
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce lundi 11 août 2025. La course au Ballon d’or peut-elle déséquilibrer le vestiaire, peut-elle aussi créer des tensions, l’avenir encore flou de Gianluigi Donnarumma…
Dans son édition du jour, L’Equipe évoque la course au Ballon d’Or. Ousmane Dembélé est l’un des favoris pour la récompense individuelle alors que son coéquipier Achraf Hakimi, auteur d’une très grosse saison, peut également y prétendre. Dimanche, dans une interview accordée à Canal Plus, le latéral droit a expliqué : « Les statistiques que j’ai faites cette année (11 buts, 16 passes décisives, NDLR) ne sont pas celles d’un défenseur normal. Quand un défenseur fait ça, je pense qu’il mérite plus qu’un attaquant. » Luis Enrique, qui abhorre ce type de récompenses individuelles, n’imaginait sans doute pas être confronté aussi vite dans la saison à ce que son groupe soit traversé par des discussions sur le Ballon d’Or. Qui pourraient remettre en cause cette unité ? C’est tout l’enjeu. Jusqu’à peu, le PSG avait géré assez habilement cette question du Ballon d’Or France Football. Avec une communication assumée de ses dirigeants – notamment Nasser al-Khelaïfi – en faveur de l’obtention du titre par Ousmane Dembélé, avance le quotidien sportif. L’interview de l’international marocain enregistrée quelques jours plus tôt, le PSG avait anticipé les potentielles conséquences sur l’équilibre du vestiaire, estime L’Equipe. Ce dernier explique que le PSG a été jusqu’à essayer d’enlever ce passage sur le Ballon d’Or. Sans obtenir gain de cause auprès de son joueur convaincu de sa légitimité à revendiquer son envie de « BO ». Une information démentie par le PSG, explique le quotidien sportif, mais ce dernier la maintient. « Il faudra mesurer les conséquences de cette sortie dans les prochains jours ou semaines. Mais, ces dernières heures, les déclarations d’Hakimi alimentaient les discussions en interne et dans l’entourage des joueurs. Et Ousmane Dembélé dans tout ça ? Peu d’éléments fiables ont filtré sur son état d’esprit. Les informations autour d’échanges entre les deux coéquipiers dimanche, à ce sujet, ont été démenties de part et d’autre. » L’ex-Barcelonais, qui entretient une bonne relation avec Hakimi, a toujours vivement repoussé tout lobbying médiatique. Jugeant que c’est uniquement à travers le terrain qu’il entendait être jugé. Certains de ses proches ont toutefois été surpris par la sortie du Marocain, conclut L’Equipe.
De son côté, Le Parisien évoque aussi la course au Ballon d’Or. Le quotidien francilien se demande si elle pourrait créer des tensions au sein du vestiaire du PSG. La prise de position du Marocain a fait grincer quelques dents du côté du Campus. L’interview avait été calée à sa demande. Et ses propos ne correspondent pas du tout à ligne fixée depuis deux ans où les joueurs sont priés de louer le collectif avant de se mettre en lumière, avance Le Parisien. « Peut-être Hakimi a-t-il mal vécu de voir à quel point le club avait jeté son dévolu sur Ousmane Dembélé. Sans sortir la grosse caisse, quelques actions bien ciblées ont permis de le mettre en évidence après la finale de Munich : la présentation du Trophée à Roland-Garros, une longue interview dans France Football, organisateur du Ballon d’Or et bientôt une autre dans le mensuel anglais FourFourTwo, magazine de football le plus vendu dans le monde. » Le quotidien francilien se demande aussi si le soutien accru de Nasser al-Khelaïfi pour son numéro 10 ou bien encore DJ Snake qui avait lancé un « Et Ousmane, Ballon d’Or » lors de la cérémonie après la victoire de la Ligue des champions ont-ils pu faire naître un soupçon d’amertume chez certains ? Absolument pas, jure-t-on du côté du club, où on affirme qu’il n’y a aucune division au sein du vestiaire. « Reste à savoir comment Luis Enrique va gérer le cas Hakimi. Le Marocain conserve la réputation d’un joueur travailleur et facile à vivre. Dans la course au Ballon d’Or, il sait que la concurrence est rude et que son poste est un fardeau — jamais un défenseur latéral n’a reçu cette distinction. » Ses ambitions peuvent-elles faire naître des états d’âme et nuire à l’équilibre du vestiaire ? Nul doute que Luis Enrique saura remettre de l’ordre si besoin. Comme pour calmer les ardeurs des uns et des autres, Nasser al-Khelaïfi, en visite à Poissy jeudi dernier, a préparé le terrain en leur rappelant la recette du succès : « Le collectif est au-dessus de tout. Je vous demande de rester solidaires ». Après les avoir à nouveau félicités pour leur « saison fantastique », il leur a lancé : « Vous méritez tous le Ballon d’Or », conclut Le Parisien.
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Le Parisien évoque aussi l’avenir de Gianluigi Donnarumma, qui a vu débarquer Lucas Chevalier au PSG ce week-end. Le quotidien francilien indique que l’international italien a longtemps cru qu’il allait finir par prolonger avec le club de la capitale malgré les longues négociations. « Avec son agent, Enzo Raiola, il a plusieurs fois répété qu’il souhaitait continuer, sans jamais accepter les conditions du club. À la fin de la Coupe du monde des clubs, la direction a donc décidé de tourner la page Donnarumma en engagent Chevalier. » Dans l’esprit de Luis Campos et Luis Enrique, les choses sont claires : l’international français arrive pour être le numéro 1 et il n’aurait d’ailleurs pas accepté de venir s’il avait été certain que Donnarumma resterait au PSG, avance Le Parisien. « Ce week-end, les deux hommes ont partagé leurs premières séances, sans avoir de mauvaises intentions. Gigio n’a d’ailleurs pas à en vouloir à Chevalier, mais davantage à sa direction, avec laquelle il va devoir échanger ces prochains jours pour acter une probable séparation », lance le quotidien francilien. L’enjeu pour l’ancien Milanais est de trouver le projet idoine pour poursuivre la progression de sa carrière. La Premier League apparaît comme une destination plausible. Le marché saoudien peut aussi répondre à ses exigences salariales, avance Le Parisien. Reste à savoir la posture que prendra le PSG dans les jours à venir. Pourrait-il être absent de la feuille de match contre Tottenham mercredi ? S’il est bien présent dans le groupe pour cette Supercoupe d’Europe, il la vivra très certainement du banc, Lucas Chevalier étant le favori pour débuter, indique le quotidien francilien. Le PSG voudrait que cette situation de cohabitation ne s’éternise pas. « Il ne devrait avoir d’autre choix, pour s’éviter un brasier, que de faciliter les conditions de sorties de Donnarumma en réclamant peut-être une indemnité de transfert moins importante que celle qu’il aurait pu récolter en temps normal », conclut Le Parisien.