Luis Enrique sur les blessures : « C’est la normalité et il faut s’adapter à toutes les situations »

À la veille de la réception de l’AJ Auxerre en Ligue 1, l’entraîneur du PSG, Luis Enrique, a répondu aux questions des médias en conférence de presse d’avant-match.

Après un début de semaine dense avec la défaite lors du Classique et la victoire d’Ousmane Dembélé au Ballon d’Or, le PSG retrouve la compétition ce samedi. À cette occasion, le club parisien accueille l’AJ Auxerre (21h05 sur Ligue 1+) dans le cadre de la 6e journée de Ligue 1. Et à la veille de cette rencontre face à l’AJA, l’entraîneur parisien, Luis Enrique, s’est présenté en conférence de presse.

Comment a-t-il vécu ce début de semaine spécial ? (PSG TV)

« Ça a été une semaine différente. Beaucoup de sentiments, c’est beau de recevoir des trophées individuels comme l’a fait Dembélé, le club et moi-même. Mais le plus beau, c’est de recevoir cet amour et de partager tous ensemble ce que nous avons obtenu la saison dernière. Mais en même temps, c’est un défi pour nous car nous voulons continuer et nous sommes dans le schéma que nous voulons. Nous sommes prêts pour le match de demain. »

C’est beau pour lui et son staff d’être reconnus avec ce titre de meilleur entraîneur (PSG TV)

« C’est beau d’avoir ce sentiment que c’est l’équipe. Beaucoup de fois, on oublie que ce n’est pas individuel. T’es plus fort quand t’as 23 joueurs. Avoir neuf joueurs dans les trente, cinq dans le top 10 et deux sur le podium, c’est incroyable. »

Le match face à Auxerre (PSG TV)

« Nous respectons beaucoup Auxerre car lors des deux dernières années ça avait été difficile contre eux à domicile. Demain, ça sera difficile mais on cherche à améliorer ce que nous pouvons améliorer. Ça sera un match avec peu d’espaces et peu de temps pour faire la meilleure action mais en même temps, c’est un défi pour nous. On a fait une bonne semaine d’entraînement. »

Comment expliquer cette hécatombe de blessure ?

« C’est le football, c’est la compétition, c’est la normalité et il faut s’adapter à toutes les situations. Ce n’est rien d’important. Il faut se préparer pour cela. Il n’y a rien de préoccupant. Je ne suis pas préoccupé. C’est le haut niveau. »

Les corps sont-ils plus fragiles après une saison intense ?

« Non, c’est la même chose que l’année dernière. Je connais les journalistes, vous êtes comme en Espagne et en Italie, vous êtes tout le temps préoccupés par cela. Quand une équipe perd c’est à cause de la préparation physique et quand une équipe gagne ça veut dire qu’on a un mental incroyable, mais ce n’est ni l’un ni l’autre. C’est la normalité. Il faut savoir que le football est un sport où les blessures sont normales parce qu’il y a des contacts. Ce sont des blessures musculaires. Normal. »

A-t-il anticipé cette longue saison avec la Coupe du monde

« On essaie de prévoir toutes les choses que nous pouvons mais nous ne sommes pas devins. Je cherche à l’être avant le match mais je ne sais pas quand les joueurs peuvent se blesser. Je ne suis pas préoccupé. C’est une mentalité que j’essaie de transmettre à mes joueurs et aussi aux supporters : calme et tranquillité. On a plein de joueurs du Campus qui peuvent jouer. Ce n’est pas un problème, c’est la vie. Tout est planifié avec la direction sportive et le président. Nous pouvons rater et on va rater bien sûr, mais on a réussi beaucoup plus qu’on a raté. On va aussi rater et c’est normal, c’est la vie et il faut accepter cela. »

Le groupe a-t-il digéré la défaite face à l’OM ?

« Après avoir analysé le match, et sans être influencé par les émotions, on a fait un très bon match et on ne méritait pas de perdre, c’est mon opinion. On a créé les occasions pour marquer et faire un match nul au moins. Mais c’est comme ça, il faut accepter le résultat. »

Regrette-t-il de ne pas avoir assez recruté cet été ?

