, mais qu’en même temps, le mariage était voué à l’échec.

Une histoire compliquée avec Paris

Durant la saison 2015-2016, l’arrière droit avait été mis à mal par de nombreuses critiques, tant sur son comportement que sur le niveau qu’il affichait dans les grands rendez-vous. Sanctionné par la direction parisienne après ses insultes (notamment envers son coach) en direct sur Periscope, envoyé avec l’équipe réserve et critiqué pour le niveau affiché à son retour, il avait achevé cette saison compliquée sur une altercation avec les forces de l’ordre (qui lui ont valu une condamnation avec sursis quatre mois plus tard).

A peine les polémiques passées, Laurent Blanc débarqué et Unai Emery arrivé, Aurier avait subi de plein fouet l’éclosion surprise de Thomas Meunier, recruté le même été en provenance de Bruges.

Et s’il n’a jamais manqué une occasion de clamer son amour de la capitale et du maillot rouge et bleu, la saison 2016-2017 a signé la fin de son statut indiscutable de titulaire… Et a remis au goût du jour ses erreurs de communication avec son coach. Témoignage de sa difficulté à accepter ce nouveau rôle au sein de l’écurie francilienne, le n°19 avait publiquement agacé Emery en refusant presque ostensiblement de s’échauffer pour remplacer Meunier alors blessé sur le terrain.

Dès alors, même s’il avait toujours bénéficié du soutien du président Nasser Al-Khelaïfi, il semblait clair que ce n’était plus du côté de Paris que son avenir se profilait.

Un profil recherché

Pourtant, hormis quelques matches à oublier (on se rappelle par exemple de la débâcle collective face à City), celui qui avait été recruté pour 10 millions d’euros à Toulouse (puis 10 millions au terme de son prêt) a aussi su afficher un niveau honorable au cours de ces trois années. Et il est vrai qu’aujourd’hui, le céder pour 25 millions d’euros semble dérisoire si l’on se réfère à son niveau, aux prix du marché, et à la pénurie d’arrière droit de qualité sur le continent.

Solide physiquement, adroit offensivement, explosif et souvent impeccable dans son couloir, Aurier a des qualités qui manquent encore cruellement à beaucoup de latéraux… Mais qui n’auront pas suffit à satisfaire les ambitions du PSG. 

Et puis, il faut dire que si son attitude n’a pas toujours fait l’unanimité en dehors, Aurier a toujours eu l’affection de ses coéquipiers au sein du vestiaire parisien. Cherchant à soutenir la comparaison sur le terrain, il a aussi toujours été apprécié, dans un vestiaire peuplé de stars. Ses vidéos avec Marquinhos ou Silva, sa relation forte avec Matuidi, et ses danses lunaires avec Kurzawa ou Kimpembe en étaient l’illustration.

Aujourd’hui, à 24 ans, l’international ivoirien va se lancer un nouveau challenge de l’autre côté de la Manche. Et il semble prêt à ne plus répéter les mêmes erreurs.

« Je suis déterminé à prouver que je saurai être professionnel à la fois sur et hors du terrain. C’est un nouveau départ pour moi et je ferai tout pour que les supporters des Spurs soient fiers de moi. Je veux vraiment montrer, à eux et à tout le monde, le vrai Serge Aurier », a livré Serge Aurier pour ses premiers mots en tant que joueur de Tottenham. Signe qu’on apprend toujours de ses erreurs.

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