
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce mardi 23 septembre 2025. Le PSG s’incline sur la pelouse de l’Olympique de Marseille, l’erreur de Lucas Chevalier coûte cher aux Parisiens, Luis Enrique sans solution…
Dans son édition du jour, L’Equipe revient sur la victoire de l’Olympique de Marseille face au PSG en conclusion de la 5e journée de Ligue 1. Une première au Vélodrome en championnat pour les Marseillais depuis le 27 novembre 2011. Les joueurs de Roberto de Zerbi ont profité d’un but précoce de Nayef Aguerd, sur une sortie aérienne ratée de Lucas Chevalier, pour ne plus lâcher leur avantage jusqu’à la fin du match. « D’entrée, ils ont harcelé les créateurs parisiens. Emerson Palmieri a séché Achraf Hakimi, Pierre-Emile Höjbjerg s’est occupé de Vitinha, et la formation de Luis Enrique, qui a tendance à débuter ses matches tambour battant, a beaucoup reculé. » Après ce début de match manqué, la réaction parisienne était attendue mais les champions de France n’avaient pas l’énergie nécessaire pour répondre au défi physique des Marseillais. Le système à trois défenseurs concocté par Luis Enrique affichait une certaine fébrilité en première période et les milieux parisiens peinaient à organiser le jeu des Rouge & Bleu. Le PSG a aussi été sauvé par le VAR avec un but refusé pour l’OM.
En seconde période, on a assisté à une attaque-défense de la part des Rouge & Bleu, mais les absences de João Neves, Bradley Barcola, Désiré Doué et Ousmane Dembélé se sont faites ressentir. L’équipe parisienne était moins imprévisible et plus statique. « Mais elle n’était pas dénué de qualité, et cette fameuse équipe B proposait quand même une valorisation de 627 M€ selon le site Transfermarkt, cher aux dénicheurs de statistiques. » Géronimo Rulli a également sorti quelques parades déterminantes. Avec ce revers, le PSG perd sa place de leader, au détriment de l’AS Monaco, avec quatre équipes à égalité avec 12 points.
Le quotidien sportif pointe également du doigt la prestation de Lucas Chevalier. Fautif sur l’unique but du match, le portier du PSG n’a pas rassuré pour son premier Classique sous ses nouvelles couleurs. Comment expliquer cette erreur ? « Pour l’analyser, il faut revenir au tir de Mason Greenwood. À cet instant, le gardien parisien a un placement incertain, sans doute trop collé à son côté gauche. Ce mètre de retard, dans la continuité de l’action, va le placer dans une position inconfortable. Techniquement, il y a deux erreurs notables dans son intervention ensuite : la première est une faute d’appréciation. Avec un raté dans l’exécution du dégagement au poing. Mais cette imprécision est liée très probablement à sa course. Chevalier se tourne au moment de tenter de frapper le ballon du poing. Dans ce type de situation, les entraîneurs de gardien préconisent que le portier reste face au jeu. C’est cela qui permet à Nayef Aguerd de prendre le dessus (aussi sur Marquinhos) », analyse L’E.
