[L’édito de Daniel] « Le PSG et son rapport à ses anciens »
Midi, c’est Juampi. Vous avez apprécié les billets de Daniel. Il vous propose désormais un édito quotidien, à la mi-journée.
« J’espère que Fred’ Antonetti gagnera sa première Coupe de la Ligue samedi », voici ce que déclarait un certain animateur de RMC à la veille de la finale. Anecdotique me direz-vous? Pas tellement quand on sait que cette finale opposa Lille au PSG et que l’animateur tenant ces propos n’était autre que Luis Fernandez censé être une figure emblématique du club parisien. Peut-on un jour imaginer un Guardiola souhaiter la défaite de son Barça face à Valence dans une hypothétique finale de coupe du Roi ou Sir Alex Ferguson déclarant vouloir voir Crystal Palace vaincre Manchester United en finale de FA Cup? De même est- il possible d’imaginer l’un de ces deux entraîneurs s’improviser VRP de luxe pour faciliter l’arrivée d’un grand entraîneur au Real ou à Manchester City (cf. arrivée de Bielsa à l’OM) ? Pas vraiment!!
Le PSG peut se vanter d’être l’un des clubs au monde le moins épargné par ses anciens. Entre la fameuse série des anciens joueurs du club faisant d’un but contre le PSG une sorte de tradition, les déclarations pleines d’amertumes de ceux laissés à un moment ou à un autre sur le carreau ou ceux s’épanchant dans la presse sur leur bien-être depuis qu’ils ne sont plus au PSG la liste est longue… Récemment les multiples et répétées déclarations de Coman ont parfaitement traduits ce ressentiment. Par le passé un joueur comme Cana lui montra déjà la voie en se déclarant supporteur de l’OM malgré son statut de joueur formé au PSG et bien plus. La liste de ces joueurs serait longue, fastidieuse et plus pénible qu’autre chose à énumérer. Le vice pourrait même être poussé jusqu’à ces nombreux joueurs issus de la banlieue parisienne et qui se complaisent à se déclarer à tout va sympathisant de l’OM et jamais intéressé par le PSG, et cela même si le Paris SG en retour ne s’est jamais également intéressé à eux. Dans la même lignée, les anciens parisiens devenus consultants sont souvent les plus acerbes et virulents quand il s’agit d’analyser le PSG. On peut penser à Jérôme Rothen notamment qui n’est pas le dernier à pointer à outrance les lacunes du PSG d’aujourd’hui oubliant pour le coup celles du PSG d’hier, de son PSG…
Au final, le PSG de QSI souvent raillé par les gloires passées du club pour ne pas contenir dans son organigramme un ou deux anciens s’apparente à mon sens à une très belle ex qu’on s’efforce de critiquer étant trop jaloux de la voir s’épanouir aux bras d’un autre. Une ex de qui on se sert pour se donner une légitimité… Un PSG que certains anciens se plaisent à ne pas considérer comme un grand club. Peut-être ceux là devraient-ils un peu balayer devant leurs portes et se mettre au diapason de ce qu’exige réellement le rôle d’un ancien. Car si le PSG n’est pas un « grand », certains de ses anciens n’ont pas non plus l’étoffe de « grands anciens »…
Fort heureusement ce club compte aussi des fidèles de toujours pour remonter le niveau comme Rai, Pauleta ou Nenê qui même s’ils n’ont pas toujours été ménagés, ont toujours gardé le PSG dans leur cœur et ont toujours clamé haut et fort leur amour pour ce club, pour notre club. Ces gens-là mériteraient eux pour le coup d’intégrer à court terme ce fameux organigramme. Pour terminer ce billet, j’aimerai rendre un vibrant hommage à l’un des plus fidèle amoureux du PSG parmi nos anciens : Antoine Kombouaré. Joueur dont l’histoire au club est devenue légende grâce à sa célèbre tête contre Madrid lui valant son surnom de « casque d’or ». Entraîneur qui après une sombre période redonna aux clubs des couleurs et une fierté mais qui fera les frais de l’arrivée d’Ancelotti en étant licencié malgré une première place en championnat. Malgré une possible rancune pouvant paraître légitime après son licenciement, il n’en fut rien et l’amour d’Antoine pour le PSG restera tellement fort et vrai qu’il acceptera lors du sacre d’Ancelotti de venir fêter, avec ses anciens joueurs et celui qui prit sa place sur le banc, le titre de champion de France au Parc des Princes. Un grand Monsieur, un grand ancien…
Daniel Julian
