Revue de Presse PSG : Luis Enrique, Mbappé, arbitre VAR…

Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce jeudi 30 novembre 2023. Les choix tactiques douteux de Luis Enrique et les limites de l’effectif, les difficultés de Kylian Mbappé dans le schéma du coach espagnol, l’arbitre VAR de PSG-Newcastle sanctionné, le débat sur la main sifflée…

Capture Decran 2023 11 30 A 06

Dans son édition du jour, L’Equipe revient les difficultés affichées par le PSG face à Newcastle. Deuxième de sa poule, à trois points de son prochain adversaire le Borussia Dortmund, le club parisien peut encore prendre la première place mais peut aussi connaître une vraie désillusion (une troisième place synonyme de Ligue Europa). Et comme lors du match aller à St James Park, certains choix de Luis Enrique ont interpellé, même s’il n’est pas le seul responsable. Comme lors du premier match, le technicien espagnol a décidé d’aligner quatre joueurs offensifs, « comme s’il avait la conviction que son équipe aurait une large possession. » Mais sa formation a rapidement été coupée en deux. À cela s’ajoute une charnière centrale Danilo Pereira et Milan Skriniar qui n’a jamais convaincu. Le Portugais, qui n’avait plus joué depuis le 29 octobre, manquait de rythme sur ses relances et interceptions. « Surtout, cette association ne semblait pas répondre aux défis de vitesse et de vivacité » des attaquants adverses, constate L’E. De plus, face à un adversaire qui met de l’intensité et du rythme dans le match, le milieu du PSG ne domine plus son sujet. « Manuel Ugarte, vite fatigué, sort à l’heure de jeu quand Fabian Ruiz, Lee Kang-in, Vitinha ou Carlos Soler, montrent de réelles limites tant à la récupération que dans la créativité. » Le PSG n’a jamais remplacé Marco Verratti et son profil manque terriblement à l’entrejeu parisien, notamment pour le jeu vers l’avant. « Lee ne joue vers l’avant que lorsqu’il n’a pas d’opposition rapprochée, l’influence des deux Espagnols est trop neutre et le Portugais, qui apporte au moins un certain équilibre tactique, est titularisé une fois sur deux dans les grands rendez-vous. » En l’absence de Warren Zaïre-Emery, ce milieu manque de qualité.

À cela s’ajoute un côté gauche moins performant que le couloir droit Hakimi-Dembélé. Pourtant avec la titularisation de Lee Kang-In à gauche, Luis Enrique a fait un choix plus offensif. Mais cela n’a pas fonctionné, le Sud-Coréen a trop peu cherché à déborder. À la pause, le coach parisien a d’ailleurs permuté Lee Kang-In et Fabian Ruiz. « Pour des raisons similaires, cela n’a guère eu d’effet et il a fallu attendre la sortie de Kolo Muani et le replacement de Mbappé en pointe pour que ce dernier retrouve son influence et son pouvoir de menace. » L’un des défis de Luis Enrique sera de rééquilibrer son animation afin de mettre mieux en valeur son arme offensive numéro 1. Mais, le principal défaut de cette équipe après ce match face aux Magpies a été son manque d’efficacité devant les buts. Les Parisiens ont obtenu le match nul sur un penalty malgré un expected goals de 4,54. Même si Nick Pope a réalisé des parades importantes, les Rouge & Bleu ont touché le ballon à 62 reprises dans la surface adverse (plus haut total du PSG en C1 dans l’ère QSI) et ont tiré 31 fois au but pour seulement 7 tirs cadrés.

Capture Decran 2023 11 30 A 06 Copie

Le quotidien sportif revient aussi sur les sanctions de l’UEFA a l’encontre de l’arbitre VAR de PSG / Newcastle. L’arbitre polonais, Tomasz Kwiatkowski, a été privé du match Real Sociedad – RB Salzbourg ce mercredi par la direction de l’arbitrage de la Confédération européenne. Ce penalty est considéré comme une erreur. Si la Confédération européenne ne veut « pas faire de commentaire » sur cet évènement, elle a déjà commencé à sanctionner les arbitres du match. Cette main n’aurait pas dû être sifflée car « le ballon a d’abord touché la poitrine du coupable (Tino Livramento), que la surface du corps n’était pas volontairement augmentée et que les consignes sont claires en la matière », explique L’E. Cela devrait également conduire l’UEFA à mettre une mauvaise note à l’arbitre principal du match, Szymon Marciniak, pour sa prestation. Aucun recours n’est possible pour Newcastle.

