
Dembélé : « C’est le Ballon d’Or de l’équipe »
Lundi soir, Ousmane Dembélé a vu sa saison XXL sous le maillot du PSG être récompensée avec l’obtention du Ballon d’Or. Il s’est largement confié à France Football.
Lors de l’exercice 2024-2025, Ousmane Dembélé a réalisé la meilleure saison de sa carrière. Le numéro 10 du PSG a participé à 53 matches avec le PSG toutes compétitions confondues pour 35 buts et 16 passes décisives. Il a également été l’un des artisans de la saison historique du PSG avec le sacre en Ligue des champions en plus du triplé en France. Décisif avec une passe ou un but des huitièmes de finale retour à la finale de la Champions League, il a été nommé pour la première fois dans les 30 du Ballon d’Or. Et lundi soir, c’est Ronaldinho qui a annoncé son sacre. Le meilleur joueur du monde, comme c’est de coutume, a donné une interview à France Football. Extraits choisis…
Meilleur joueur du monde ?
« C’est un grand mot « meilleur joueur du monde ». Pour moi, ça ne veut rien dire. Ça peut changer tous les week-ends. Un match, tu n’es pas bon, on va dire t’es nul. L’autre match, t’es le meilleur du monde. (On lui montre le Ballon d’Or.) Oui, oui… C’est censé… Mais, tous les quinze jours, ça peut changer. Après, quand tu fais une grande saison, la plus belle des saisons, t’es récompensé. T’as été le meilleur joueur de la saison. Meilleur joueur du monde de la saison ? Ouais, c’est ça.
Pensez-vous votre jeu différemment dans cette position plus axiale ?
« Bien sûr. Ce n’est vraiment pas le même poste entre ailier collé à la ligne et électron libre, on dit faux 9, mais c’est électron libre. (Dans cette position au PSG) Luis Enrique me laisse beaucoup de liberté. J’en ai besoin. J’ai débuté comme ça à Rennes. Rolland Courbis me laissait beaucoup de liberté, me disait d’aller un peu partout. J’aime beaucoup ce poste. Après, je peux jouer ailier, mais à ce poste-là, je vais plus essayer de mettre de la folie dans les défenses, des passes décisives… Même si on me demandait aussi de marquer. Ce n’est pas la même chose. »
Avant, vous aimiez qu’on vous qualifie de dribbleur, de joueur beau à voir. Ça a changé désormais ?
« Non. J’aimerais qu’on me perçoive toujours comme ça. C’est ce que j’aime, dribbler, faire lever les foules, tout ça, c’est ce que j’aime le plus. On m’a toujours dit que j’étais un joueur frisson, donc je veux qu’on continue de le dire et je veux continuer de l’être. Après, cette année, j’évoluais dans un nouveau rôle où il fallait que je marque des buts, beaucoup plus. Le coach me l’a dit. Je lui ai répondu : « Je vais essayer. »
Après la finale face à l’Inter (5-0), est-ce qu’il y avait une pointe de déception de ne pas avoir inscrit de but ?
« (Immédiatement.) Non. Avec Arsenal à l’Emirates (demi-finales aller, 1-0, but de Dembélé), c’est peut-être mon meilleur match de la saison, même s’il n’y a pas eu de triplé, de doublé. Vous aviez imaginé marquer ? Oui. À chaque match, chaque fois que j’entre sur le terrain, je me dis que je vais marquer trois buts ! (Il rit.) C’est vrai. Après, parfois, c’est zéro, un, deux… »
Un risque de décompression après avoir gagné la Ligue des champions et le Ballon d’Or ?
« Non, on est des compétiteurs, on veut gagner, encore. Surtout que, dès que tu goûtes à tout ça, tu as envie de continuer. Ça n’a pas atténué ma faim. On a encore beaucoup à donner pour le Paris Saint-Germain, de grands objectifs avec le club. Je suis un compétiteur, je veux jouer au plus haut niveau possible, remporter tous les matches et plein de trophées. Vous avez encore plus faim qu’avant ? Ouais, bien sûr. Parce que si tu ne gagnes pas, si tu n’as pas faim, avec Luis Enrique, tu vas aller sur le banc. Ou on va acheter un autre joueur. »
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Le pressing
« Le coach nous a demandé de le faire, surtout nous, les attaquants. Car parfois, on y allait, mais pas vraiment, ils essayaient de ressortir… Il nous a montré toutes ces vidéos-là. Au fur et à mesure de la saison, on a commencé à presser tous ensemble. On voit mon pressing mais tout le monde le fait derrière. Car, si je le fais tout seul, on est mort. C’est quelque chose qu’il faut faire et qu’on va toujours faire. Dans notre style de jeu, quand on fait un très bon pressing, on récupère très vite le ballon. »
Le projet du PSG a été porté par Ibrahimovic, Neymar, Messi, Mbappé et c’est finalement avec vous qu’il est consacré…
« Non, pas avec moi. Arrêtez de dire avec moi ! C’est avec tout le monde. C’est une équipe… Quand tu vois Achraf (Hakimi), Nuno (Mendes), tous les autres, c’est tout un groupe. C’est le Ballon d’Or de l’équipe. »