Par la suite, le gardien de 23 ans a été peu mis en difficulté face à des Marseillais inoffensifs. Son jeu au pied n’a pas été d’une grande efficacité, avec notamment des difficultés à trouver la sentinelle. Reste à connaître les conséquences de cette erreur sur le moyen et long terme. L’international français va se retrouver au coeur des critiques « Depuis son arrivée à Paris cet été, le gardien répète qu’il adore la pression. Il va y être confronté. Tous ses formateurs ou joueurs qui l’ont côtoyé louent sa force mentale exceptionnelle. Chevalier, à dix jours d’un déplacement à Barcelone en Ligue des champions (le 1er octobre), va devoir la montrer. Faire une erreur à Lille est une chose. En faire une à Paris lors d’un Classique en est une autre. »
Concernant Luis Enrique, il n’avait pas beaucoup de choix avec les absences de João Neves, Désiré Doué, Bradley Barcola et Ousmane Dembélé. Après le match, le coach parisien a regretté les erreurs techniques de son équipe, des « erreurs simples qui ont empêché de trouver de la continuité dans le jeu », comme il l’a déclaré en conférence de presse. Son choix initial avec un schéma tactique inédit (3-5-2) n’a pas fonctionné, « parce que Kvaratskhelia est resté à gauche le plus souvent, pendant d’Hakimi à droite, et que Paris reste toujours à trois derrière quand il a le ballon. » Habitué à faire ses cinq changements pour gérer les temps de jeu, le technicien espagnol a été confronté à quelque chose d’assez rare en championnat : renverser un match. « Il n’a rien tenté, et face au manque de profondeur, a vraiment beaucoup attendu avant d’envoyer les jeunes jambes de Mbaye en offrir un peu, sur des séquences trop tardives. »
De son côté, Le Parisien évoque aussi cette défaite du PSG sur la pelouse de l’OM. Une première depuis 14 ans pour les Rouge & Bleu en Ligue 1. Après avoir obtenu gain de cause dans ce report à lundi, les Marseillais sont parvenus à s’imposer face à une équipe parisienne diminuée. Une longue attente pour les supporters marseillais. On ne saura jamais si le double aller-retour en avion en l’espace de 24 heures et la cérémonie du Ballon d’Or organisée au même moment auront joué un rôle dans l’esprit des joueurs, mais « le cœur et les jambes des Parisiens n’étaient, sans aucun doute possible, pas toutes, pas totalement en tout cas, au Vélodrome. » Rarement, le PSG s’est fait secouer en championnat comme il l’a été en première période. « Rarement, aussi, il était apparu aussi impuissant, sans ressources, ni ressort face à une formation olympienne pourtant sans génie, mais à l’indéfectible engagement, parfois à la limite. »
Après un but précoce encaissé sur une erreur de Lucas Chevalier, les champions de France ont repris le jeu à leur compte avec presque 70% de possession de balle mais n’ont jamais réussi à se montrer tranchant sur le plan offensif. Il a fallu attendre la seconde période pour voir une équipe parisienne mettre une pression plus importante sur le but de Géronimo Rulli. Mais « pas suffisant pour espérer remporter un clasico qui, si Paris, l’avait oublié impose un autre degré d’implication et d’excellence. Ce premier revers de la saison, est aussi le premier de l’ère Enrique à s’inviter si tôt dans la saison. Il ne suffit pas, bien sûr, à laisser croire que Paris rencontrera plus de difficultés cette saison dans la quête du titre de champion », mais à l’heure actuelle les champions de France ne sont plus leader de Ligue 1.
Enfin, le quotidien francilien fait également un focus sur l’erreur de Lucas Chevalier. Hormis sa faute de main face à Tottenham en Supercoupe d’Europe, le portier parisien avait été impeccable dans sa capacité à occuper le poste de gardien numéro un au PSG. Décisif face aux Spurs lors de la séance des tirs au but, deux arrêts sur penalties contre Toulouse et une première en Ligue des champions maîtrisée face à l’Atalanta Bergame, le Français avait réalisé un quasi sans-faute depuis son arrivée. « Mais ses débuts quasi-idylliques ont pris fin ce lundi, dans un classique bouillant qu’il attendait pourtant avec une grande impatience. » Sa sortie manquée face à Nayef Aguerd a eu des grosses conséquences sur la suite du match, avec une équipe parisienne incapable de rattraper son retard. « Alors qu’on a beaucoup reproché les sorties aériennes de Donnarumma dans le passé, l’international français est venu se trouer dans son domaine le plus faible. »
Une bourde qu’il devra évacuer au plus vite dès ce samedi face à l’AJ Auxerre avant un choc en Ligue des champions contre le FC Barcelone (1er octobre). Le gardien de 23 ans savait que la moindre erreur à Paris allait avoir des conséquences. Et comme un signe du destin, son prédécesseur dans les cages parisiennes, Gianluigi Donnarumma, a remporté, le soir même, le Trophée Yachine du meilleur gardien de la saison 2024-2025. « Ce n’était pas son soir, pas le match dans lequel il semblait le mieux en cannes. Pas aidé non plus par un collectif privé de ses stars et en manque global d’inspiration, il a failli dans une tension extrême », conclut LP.