Revue de Presse PSG : déclin, Doha, Kimpembe…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce mercredi 4 décembre 2024. Le PSG amorce-t-il un déclin ? Doha regarde de loin la situation actuelle, Presnel Kimpembe peut-il retrouver son niveau…
Dans son édition du jour, L’Equipe se demande si le PSG amorce un déclin. Plusieurs points vont dans ce sens. Historiquement, le club parisien a pour habitude d’évoluer avec des stars dans son effectif. Une tendance qui s’est encore plus accentuée depuis l’arrivée de QSI en 2011. « Ce nouveau projet, s’appuyant sur la jeunesse et le collectif plutôt que sur les individualités stars, apparaît en contradiction avec la volonté des dirigeants de conserver à tout prix Mbappé cet été. » En plus de ce déclin sur le terrain, plusieurs indicateurs économiques sont moins dynamiques. Le PSG semble être revenu dans un cercle moins vertueux, comme avant 2017 et l’arrivée de Neymar Jr. Les joueurs parisiens ne font plus vibrer et cela a une conséquence sur d’autres secteurs comme la billetterie, le merchandising, le sponsoring ou les réseaux sociaux. Selon un récent sondage Odaxa, la popularité du PSG est au plus bas depuis 2016. Mais pour conserver des revenus élevés, le club de la capitale peut compter sur plusieurs sponsors qataris et des engagements sur le long terme comme Nike (70-80M€ annuels). Cependant, d’autres partenaires sont partis, comme crypto.com, ou souhaitent renégocier à la baisse leur engagement. « C’est le cas de Visit Rwanda, dont le bail s’achève en 2025 et rapporte environ 15M€ annuels. Selon nos informations, à date, cette baisse pourrait atteindre 50%, ce que le club dément. La marque américaine Goat, qui versait entre 15 et 20M€ par saison, s’est retirée cet été. Une autre marque de streetwear et sneakers, Snipes, est arrivée. Ce deal est inférieur, certaines sources évoquent le chiffre de 4M€. Le club avance lui une fourchette entre 5 et 10M€. »
Lors des dernières réceptions au Parc des Princes (FC Nantes, Toulouse FC, et même Atlético de Madrid), il y avait pas mal de sièges vides. Si le PSG continue de jouer à guichets fermés, les places ne se revendent pas aussi bien qu’avant sur les plateformes de revente, et cela malgré des places revendues à des prix toujours plus bas. « En interne, on explique que la demande demeure forte et que la politique de billetterie est pensée sur plusieurs années afin d’éviter d’une saison à l’autre des variations financières significatives. » Le merchandising est aussi marqué par ce possible déclin. L’activité des boutiques a diminué, notamment aux Champs-Elysées où les recettes quotidiennes dépassent difficilement les 10.000 euros par jour alors que la boutique était habituée à des recettes fortes par le passé (parfois plus de 100.000€ euros par jour). Mais au PSG, on avance que les chiffres sont bons et qu’il « faut attendre la fin de la saison pour dresser un bilan mais que les chiffres de fréquentation et de consommation sont bons. » Il y a également un ralentissement sur les ventes en ligne avec des maillots qui se vendent moins. De même pour les réseaux sociaux qui ont connu une grosse baisse depuis les départs de Lionel Messi et Neymar Jr. Les champions de France ont perdu 7 millions d’abonnés sur Instagram et depuis le début d’année, 200.000 s’en vont chaque mois. À noter aussi que depuis un an et demi, le PSG a perdu certains hommes marquants comme Jean-Claude Blanc (directeur général déléguée) qui a laissé un grand vide, ou encore Cynthia Marcou (numéro 2 du sponsoring), Marc Armstrong (patron des revenus) et Nicolas Arndt (patron de la billetterie). Le PSG a ainsi été dans l’obligation de se réorganiser.
Ce désintérêt grandissant autour du PSG concerne aussi l’actionnaire majoritaire. En effet, selon le quotidien sportif, « à Doha, on suit le quotidien du champion de France avec un détachement prononcé depuis la fin de la Coupe du monde 2022. À présent, le club n’est plus perçu comme une priorité. » Cette prise de distance relative s’accompagne d’une baisse de voilure au niveau de l’investissement. Une forme de lassitude a aussi été ressentie face à l’attitude des stars surpayées. « En interne, on se refuse à parler de rigueur et les fonds de QSI épongent fidèlement les pertes, mais le fait est qu’il a été demandé à la cellule sportive d’être moins dispendieuse et de tendre vers un équilibre financier. » L’ouverture du capital à Arctos Partners s’inscrit dans ce mouvement. Mais cela ne signifie pas que le Qatar cherche à se désengager, « même si certaines sources proches des cercles de pouvoir à Doha assurent que l’émir serait vendeur en cas de belle offre. » Nasser al-Khelaïfi et Luis Campos sont les architectes du nouveau projet du PSG et ont décidé de nommer Luis Enrique comme nouvel entraîneur à l’été 2023 avant de le « présenter » à Doha.
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De son côté, Le Parisien se demande si Presnel Kimpembe pourra revenir à son meilleur niveau. Absent des terrains depuis février 2023, le défenseur du PSG s’est remis de sa blessure au tendon d’Achille. S’il avait fait son retour avec le groupe lors du déplacement en Ligue des champions pour affronter le Bayern Munich, son absence quelques jours plus tard face au FC Nantes a rappelé au Titi qu’il faudra s’armer de patience. Présent aux entraînements collectif depuis le 17 octobre, l’international français ne connaît pas encore la date exacte de son retour à la compétition, mais cela pourrait intervenir en ce mois de décembre. Après deux opérations au tendon d’Achille et une absence de compétition depuis 21 mois, « Presko » a en réalité bien plus de retard que cela à « rattraper », lui qui n’a plus enchaîné deux matches entiers depuis septembre 2022. « Deux ans et deux mois, soit une éternité à l’échelle d’une vie de sportif de haut niveau, qui fait dire en interne qu’un retour au top niveau n’est évidemment pas gagné d’avance. » Mais pour exprimer la pleine mesure de ses qualités (explosivité, vitesse, endurance), il aura besoin de retrouver du rythme. Et cela passera par la compétition. Et l’aspect mental aura aussi son importance dans ce défi. Une chose qui ne manque pas au défense de 29 ans, comme l’a exprimé un ex de l’encadrement parisien : « Presnel, c’est un vrai combattant, un mec doté d’une force mentale comme il y en a peu. S’il en est un qui fera tout pour revenir au top, vous pouvez être sûr que c’est lui ! »