Pour Roger-Petit, Emery est le « responsable, donc le coupable »

Bruno Roger-Petit critique le management d’Unai Emery, qui n’est manifestement pas un meneur d’hommes, à ses yeux. Malgré un passé qui prouve le contraire.

« Une fois encore, c’est moralement que le PSG a failli. De la même façon qu’à Barcelone, c’est un à effondrement spectaculaire auquel nous avons assisté. A croire que l’équipe guidée par Emery est incapable de se confronter sans naufrager à l’adversité, écrit le journaliste sur son blog Le Figaro. On doit bien questionner la gestion des troupes parisiennes par Emery. Pourquoi ces joueurs qui, d’un coup, ne sont plus que l’ombre d’eux mêmes ? Il n’est guère que Cavani et Verratti à émerger lors de ces soirées de cauchemarFace à cette tortue niçoise, le PSG s’est psychologiquement fissuré, ébranlé et finalement cassé. Le syndrome Nou Camp, encore et toujours. Nous reconnaissons ici un mérite à Emery. C’est un moine soldat du football, à la Bielsa. Un penseur du jeu. Mais nous sommes en droit de pointer aussi sa limite : il a une vision du jeu qui fait abstraction des joueurs. Il ne voit que des pièces d’échecs là où il devrait voir des hommes. Il n’est pas l’entraîneur de l’humain. Il suffit de constater ce qu’il a fait de Ben Arfa pour le saisir. Là où Puel avait su y faire, Emery a su défaire. C’est triste pour le PSG, l’entraîneur et le joueur. Le premier responsable de ce qui se passe sur le terrain, c’est l’entraîneur. Et par conséquent, si des joueurs s’effondrent mentalement,  c’est bel et bien Emery qui en le responsable. Donc, le coupableOn sait ce que disent les défenseurs d’Emery. Que c’est un génie du foot. Un tacticien de talent. Un philosophe du jeu. Un travailleur inlassable. Un esprit du football. Qu’il a gagné trois Europa League. Très bien. Nous l’entendons. Nous le reconnaissons. Emery est très fort. Sauf lorsqu’il s’agit de créer un état d’esprit partagé qui soude les grandes équipes. Mais il est tout aussi évident qu’il lui manque cette qualité particulière qui fait les meneurs d’hommes : le goût des autres. »

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