Capture Decran 2023 11 30 A 06 Copie 2

De son côté, Le Parisien fait un constat sur le Kylian Mbappé du PSG. Si l’attaquant de 24 ans réalise un début de saison tonitruant sur le plan comptable (17 buts en 17 matchs), il affiche encore des difficultés pour s’intégrer au projet de jeu de Luis Enrique. S’il reste indispensable, le PSG n’ayant pas perdu lorsqu’il marque, il peine encore à exploiter tout son potentiel. Avant l’arrivée de Luis Enrique, le club parisien était très dépendant de son couloir gauche. Mais désormais, c’est à droite que le jeu penche le plus avec le duo Hakimi-Dembélé. Un choix voulu et affirmé par le technicien espagnol. « Le Français et le Marocain sont les joueurs qui créent le plus d’actions menant à un but. Derrière Mbappé, ils sont également les joueurs qui touchent le plus de ballons dans la surface adverse. La surutilisation de l’aile droite contraint le latéral gauche (Lucas Hernandez) à limiter ses dédoublements et l’influence de l’attaquant français, qui démarre ses actions de plus loin et se retrouve rapidement pris en tenaille », rapporte LP. À cela s’ajoute un milieu de terrain hydride (Vitinha ou Lee Kang-In) avec lequel il manque de liant. « Le premier a tendance à manquer de spontanéité et le second, baladé à différents postes, n’a pas encore su nouer de vrais automatismes. » Au contraire, Warren Zaïre-Emery s’est parfaitement acclimaté sur le côté droit avec Achraf Hakimi et Ousmane Dembélé.

Le Kylian Mbappé en équipe de France semble plus mordant et utile, « ce qui diffuse l’idée que le problème vient davantage de son utilisation en club que de son inadaptation au système de Luis Enrique. » Cela peut s’expliquer par le niveau des joueurs. En EdF, le capitaine des Bleus peut s’appuyer sur deux relayeurs comme Adrien Rabiot et surtout Antoine Griezmann, des joueurs capables de jouer en une touche et avec des automatismes plus fluides. Le numéro 7 des Rouge & Bleu fait surtout face à deux coaches complètement différents : le pragmatique Didier Deschamps et le dogmatique Luis Enrique. « Le premier a ‘inventé’ un onze articulé autour des qualités de son meilleur joueur. À Paris, Luis Enrique cherche à la fois à appliquer ses idées de toujours – la possession – et à casser le modèle précédent du PSG, un jeu pour les stars », explique LP. Luis Enrique veut créer une équipe sans se reposer sur les individualités. L’animation offensive est en construction avec plusieurs choix et notamment un doute permanent sur le numéro 9 aligné à chaque match. « Ces multiples solutions ne favorisent pas la dynamique d’équipe et même parfois l’affaiblissent. »

Capture Decran 2023 11 30 A 07

Enfin, le quotidien francilien revient sur la main sifflée lors de PSG-Newcastle (1-1), permettant à Kylian Mbappé d’égaliser sur penalty dans le temps additionnel. Surtout qu’une situation similaire s’était produite quelques minutes auparavant, sans sanction cette fois-ci. Une loi encadre bien les fautes de main dans la surface. L’IFAB (International Football Association Board) délimite deux situations où une faute de main peut être sifflée. « D’abord, si un joueur ‘touche délibérément le ballon du bras ou de la main, par exemple avec mouvement du bras ou de la main vers le ballon’, ou si un joueur touche le ballon de la main ‘en ayant artificiellement augmenté la surface couverte par son corps’. C’est-à-dire ‘lorsque la position de son bras ou de sa main n’est pas une conséquence du mouvement de son corps dans cette situation spécifique ou n’est pas justifiable par un tel mouvement’. » Mais cela dépendra toujours de l’interprétation, comme l’explique l’ancien arbitre Stéphane Lannoy : « Les mains resteront un sujet, c’est une thématique liée à l’interprétation. Lors de la réunion technique après chaque journée, on est six ou sept autour de la table et on n’est pas tous d’accord sur certaines situations. »

En avril 2023, le conseil d’administration de l’UEFA avait demandé plus de clarté au sujet des mains dans la surface. Dans ses lignes pour la prochaine saison, « le Board recommande à l’UEFA de préciser qu’aucune infraction de main ne doit être signalée à l’encontre d’un joueur si le ballon est préalablement dévié par son propre corps et, en particulier, lorsque le ballon ne se dirige pas vers le but. » Cette recommandation n’avait, au final, pas été retenue. » Avec une loi qui change régulièrement, l’ancienne version jusqu’en 2021 stipulait « qu’il n’y a pas faute si le ballon touche le bras ou la main d’un joueur : directement depuis sa tête, son tronc ou sa jambe ; directement depuis la tête, le tronc ou la jambe d’un autre joueur à proximité. » Mais en 2023-2024, cette consigne ne figure plus, conclut LP.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page