#BP « Cher Nasser, cher Président » par Philippe alias Phil 78

Nous vous proposons depuis plusieurs mois d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Philippe alias Phil 78 nous propose un billet.

Cher Nasser, cher Président,

Mardi matin je suis passé au camp Ooredoo… Rien à voir avec le camp des Loges ouvert à tous… Le stade Georges Lefèvre, juste en face se situe le camp militaire des Loges longtemps occupé par les Américains.
Je me suis présenté au vigile à l’entrée du centre d’entraînement. Ce matin là l’entrée était autorisée aux journalistes. Je lui ai posé la question « Et le public est-il autorisé à entrer ? ». Sa réponse m’a sidéré, « non, le public n’est jamais autorisé à rentrer pendant les séances d’entraînement… ». Pire pour visiter le centre il faut être accompagné d’un joueur ou d’un salarié du club.
Pendant quelques minutes j’ai pu observer les allées et venues et discuter brièvement avec le vigile sympathique, mais aussi avec les gens qui rentraient dans l’enceinte. Une femme travaillant quotidiennement s’identifie avant d’entrer en voiture. Je lui souris, elle me répond « je travaille ici depuis trois ans »… A chaque arrivée le vigile ouvre et referme le portail après avoir fait décliner l’identité du pékin qui se présente à pied ou en voiture. Un livreur arrive… Je pars.
Quelle tristesse ! Cet endroit est un bunker, rien à voir avec le camp des Loges des années 70 et des années 80 à 90. A cette époque il existait déjà des gros bras pour canaliser les entrées mais l’espace était libre. Les vigiles connaissaient les fortes têtes qui ne rentraient pas… Ils étaient chassés manu militari.
Ainsi souvent avec mon gamin et mes gamines j’allais voir les joueurs s’entrainer sur un terrain à proximité du terrain d’honneur du stade Georges Lefèvre, celui-ci était juste grillagé, des portes fermées à clé nous empêchant l’accès à la pelouse. Vous rendez-vous compte qu’on les voyait vivre et jouer à deux mètres de nous. A la fin de l’entraînement il n’était pas rare que je poirote trois quart d’heure / une heure pour que les enfants puissent approcher leurs idoles. Pour eux, demander des autographes et obtenir un sourire, étaient un privilège. Les joueurs se pliaient volontiers au jeu, C’était sympa. Tiffany, a dix ou onze ans était vraiment fan de Youri Djorkaeff, elle avait pu se constituer un super cahier de photos, d’articles, dédicacés des joueurs tels que Le Guen, Guérin, Fournier, Ginola, Guérin, Lama, Le Guen, Llacer Rai, Weah, Valdès et j’en oublie.
Ce temps est bel et bien fini.

Marc Alvarez, du site Canal Supporters, qui connait les lieux m’expliquait que l’espace est si réduit qu’il n’est pas possible d’accueillir le public et que la terrasse visible de l’extérieur pouvait placer qu’une cinquantaine de personnes, souvent des journalistes. C’est dommage ! Aucun espace n’est désormais libre autour des deux terrains d’entraînement, ce qui interdit le public.
En attendant le futur centre d’entraînement sur le site de St-Germain en Laye, ville berceau du PSG, avec une tribune permettant de recevoir de mille à cinq mille personnes, il y a sans doute quelque chose à faire pour attirer et réveiller le public du Parc afin qu’il mette le feu et donne de la voix les jours de matchs. Ce public que tu réclames Nasser, a lui aussi besoin de s’entraîner, de répéter ses gammes pour porter haut et fort les couleurs du PARIS SAINT-GERMAIN…
Alors Monsieur Le Président ne pourriez-vous pas, parfois, délocaliser certains entraînements soit au Parc des Princes soit sur le terrain d’honneur du camp des Loges ? Tout le monde sera heureux… A commencer par les joueurs, qui sentiront la ferveur du public jeune et moins jeune, des enfants accompagnés de leurs parents ou de leurs grands-parents criant des  « ICI ! C’EST PARIS…».
Car j’entends bien le discours réconfortant de notre nouveau coach Unai Emery. Il souhaite une proximité avec le public, c’est le moment de lui donner satisfaction en toute sécurité. Permettez à vos supporters d’approcher Silva, Cavani, Verratti, Motta, Matuidi, Ben Arfa, Pastore, Luiz, pour qu’ils passent un message d’amour à leur Equipe. La communion nous rendra plus fort. Nous avons l’entraineur, les joueurs, il ne manque que la ferveur du public.

Allez Paris, Paris est Magique…
Ô Ville Lumière
Sens la chaleur
De notre cœur
Vois-tu notre ferveur
Quand nous marchons près de toi
Dans cette quête, battre l’adversaire (en fait, c’est chasser l’ennemi, le sport n’étant pas la guerre)
Enfin pour que nos couleurs
Brillent encore
Oh Ville lumière
Ville championne
Par la manière
Que les clairons sonnent
Que batte son coeur pour nos couleurs
Que batte son coeur
Pour chaque victoire
Et ses joueurs… couverts de gloire…

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