
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce jeudi 27 novembre 2025. La victoire renversante face à Tottenham (5-3), un PSG sur courant alternatif, un Vitinha des grands soirs pour venir à bout des Spurs, une attaque parisienne décevante…
Dans son édition du jour, L’Equipe consacre sa Une à la victoire du PSG face à Tottenham (5-3) en Ligue des champions. Sur courant alternatif, les Rouge & Bleu ont livré une rencontre à deux visages face aux Spurs. Si ce résultat permet de rester dans le top 8, Paris n’a pas livré sa meilleure performance, « contenu pendant une heure par une équipe ordinaire, et sauvé des eaux par le grand soir de Vitinha, auteur d’un triplé et dont l’année 2025 reste exceptionnelle. » Au printemps dernier, le PSG était une grande équipe avec des grands joueurs, mais en cet automne, « il a encore de grands joueurs, mais un peu moins, par la force des blessures, et il est seulement une bonne équipe, avec assez de ressources mentales pour maintenir ses standards de résultats, mais à travers une expression collective assez limitée », analyse Vincent Duluc. Pendant près d’une heure, le club de la capitale n’arrivait à trouver la solution et il a fallu un Vitinha XXL pour éblouir la rencontre. Les Parisiens peuvent aussi remercier les deux autres milieux, Fabian Ruiz et João Neves, prouvant que la grande force du PSG réside dans son milieu de terrain. « Étrangement, rien n’a été limpide, l’obscur a suivi le clair, et réciproquement, car si Ousmane Dembélé a enfin rejoué au Parc sans se blesser, Lucas Hernandez a coûté une expulsion peu pardonnable pour un joueur de son expérience. » À la recherche de son faux numéro 9, en attendant le retour en forme d’Ousmane Dembélé, Luis Enrique a décidé d’innover. Et ce mercredi, c’est Quentin Ndjantou qui, à la surprise générale, a occupé ce poste, mais sans grande réussite, et pas vraiment aidé par les prestations de Bradley Barcola et Khvicha Kvaratskhelia.
Le quotidien sportif fait un focus sur la performance XXL de Vitinha, auteur d’un triplé. Ovationné par le Parc des Princes au moment de sa sortie au bout du temps additionnel, le numéro 17 du PSG s’est montré indispensable à son équipe dans les moments importants de la rencontre. Grâce à deux belles frappes, le Portugais a réussi à remettre Paris dans le match face au bloc-bas de Tottenham. Il n’était pourtant pas étranger au manque de rythme de son équipe en première période. Depuis 2023, aucun autre joueur que lui n’a plus marqué de loin en Ligue des champions (4 buts). Après ce premier but, l’ancien de Porto a retrouvé son rôle de chef d’orchestre, capable de calmer le jeu comme de l’accélérer. « Rien ne pouvait plus lui arriver dans une soirée historique dans sa carrière. Pas question alors de laisser le malin Khvicha Kvaratskhelia, désireux de sauver son match, venir tirer le penalty et le priver d’un premier triplé en carrière. » En dehors d’Ousmane Dembélé face à Stuttgart en janvier dernier, il est le premier non-attaquant du PSG à inscrire un triplé en Ligue des champions depuis Layvin Kurzawa en octobre 2017 face à Anderlecht. Vitinha est désormais impliqué dans 13 buts des Rouge & Bleu cette saison (5 buts et 8 passes décisives), soit cinq de plus que tout autre joueur du club. Cette prestation fait oublier son erreur sur le deuxième but de Randal Kolo Muani.
En revanche, l’attaque du PSG n’a pas brillé ce mercredi soir. Le trio offensif Khvicha Kvaratskhelia, Quentin Ndjantou et Bradley Barcola n’a pas pesé dans cette rencontre. Sur les cinq buts des Rouge & Bleu, aucun n’a été inscrit par un attaquant. « Deux frappes (une Barcola, une pour Kvaratskhelia), 11 ballons touchés dans la surface adverse à eux trois et un total mirifique de 0,15 expected goals. Jamais, sans doute, sous Luis Enrique, la ligne offensive parisienne n’avait livré une production aussi pauvre. » Privée de Désiré Doué et Ousmane Dembélé pendant de longues semaines, cette équipe parisienne souffre d’un manque de créativité. Plus de la moitié de ses buts en C1 l’ont été par ses défenseurs ou milieux. « Quand une équipe en est à remettre son destin dans les pieds du talentueux mais si inconstant Lee Kang-In c’est qu’il y a un problème… Luis Enrique avait étonnamment décidé de se priver, hier, du Sud-Coréen. Et du haut comme du bas, l’entraîneur parisien a dû constater la même chose que nous : une indigence offensive effrayante. » La raison de cet échec est d’abord collectif, avec peu de récupérations hautes et un milieu qui avait du mal à se défaire de la pression adverse. Et sans l’aide de ses latéraux offensifs, l’animation offensive du PSG était prévisible.