« Non. Ce n’est pas facile de jouer pour le PSG, ce n’est pas comme faire ses courses à Auchan. Quand nous cherchons un joueur pour le PSG, il faut être attentif à tout : aux personnes, à l’argent. Car si tu payes cher un joueur, il y a beaucoup de pression sur lui. Nous avons une équipe et on l’a montré la saison passée. On est prêt pour analyser et savoir que ce n’est pas facile de trouver des joueurs avec nos idées. Je ne veux rien changer en ce moment. Peut-être que dans un mois je changerais, mais aujourd’hui rien. »

Ça fait quoi pour le PSG d’avoir Dembélé comme Ballon d’Or

« Ça fait beaucoup. Nous sommes aussi la meilleure équipe du monde. C’est la mentalité qu’on a et c’est une mentalité que les supporters aiment. Tous ensemble, on a dominé la dernière saison et on est content de ça. Voir Ousmane Dembélé récompensé, c’est super. Tout le monde a été très heureux. Ça a été un lundi presque parfait malgré la défaite dans le Clasico. Voir Ousmane Dembélé partager le Ballon d’or avec les supporters, est-ce que c’était arrivé dans le passé ? Je ne pense pas. Chapeau. »

La polyvalence dans son équipe

« C’est la différence avec les autres équipes car on a beaucoup de joueurs qui peuvent jouer dans différentes positions et à haut niveau. C’est important pour nous quand t’as une situation à gérer. Avoir un joueur avec ces conditions te permet de ne pas faire de changement car tu peux permuter les joueurs sur la pelouse. Ce sont des joueurs très importants pour moi. Heureusement que nous avons plusieurs joueurs qui peuvent faire cela. »

Des précisions sur la blessure de Marquinhos

« Ça a été sur la dernière action du match contre Marseille. Il m’a dit qu’il avait ressenti un petit peu de douleur. Ce n’est rien d’important mais il faut être attentif et savoir que nous ne voulons pas prendre de risque. Dans un match avec cette intensité, c’est peut-être normal mais c’est dommage car c’est notre capitaine. Mais il faut être prêt. »

Comment a-t-il préparé cette semaine ?

« On a fait nos entraînements habituels. Bien sûr, on fait attention à l’adversaire qu’on affrontera parce que chaque équipe a ses caractéristiques. Mais on s’est concentré sur les choses que nous pouvons améliorer et qu’importe l’équipe qu’on affrontera. Il y a des aspects dans notre jeu qui sont importants et on a pu travailler sur ces différents aspects cette semaine. »

Va-t-il insister sur les erreurs techniques trop simples perçues lors des derniers matchs

« Pour moi, ça part d’un concept très simple. Les joueurs ne veulent pas faire des erreurs simples, c’est souvent lié aux choses autour du match. Ils ne veulent pas faire des erreurs mais il faut accepter cela. Ça fait partie du match et il faut accepter. Si tu rates le même nombre de passes faciles contre l’OM ou Barcelone, tu es mort, le match est fini. Mais les joueurs ne sont pas des machines, ce sont sont humains et il faut accepter ça. En tant qu’entraîneur, je cherche à ne pas m’énerver avec cela, et c’est difficile parce que ça m’énerve quand je vois des erreurs simples, mais il faut accepter cela. C’est la chose la plus normale dans un match de football. Il faut accepter que les joueurs peuvent rater. Mais nous allons améliorer ça demain et contre Barcelone. »

Quand sa stratégie ne fonctionne pas, est-il capable de changer tout de suite ou est-ce que ça prend du temps ?

« Ça dépend. Quand tu cherches de nouvelles choses, il faut analyser et c’est la chose la plus difficile. Quand on analyse, on essaye toujours de savoir si c’est positif ou négatif. Avec notre staff, on se pose toujours des questions. Ça ne dépend pas que des résultats. On analyse pour savoir ce qui a été utile ou non pour remporter ce match. Si ça n’a pas été utile, nous le changeons. On se questionne toujours sur ce qui est positif ou négatif. Mais nous sommes tout le temps ouverts. Et avec les joueurs, on a capté cela et on reçoit cela de la meilleure des manières. Les changements impliquent d’aller sur un terrain nouveau mais quand tu as la confiance des joueurs et la capacité pour valoriser cela, c’est toujours positif. On est contents d’avoir cette mentalité. »

Plusieurs Titis présents à l’entraînement, certains peuvent-ils avoir du temps de jeu face à Auxerre ?

« Premièrement, c’est beau de voir quand ils viennent dans le vestiaire, tu peux ressentir leurs espoirs. Ils ont de la qualité technique et physique. Bien sûr que demain ils pourront aider l’équipe. Il y a beaucoup de blessures mais tu peux obtenir des joueurs venant du Campus. C’est important pour eux et pour nous, en tant que club, d’avoir cette mentalité. Nous pensons toujours à utiliser les joueurs qui sont du Campus car ils ont de la qualité. »

Youtube : Canal Supporters Paris
Quitter la version mobile