Revue de presse PSG : Dortmund, Mbappé, Tuchel, Silva, huis clos…

Vu et lu au au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce mercredi 11 mars 2020, jour de huitième de finale retour de la Ligue des champions contre le Borussia Dortmund, dans un Parc des Princes à huis clos. 2000 à 3000 supporters étant cependant attendus devant le Virage Auteuil (voir ici) à 19 heures.

« Le PSG sera-t-il plus fort que le coronavirus, le huis clos et les traumatismes en série ? Battu à l’aller à Dortmund (2-1), il espère réussir l’exploit tant attendu pour enfin franchir les 8e de finale, publie l’AFP. Et peut-être sans Mbappé, atteint d’une angine et absent de l’entraînement. Comme si le PSG voyait le sort s’acharner sur son rêve européen… Si des supporters ont prévu de se réunir en fin d’après-midi aux alentours du Parc, pour que « les joueurs (les) entendent de l’extérieur », l’atmosphère dans le stade s’annonce « bizarre », comme l’a reconnu Tuchel. Auteur d’un pari tactique raté à l’aller, l’entraîneur joue son avenir dans la capitale. Il est condamné à s’appuyer cette fois sur son 4-4-2 préférentiel. Avec quels joueurs ? Si l’identité du onze de départ est connue à 80%, deux joueurs majeurs posent encore question : Mbappé et Thiago Silva. »

« Affaibli par un individualisme structurel, le club parisien reçoit le Borussia Dortmund dans un stade vide, ce mercredi, lit-on dans Libération. Au-delà du chaos et des contingences liées au coronavirus, l’approche de ce rendez-vous XXL a violemment éclairé la pièce qui se joue : la nature viscéralement – et structurellement – individuelle du projet parisien. »

« Le cataclysme provoqué par la prestation affligeante du PSG lors du match aller, du moins au regard du fantasme que suscitent ses investissements, a complètement occulté l’essentiel : le score. Et lui n’avait rien de dramatique. Le foot n’étant pas le patinage, puisque l’artistique ne rapporte rien, les Parisiens se moqueraient bien de reproduire une telle purge ce soir, surtout devant des tribunes désertes. À condition de passer, bien évidemment, explique La Dépêche du Midi. Ce contexte si particulier, dont il va bien falloir se détacher, impose un sain retour à l’essence même du jeu. Pas de recours possible à la pression populaire pour étouffer l’adversaire, influencer l’arbitre ou se galvaniser en cas de scénario contraire. Non, juste du foot épuré, sans artifice, avec chaque joueur livré à lui-même, face à ses ressorts, ses limites et surtout son orgueil. »

Dans Le Figaro du 11 mars 2020

« Du mur jaune au mur vide. D’une ambiance volcanique à un silence mortifère. Voilà ce qui attend Parisiens et Allemands, commente Le Figaro. En revanche, le contingent parisien ne se plaindra sûrement pas de ne pas avoir croisé le moindre jour­naliste avant la rencontre et d’éviter les éventuelles questions qui fâchent après. Quant à savoir si ce huis clos, forcément perturbant psychologiquement pour les joueurs, peut les aider à faire baisser la pression négative ? Seul le terrain apportera son lot de réponses au terme d’une soirée de tous les dangers. […] Vers 23 heures, Tuchel saura s’il a obtenu du répit sur son banc de touche et si ses troupes sont encore en vie dans une ­compétition qui leur claque la porte au nez depuis maintenant trois saisons. Une nouvelle élimination provoquerait un séisme sans précédent au sein de l’institution PSG. Le club, au budget colossal de 600M€, se verrait alors définitivement affublé de l’étiquette de loser à travers toute l’Europe. Un vrai scénario catastrophe. On n’y est pas encore, mais les récents indicateurs n’incitent pas à l’optimisme. Neymar en manque de rythme, Mbappé victime d’une angine, Thiago Silva au physique douteux, Verratti-Meunier suspendus, et le sentiment d’un groupe aux jambes tremblantes à l’heure des vraies difficultés. Ajoutez à cela un huis clos sans saveur. »

L’EQUIPE DU 11 MARS 2020

« L’insolite succession d’événements intervenus entre les deux manches était peut-être la meilleure manière, pour le PSG, de préparer cette improbable soirée, observe L’Equipe. Une star de l’équipe (Neymar) qui critique la façon dont le club l’a géré, le frère d’un joueur (Kimpembe) qui insulte l’entraîneur, une fête d’anniversaire controversée deux jours après le revers en Allemagne, une explication de texte animée entre joueurs et dirigeants, des joueurs qui déclinent un stage de trois jours… Pendant ces trois semaines, on aura tout vu, ou presque, et ce match couperet arrive presque comme une libération. Il manquait juste la vraie tuile, sportive, et elle vacille encore ce matin au-dessus des têtes. Victime d’une angine carabinée, Mbappé ne s’est pas entraîné ces deux derniers jours et sa présence au coup d’envoi reste très hypothétique. Ses symptômes ont même conduit le club à le tester pour s’assurer qu’il n’avait pas contracté le coronavirus, ce qui a été confirmé. Tout comme pour Thiago Silva, le club veut se laisser jusqu’au dernier moment avant de prendre une décision concernant Mbappé. Si ce dernier n’est pas rétabli à temps, Tuchel devrait conserver son 4-4-2 et le remplacer poste pour poste par Sarabia. Pour épauler Cavani (Neymar et Di Maria occuperont les ailes), l’Espagnol serait préféré à Icardi. Au poste de latéral gauche Kurzawa part avec un temps d’avance sur Bernat, qui a peu joué ces dernières semaines.« 

LE PARISIEN DU 11 MARS 2020

Dans Le Parisien, il est question de malédiction à vaincre. « Paris lutte parallèlement contre ses fantômes et plusieurs incendies à éteindre dans une contagion de contrariétés et une épidémie de poisse qu’aucun masque n’endigue. Si ce n’est celui de Zorro, mais Neymar n’est pas assez fluet en ce moment pour se cacher, même dans les intervalles, et Mbappé trop diminué pour jouer les sauveurs« , lit-on dans le journal francilien. Thiago Silva « n’est pas à 100% mais il va quand même jouer, une décision prise surtout pour installer Marquinhos au milieu. Ce choix sidérant de Tuchel raconte aussi ce qui manque encore à Paris, un sang-froid à l’approche des grands événements. Paris n’est pas aidé par une suite de circonstances aussi défavorables qu’improbables mais possède aussi cet art délicat de se mettre des handicaps tout seul. C’est un club qui semble autant chasser qu’alimenter la malédiction qui le poursuit. La titularisation du Brésilien relève plus du bricolage que d’une réflexion posée.« 

« Tuchel a donné rendez-vous à ses joueurs ce matin, à 10 heures, au camp des Loges. Tout le monde arrivera ensemble ce soir au Parc, ajoute le quotidien. Ces dernières heures, beaucoup de Parisiens qui n’ont jamais vécu de huis clos se montraient circonspects par rapport à la découverte d’un environnement dont ils ne maîtrisent pas tous les codes. Ils évoquaient entre eux la nécessité de ne pas rater leur entame de match, et espéraient secrètement que cette interdiction faite à leur public puisse se transformer en motivation supplémentaire. »

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