Mais les prestations individuelles sont également sujets à quelques questionnements. Si Quentin Ndjantou (18 ans) ne pouvait pas porter à lui-seul l’attaque parisienne sur ses épaules pour sa première titularisation en Ligue des champions, les performances de Khvicha Kvaratskhelia et Bradley Barcola interrogent plus. Même s’il est monté en puissance en seconde période, le Géorgien doit être capable d’apporter plus pour un joueur de sa dimension. Concernant Bradley Barcola, il a été remplacé dès la 56e minute. Un changement qui en dit long sur sa rencontre. S’il avait pour habitude de représenter une menace constante en Europe malgré son faible apport offensif, le Français a livré une prestation d’une grande faiblesse ce mercredi soir. « L’argument d’un déficit physique est recevable – c’est le seul offensif à ne pas avoir été blessé – mais comment Barcola peut-il, au moins, dans les premières minutes, incarner une menace aussi faible ? Il diffuse l’impression d’un joueur sans peps et sans idée », conclut L’E.
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De son côté, Le Parisien évoque aussi cette victoire du PSG face à Tottenham (5-3). Avec 12 points et une deuxième place au classement général, le club de la capitale a quasi assuré sa qualification pour le tour suivant. Pourtant, l’histoire était loin d’être gagnée dans cette rencontre lorsque Randal Kolo Muani a refroidi le Parc au retour des vestiaires pour remettre son équipe devant (1-2, 50e). Mais, le PSG a réussi à retrouver sa résilience et sa grinta en seconde période et à concasser l’équipe anglaise en douze minutes avec trois buts, signés Vitinha, Fabian Ruiz et Willian Pacho. « La remontada, un poil gâchée par le troisième but de Tottenham juste avant la triplé du milieu de terrain, permis aux champions d’Europe de revenir par leur force mentale et le jeu. »
Mais avant cela, le PSG a montré une crise dans son jeu à l’image de la prestation de Bradley Barcola. « Tous les joueurs traversent des hauts et des bas et son coup de mou dure depuis deux mois. Contre les Spurs, son inanité a atteint son paroxysme, avec une absence de prises de risques, peu d’appels, une manière de ralentir le jeu exaspérante, une partie pour rien. Il vaut mieux rester au lit dans ces cas-là. a sérieuse dégringolade dans la diffusion de la menace le rend désormais quelconque et embarrassant pour ses partenaires », analyse LP. L’animation offensive a manqué d’accélération et de présence dans la surface, mais la solution est venue de frappe lointaine. « Derrière, alors que les attaquants n’aidaient pas, lâchant le pressing, les défenseurs ont répété les absences, les étourderies, des placements erratiques qui ont conduit aux trois buts de Tottenham, pourtant pas réputé pour sa force offensive. Paris a un devoir: redevenir une équipe complète. »
Enfin, le quotidien francilien met également en avant la performance de Vitinha. « Veni, Vidi… Vitinha. Le milieu de terrain portugais est venu, il a vu et il a rayonné. » En 45 minutes, le Portugais a renversé la rencontre par son talent avec un triplé unique dans sa carrière, lui permettant d’« asseoir encore davantage son statut de meilleur milieu de terrain du monde. » Dans une première période soporifique des Parisiens, le but sublime du numéro 17 a réchauffé tout le Parc des Princes. « Sans inspiration, le PSG s’en est remis au génie de son Portugais (25 ans) venu prouver à l’Europe entière qu’il était la référence mondiale à son poste, confirmé par sa 3e place au Ballon d’or, et que ce statut n’était franchement pas usurpé. » Le milieu de 25 ans a fait des frappes de loin sa spécialité depuis sa venue à Paris à l’été 2022 : 11 de ses 24 buts avec le PSG ont été marqués depuis l’extérieur de la surface. Vitinha s’est offert deux autres buts, un de son mauvais pied, le gauche, et un autre sur un penalty, faisant oublier ses deux derniers ratés dans cet exercice et confirmant son statut de joueur parisien le plus décisif cette saison (5 buts, 8 passes décisives). « Oui, le PSG compte au cœur de cet automne un magicien qui méritait tout simple la superbe standing ovation réservée par tout le Parc à sa sortie du terrain. Veni, Vidi, Vici. »