Revue de presse PSG : Strasbourg, Rafinha, Tuchel, notes
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce jeudi 24 décembre 2020, lendemain de victoire 4-0 au Parc des Princes contre le Racing Strasbourg (buts de Pembélé, Mbappé, Gueye et Kean). Paris sera troisième de la Ligue 1 durant la trêve hivernale.
« Lyon finit l’année leader ! Implacable contre Nantes (3-0), l’OL passera les fêtes en tête de la Ligue 1 juste devant Lille, tombeur de Montpellier (3-2), et le PSG, vainqueur 4-0 de Strasbourg », publie l’AFP. « Désillusions pour Marseille, refroidi à Angers (2-1), et Nîmes, nouvelle lanterne rouge. »
« Privé de dix joueurs, le PSG a fait le métier pour dominer Strasbourg », juge L’Equipe. « Tuchel a composé un onze inédit avec une dose de surprise et une pincée de risque. A posteriori, il a réussi son pari. Paris a plutôt bien géré sa soirée et il n’a comptabilisé aucune nouvelle blessure. Les intentions prudentes de Strasbourg ont il est vrai favorisé ses desseins. Les Parisiens ont dicté le tempo tout au long de la soirée, même s’ils le firent avec une intensité relative. Avec un Di Maria entreprenant et inspiré, l’Argentin a assuré avec Verratti et Rafinha une assise technique suffisante pour exploiter les failles alsaciennes. […] Recrue surprise de la fin du mercato, le Brésilien s’affirme comme une alternative crédible. […] Mbappé, hors du coup avant de sauver sa soirée d’un but, n’a jamais baissé les bras mais il a semblé se poser des questions sur chacune de ses prises de balle, comme s’il redoutait la blessure au bout d’un sprint, comme s’il portait le fardeau d’une lassitude (physique et mentale) évidente. Pour lui comme pour son équipe, il est grand temps que l’année se termine et que la trêve hivernale permette de recharge les batteries.
- Les notes des joueurs du PSG dans L’Equipe : Navas : 5. Kehrer : 5. Marquinhos : 6. Bakker : 6. Pembélé : 6. Herrera : 5. Verratti : 6. Rafinha : 7. Dagba : 6. Di Maria : 7. Mbappé : 4.
- Les notes des joueurs du PSG dans Le Parisien : Navas : 6. Kehrer : 4,5. Marquinhos : 6,5. Bakker : 4. Pembélé : 6. Herrera : 7. Verratti : 7. Rafinha : 6. Dagba : 7,5. Di Maria : 7. Mbappé : 5,5.
Si hier, au micro de Canal Plus, après le match, puis devant la presse, Thomas Tuchel a démenti avoir dit à Sport1* qu’être au PSG c’était faire plus de la politique que du sportif (« la traduction en France n’a pas été correcte »), Le Parisien a entendu « des propos explosifs », des « déclarations tonitruantes », et se demande « à quoi joue Tuchel ? ». Et on peut lire sous la plume de Dominique Sévérac : « Cette interview en forme de réquisitoire a été donnée sans l’accord du service communication du club, ce qui est la règle sinon l’usage. Elle n’est pas passée inaperçue en interne. Dire qu’elle n’a pas été appréciée est un euphémisme. […] Dans cet entretien, l’Allemand avoue un malaise, le sien, regrettant ne pas pouvoir effectuer son métier d’entraîneur au sein d’une entreprise trop politique selon lui. […] Ce matin, les multiples piques de Tuchel, déjà auteur d’une drôle de sortie en novembre, interrogent. Il stigmatise le fonctionnement du PSG, qui, si on le suit bien, n’a rien d’un grand club. Il se lâche dans des proportions étonnantes à ce niveau et dans ce genre d’écuries. Soit Tuchel, dont le bail ne sera pas renouvelé, s’estime en roue libre, prêt à livrer toute la rancœur qu’il a accumulée. Une sorte de confession à l’allemande, franche et directe, au-delà de ce que l’on peut en penser sur le fond. Soit le problème entre le PSG et lui est plus profond qu’annoncé malgré son démenti, tout aussi étrange que son interview. »
*Extraits tels que rapportés en France :
- « Il nous a manqué un match pour remporter la Ligue des champions. Et nous n’avons jamais eu le sentiment de convaincre les gens ni qu’ils appréciaient notre performance. Cela rend parfois un peu triste ou amer. Ici, les attentes sont extrêmes, dans et autour du club. On dit toujours : “Ils ont Di Maria, Mbappé et Neymar. C’est normal qu’ils gagnent à Bordeaux, ce n’est pas un exploit. »
- « Parfois, c’est très facile, parfois, c’est un grand défi, car un club comme le PSG présente de nombreuses influences qui vont bien au-delà des intérêts de l’équipe. »
- « Lors des six premiers mois, je me suis demandé : suis-je toujours entraîneur ou suis-je un politicien du sport, un ministre des Sports ? Où est mon rôle d’entraîneur dans un tel club ? »
- « J’aime juste le foot et, dans un club comme ici, il ne s’agit pas toujours de football. […] Certains jours, on se dit que cela pourrait être si simple. C’était seulement un remplacement. Pourquoi est-ce qu’on en parle pendant deux semaines ? Là, je me dis : “Mais je veux simplement être entraîneur »
- « Je ne sais pas si je dois encore aller plus haut, plus haut, plus haut. J’aime juste le football. Et dans un club comme celui-ci, ce n’est pas toujours juste du football. »