Herblin : « Certains peuvent souffrir de cette parenthèse narcissique »

Dans deux semaines, la France est censée débuter un déconfinement progressif. Les footballeurs et footballeuses pourraient être concernés avec une série de tests à réaliser à compter du 11 mai afin de reprendre les entraînements. Des tests qui seront aussi psychologiques. Il y a une semaine, la Fifpro (syndicat international de joueurs) rapportait que selon une enquête réalisée entre le 22 mars et le 14 avril, sur un panel dit représentatif, en France 28% des joueurs et 50% des joueuses interrogés présentaient des signes dépressifs, légers ou plus sévères. Il va donc falloir s’intéresser aussi aux têtes des footballeurs. Ce que confirme Delphine Herblin, psychologue qui a déjà suivi des joueurs.

« La vie des footballeurs est d’ordinaire très structurée au niveau temporel et spatial. Mais sans date de reprise des entraînements et de la compétition, ni d’objectifs sportifs, leurs repères se sont brouillés« , explique la psychologue à Franceinfo. « Ils sont plus exposés. Cet arrêt brutal de leur existence médiatique et sociale a provoqué un changement plus radical que pour d’autres. Là, soudainement, ils se retrouvent presque dans l’anonymat. Certains peuvent souffrir de cette parenthèse narcissique. C’est la vraie vie et certains peinent à la redécouvrir. »

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page