
Joao Neves : « Quand on n’est pas le plus physique, il faut être plus intelligent »
À la deux jours du match de Ligue des champions sur la pelouse de l’Athletic Bilbao, le milieu du PSG, João Neves, a accordé un entretien à l’UEFA.
Deuxième du classement général de la Ligue des champions, le PSG peut faire un très grand pas pour une qualification directe pour les huitièmes de finale de la compétition. Pour cela, les hommes de Luis Enrique devront venir à bout de l’Athletic Bilbao – à San Mamés – mercredi (21h sur Canal Plus) afin de conforter encore plus leur place dans le top 8. Et les Rouge & Bleu pourront compter sur leur milieu de terrain, João Neves. Co-meilleur buteur du club avec Gonçalo Ramos (6 buts), l’international portugais est devenu un élément incontournable de l’effectif parisien. Et avant cette rencontre européenne face à Bilbao, le milieu de 21 ans a accordé une interview à l’UEFA où il évoque sa progression et les objectifs en C1.
Son gabarit relativement modeste
« Peut-être que certains me sous-estiment à cause de ma taille, et ils peuvent penser que je n’ai pas tellement de puissance. Mais il ne faut jamais oublier que le QI football est important quand on est sur un terrain. Quand on n’est pas le plus physique, il faut être plus intelligent. Je ne saurais pas l’expliquer, c’est quelque chose qui est instinctif. C’est quelque chose qui ne vient pas du physique, mais de la tête ! Quand j’étais petit, je jouais attaquant, mais à mesure que le terrain s’agrandissait, nous avons découvert quelles étaient nos vraies forces et qualités. Le milieu de terrain a toujours été le meilleur choix pour moi parce que je veux être un joueur complet. Je veux être capable de faire un peu de tout. »
Son évolution
« Et cela m’a servi ! Dans le sens où je pense que lors d’un duel, mes adversaires pensaient prendre le dessus facilement. Et ils étaient ensuite surpris de voir mon implication parce que je donne 100% à chaque fois, à chaque duel, dans chaque aspect du jeu, même sur coup de pied arrêté. Je ne suis pas forcément le premier joueur que les adversaires prennent au marquage, parce que je suis plus petit. Il a donc fallu que je profite de cela, en travaillant sur mon placement, sur le timing… Puis c’est devenu de la répétition, de l’entraînement, et pendant les matches, je voulais perfectionner tout cela. Et cela devient un automatisme, quelque chose d’intuitif. »
Sa vision du jeu
« Je crois que, de nos jours, le football devient de plus en plus tactique. Et je pense que le QI football, la science du placement, du timing, le fait de jouer en une touche de balle ou deux en fonction de la situation, sont devenus les aspects les plus importants du jeu. Bien sûr que l’endurance, la puissance et la vitesse aident la performance, mais je ne crois pas que ce soit le plus important. C’est ma vision du football, il faut être plus malin, anticiper, pour avoir toujours un temps d’avance sur son adversaire. »
Son poste
« Au PSG, nous jouons dans un système qui permet à tous les joueurs d’être dangereux, de pouvoir être décisif et marquer. Et les stats le montrent. Il faut pouvoir profiter de chaque occasion, prendre des risques. Et je crois avoir progressé en ce sens. C’était un aspect de mon jeu que je voulais faire évoluer, mais je ne me suis jamais précipité ! Mais cette saison, c’est plutôt positif, et je dois poursuivre sur cette voie. Mon père me disait toujours que le plus dur n’était pas d’y arriver, mais de rester au haut niveau. Le plus dur commence, il faut maintenir ce niveau. Et surtout parce que le plus important n’est pas de marquer, mais de gagner. »
Son objectif en Ligue des champions
« Mes objectifs sont toujours collectifs. C’est très motivant d’être dans la peau du champion en titre, mais c’est aussi une pression supplémentaire. Mais nous prenons les matches un par un. Nous avons bien débuté la phase de Ligue, mais notre ambition est de terminer dans les 8 premiers. La saison dernière, c’était plus compliqué au niveau résultats, mais nous avons finalement remporté le trophée. Notre approche était que nous n’avions rien à perdre, et nous sommes dans le même état d’esprit cette saison. Nous avons cette pression d’être les champions en titre, mais nous savons que nous sommes une belle équipe, et que nous pouvons gagner le Champions League une nouvelle fois. »
Sa discrétion hors football
« Je vais au café, tout ça, et j’essaie de passer sous le radar autant que possible, comme une personne ordinaire. Je sais que deux ou trois personnes me reconnaîtront et me demanderont une photo, mais je crois que les autres me laisseront tranquille. Je n’ai pas, par exemple, la moustache de Vitinha… ou quelque chose dans ma façon de bouger à l’extérieur qui fait que les gens me fixent et me reconnaissent instantanément. Donc, peut-être que mettre un bonnet que je porte normalement et que j’aime porter suffit. »





