Roger-Petit chasse Le Guen qui lance la « chasse au Emery »

Paul Le Guen a revendiqué hier soir au micro de Canal Plus, en tant que consultant, une attaque frontale avec une cible, Unai Emery, coupable d’être trop apprécié par rapport à un Laurent Blanc trop critiqué. Bruno Roger-Petit tacle que le Breton, pour défendre le Basque, lui qui n’était pas un fan du Cévenol.

« La chasse au Emery commence. Cela n’aura guère traîné. Il aura suffi d’une défaite à Monaco pour que l’hallali soit déclenché, en direct, au micro de Canal Plus, par Paul Le Guen (lire ici), observe le journaliste sur son blog Sport24. Avec pour finir, le coup de grâce : « Si cela avait été fait par un entraîneur français, il aurait eu quelques reproches. »  (…) Le dernier propos, qui trahit la pensée profonde de Le Guen. Emery au PSG, c’est l’étranger de service. Celui qui a pris la place d’un entraîneur bien de chez nous, victime du caprice des dirigeants du PSG. (…) Le milieu des techniciens du football français demeure toujours malade du corporatisme qu’il cultive depuis des années. Emery n’est pas un pur produit de l’école technico-tactique façon Ligue 1, voilà son crime. Emery le basque est posé en majesté médiatique tandis que les entraîneurs français sont toujours cloués au pilori, voilà encore son crime. Emery a du talent, là où les entraîneurs de Ligue 1 apparaissent comme besogneux et dénués d’imagination, voilà toujours son crime. Emery est un intello du foot, voilà le crime suprême. On pourrait entendre le cri d’indignation lancé par Paul Le Guen, éjecté de la direction de la sélection d’Oman en novembre dernier. Mais les faits sont têtus. La vérité oblige à dire que les entraîneurs français ne sont parmi les meilleurs en Europe. Seul Didier Deschamps et Arsène Wenger aujourd’hui paraissent régner en borgnes parmi les aveugles. C’est ainsi. Et ce n’est pas en s’acharnant sur Emery après une défaite accidentelle, où le PSG avait aligné, contraint et forcé, une équipe A’, que cette vérité se métamorphosera en mensonge. Au contraire. Cette volonté, exprimée par Le Guen, de déboulonner au plus vite la statue Emery est un aveu. L’aveu d’une impuissance totale, car décréter qu’Emery n’est pas un génie ne fera pas des entraîneurs français de Ligue 1 des génies retrouvés. Loin de là. »

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