PSG – La Ville de Paris prête à saisir la justice dans le dossier du nouveau stade

Le dossier du nouveau stade du PSG continue à faire parler. Désireux de quitter le Parc des Princes, le club parisien voit la Ville de Paris s’interposer dans ce projet.

Face à l’intransigeance de la Mairie de Paris de ne pas vendre le Parc des Princes, les dirigeants du PSG ont pris la décision de quitter leur antre mythique pour construire une nouvelle enceinte en région parisienne. Et ce dossier avait pris une belle avancée il y a quelques semaines lorsque la région Ile-de-France avait, lors du vote du nouveau Schéma directeur environnemental (Sdrif-e), présenté sa feuille de route pour l’aménagement du territoire francilien d’ici à 2040 et ainsi validé la « création d’une enveloppe régionale pour rendre possible les projets sportifs d’intérêt régional comme le futur stade du PSG ou l’héritage sportif de la colline d’Élancourt (Yvelines). »

La Ville de Paris veut garder le PSG dans la capitale

Mais la Ville de Paris pourrait se mêler à cette histoire. Même si elle ne désire toujours pas vendre le Parc des Princes, où le PSG possède une convention d’occupation jusqu’en 2044, elle souhaite garder le club parisien au sein de la capitale. Dans un vœu présenté au Conseil de Paris, la Ville de Paris demande à ses élus de lui permettre de saisir la justice « afin d’annuler la réservation de terrains, décidée par la région, pour accueillir un éventuel futur stade du club de football de la capitale en Île-de-France », rapporte Le Parisien. « Si les élus le votent, il permettra de poursuivre la bataille pour garder les Rouge et Bleu dans la capitale. Mais cette fois, devant la justice administrative. » La Ville de Paris a mal vécu la décision de la région Île-de-France de prévoir une réserve de 50ha pour accueillir l’éventuel nouveau stade des Rouge & Bleu.

Le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Patrick Bloche, s’est exprimé sur cette décision : « C’est une mauvaise manière de la région. Tout à coup, sans prévenir, la veille du vote définitif du Sdrif-e, un amendement a été introduit pour réserver 50 ha sans localisation, sans concertation. Ce qui est, a priori, contraire à tout ce qui touche à la réglementation d’élaboration d’un tel document. Le Parc est un élément patrimonial qui appartient à tous les Parisiens et Parisiennes. Il n’est pas à vendre même si son utilisateur actuel veut bien l’acquérir. Mais on souhaite aussi que le PSG continue à en être l’utilisateur. C’est aussi le souhait des supporters. Même si on ne sait pas où sont ces 50 ha, cela fait courir le risque d’artificialisation de terres agricoles. »

Le premier adjoint pointe également la possible création d’un « PSG Land » : « On a eu écho d’un projet assez fou qu’on pourrait appeler PSG Land : des concerts, cinémas, magasins… Tout un dispositif commercial, de restaurants et hôtellerie, en plus d’un stade de 80 000 spectateurs. Un projet immobilier assez dingue, nécessitant probablement l’artificialisation de terres. » Même si la Mairie de Paris ne souhaite toujours pas vendre le Parc des Princes, elle est favorable à l’idée d’un agrandissement du stade. De son côté, l’entourage de Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Île-de-France, se dit surpris de l’intention judiciaire : « Toutes les procédures ont été scrupuleusement respectées, sur le fond comme sur la forme de l’amendement. Le commissaire enquêteur a jugé que les objectifs d’artificialisation avaient été tenus. »

Quitter la version mobile