Le Billet de Rufet : Gracias por todo Angel

Vous en avez l’habitude, de manière hebdomadaire, je vous livre mon ressenti sur un sujet chaud gravitant autour du PSG. Aujourd’hui, place à Angel Di Maria. C’est désormais officiel, El Fideo ne sera plus un joueur parisien à l’issue de la saison.

Ce samedi soir, le PSG accueille le FC Metz pour le compte de la 38e et ultime journée de Ligue 1. Les Parisiens tenteront de conclure de la meilleure des manières leur difficile saison 2021-2022 face à un adversaire qui joue encore sa survie au sein de l’élite hexagonale. Une ultime échéance qui sera également la dernière apparition d’Angel Di Maria sous la tunique Rouge et Bleu. Et en ce samedi midi, j’avais envie d’exprimer tout le bien que je pense de ce magnifique joueur. Un joueur qui m’a fait rêver par moment, qui m’a exaspéré aussi, mais qui, au final, restera l’un de mes éléments favoris passé sous nos couleurs sur les dix dernières années.

Un joueur pas comme les autres

Je me rappelle, limpide comme hier, de son tout premier match avec le PSG. Sortant d’une saison très délicate avec Manchester United, il espérait bien se relancer en terres parisiennes. Face à l’AS Monaco, le dimanche 30 août 2015, entré sur la pelouse du stade Louis II peu après l’heure de jeu, on a pu apercevoir les prémices de ce que serait l’idylle d’El Fideo. Un sens du jeu remarquable, un pied gauche voluptueux et délicieux et une élégance intrinsèque à ce genre de joueur tout en finesse. Pour cette première apparition, Di Maria claque une offrande millimétrée à l’intention d’Ezequiel Lavezzi. Sa première saison au PSG fut de qualité, même si, là aussi, on a rapidement vu quel profil possédait l’Argentin : une sorte d’intermittent du spectacle, capable du médiocre comme du génial et ce, en un laps de temps extrêmement court. Un épisode qui met parfaitement en exergue cet état de fait reste sa prestation indigente livrée face au SSC Napoli en phase de poule de la Ligue des Champions en octobre 2018. Dans le dur durant 90 minutes, cela ne l’empêchait nullement de tenter une sublime frappe enroulée qui finissait sa course dans la lucarne transalpine. Un but capital qui permettait au PSG de recoller au score et de rester en vie. Un but à la Di Maria, tout simplement.

C’est peut-être aussi cela qui ne permet pas à certains observateurs ou supporters de jauger à sa juste valeur tout ce qu’il a pu apporter au PSG durant ces sept années. Dans un football où la constance prime forcément sur les éclats de génie, Angel Di Maria se place comme un joueur de l’ancien temps. Un peu à la manière d’un Javier Pastore, Angelito a le sens du beau geste, du cachou footballistique. Ses ouvertures, tout en décontraction, de l’extérieur du gauche ont été l’une de mes gourmandises préférées. Ses petits ballons piqués, l’air de rien, devant des portiers qui ne peuvent que constater les dégâts, resteront également des gestes extrêmement marquants pour moi. Mais si je devais retenir un fait, je choisirais, sans grande hésitation, son coup-franc magistral face à l’Olympique de Marseille en mars 2019 au Parc des Princes (3-1). Un coup de pied arrêté qui avait pris du temps à être effectué, du fait de protestations adverses. Des atermoiements qui n’auront pas vraiment déconcentré l’artificier francilien. Calmement et patiemment assis sur la sphère, celui-ci ne se gênait pas pour envoyer, dès le coup de sifflet, un amour de balle en pleine lucarne des 30 mètres.

Angel, un joueur qui fait la différence

Je le glisse ici, comme ça c’est fait, j’aime d’amour Angel Di Maria. Je l’aime avec ses qualités et ses défauts. Rétrospectivement, je pense que c’est l’un des joueurs qui m’a fait le plus vibrer, même si oui, cette saison a été délicate et que certains jugent que c’était celle de trop, j’aurais apprécié qu’il reste encore une saison de plus sous nos couleurs. Je n’aime nullement les adieux et le conserver au sein de l’effectif un an de plus n’aurait pas forcément été pour me déplaire. Après, j’ai également conscience que les pages doivent se tourner. J’espère simplement une chose : au moment de reparler d’Angel Di Maria dans les années à venir, je souhaite qu’il soit considéré à sa juste valeur. Celle d’une légende du PSG. Car oui, des soirées hexagonales ou européennes de folie, le natif de Rosario nous en a fait vivre des flopées.

Rien qu’en Ligue des Champions, ses Masterclass sont légions. On pense forcément à son match aller face au FC Barcelone en février 2017 où il inscrit un doublé retentissant (4-0), à sa rencontre aller face à Manchester United (0-2) deux ans plus tard où ils délivrent deux offrandes et, au sein de son panthéon personnel, sa copie rendue face à Leipzig (3-0) en demi-finale de la Ligue des Champions lors du Final 8 à Lisbonne, est sans nul doute située tout en haut. Buteur et double passeur, il s’est placé comme le protagoniste principal de cette précieuse qualification pour la première finale de C1 de la jeune Histoire du PSG. Autant d’éléments qui ont, à mon humble avis, fait rentrer le Fideo dans le carré VIP des joueurs passés par le club de la capitale.

Au final, Angel Di Maria aura disputé la bagatelle de 294 matches avec le PSG pour des statistiques plus qu’intéressantes : 91 réalisations et 113 assists. L’ancien merengue pliera définitivement bagages avec un record notable dans son escarcelle, lui qui a dépassé Safet Susic comme le meilleur passeur de l’Histoire du PSG. En termes de titres, son passage lui aura aussi permis d’étoffer grandement son armoire à trophées : cinq Ligue 1 (2016, 2018, 2019, 2020 et 2022), cinq Coupe de France (2016, 2017, 2018, 2020 et 2021), quatre Coupe de la Ligue (2016, 2018, 2019 et 2020) et quatre Trophée des Champions (2016, 2018, 2019 et 2020). Il aura également pris part à la seule et unique finale de Ligue des Champions du club donc. Et pour tout cela et pour tout ce que j’ai pu exposer plus haut, je n’aurais qu’une chose à dire : Gracias Por Todo Angel !

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