[L’édito d’Antoine] Trop de joueurs semblent avoir oublié ce que signifie jouer au PSG

Midi, c’était Juampi. Antoine Ballet prend la relève. Il vous propose ce mois-ci un édito chaque jour, à la mi-journée.

Réagissez. Il ne reste qu’un match avant la trêve. Peu importe l’écart avec Nice et Monaco, peu importe le mercato raté, peu importe la situation actuelle, la seule chose qu’on vous demande mercredi soir contre Lorient c’est une réaction. Juste de l’orgueil, de l’envie. Peu importe si on se heurte à un bloc, si le gardien fait le match de sa vie. Au point où on en est, on veut juste voir que cette équipe est capable de jouer le couteau entre les dents pendant 90 minutes. Et allez au moins saluer vos supporters, au lieu de rentrer direct aux vestiaires. Merci Marquinhos, Kurzawa et Matuidi au moins pour ça.

ENFIN une réaction. Marco Verratti, à la fin du match « Paris a des meilleurs joueurs que Guingamp, si on joue bien, on doit gagner ce match ». Emery, comme à son habitude, tente de ressortir le positif, normal, il essaie de protéger ses joueurs. Mais on attendait quand même quelque chose, car jusqu’à maintenant on n’avait pas l’impression d’une prise de conscience.

Trop de joueurs dans cette équipe semblent avoir oublié ce que signifie jouer au PSG. Ce que ça implique. Il y a quelques temps, on avait tapé sur Lucas car il était très présent sur les réseaux sociaux et pas assez sur le terrain. Que dire dans ce cas de Kurzawa et Aurier ? Des story snapchat, des photos sur instagram pour satisfaire le sponsor… Et sur le terrain, des prestations plus indignes les unes que les autres. Hier, on a touché le fond, d’un côté comme de l’autre. Réveillez vous ! On ne vous demande pas d’être des machines sans cœur, mais avoir la décence, le respect de se montrer discret dans un moment comme celui-ci. Comme l’a dit Marco (assez paradoxal puisqu’il est le seul à avoir été au niveau hier) « Il faut travailler et ne pas parler ». Kurzawa, par exemple, directement impliqué sur le 1er but, pour avoir tenté un passement de jambes dans sa moitié de terrain. Il a démarré la saison sur des chapeaux de roues, désormais, depuis qu’il a vu que Maxwell n’était plus un danger, il se la joue plus qu’il ne joue. Quand à Aurier, on peut ne pas être d’accord sur les qualités de Thomas Meunier, mais il a au moins le mérite de ne pas faire de vague, de jouer son football.

Le problème de cette équipe est que personne ne vient taper du poing sur la table. Emery ? Comment peut-il gagner le respect de ses joueurs alors qu’il se fait détruire dans la presse, qu’on parle déjà d’un remplaçant ? (ce qui soit-dit en passant ne serait pas du tout une bonne idée, de tout recommencer deux mois avant la réception du Barça) La direction doit cesser ce copinage, cet attachement personnel avec les joueurs, car il n’y a plus aucune crédibilité pour les recadrer. On a besoin d’un président fort, qui donne une direction claire, qui a confiance dans son groupe et dans son entraîneur. Pas d’un « Je suis fatigué ». C’est au contraire un aveu de faiblesse. A l’inverse, la réaction de Patrick Kluivert est la bonne. Il faut être uni, tous tournés vers ce dernier match au Parc des Princes. Car si même une victoire n’effacera pas tout, elle permettrait de se re-concentrer, de partir en vacances un peu plus sereinement, de préparer plus efficacement la deuxième partie de saison. D’éviter un bel orage médiatique aussi. Et de nous rassurer un tant soit peu sur le cœur de cette équipe, qui ne joue qu’au plus 20 minutes par match depuis le début du mois.

Beaucoup de choses doivent changer au PSG, le recrutement, l’état d’esprit des joueurs, l’implication sur le terrain… Mais mercredi il faudra oublier tout ça, et jouer ce match comme si c’était le dernier. Vous nous devez, mais surtout vous vous devez bien ça. Faites vous plaisir, c’est quand même le plus important dans le football, c’est comme ça qu’on gagne des matches, comme ça qu’on donne du plaisir au public. Et c’est exactement ce que ce PSG a perdu.

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