Le grand quitte ou double pour le PSG face au Real Madrid

Le 14 février, puis le 6 mars 2018, le PSG se frottera au grand Real Madrid (12 Ligues des champions, double tenant du titre) en 8e de finale de la plus prestigieuse des compétitions continentales de clubs. Un terrible choc aussi excitant que terrible de conséquences. En effet, on le mesure encore mal, mais il faut revenir au 17 mai 2008 et un Sochaux/PSG (match de la 38e journée de Ligue 1 afin d’éviter la relégation) pour trouver une telle dimension dramatique. Alors, certes le PSG ne sera pas cette fois potentiellement touché dans son confort national. Il ne sera pas question de sauvetage, mais de quitte ou double. Le club de la capitale est passé depuis 2011 dans une autre dimension. Et les enjeux se situent à ce niveau désormais.

Aussi prestigieux que soit le Real Madrid, aussi excusable que soit une élimination face à l’ogre merengue, tirer sa révérence à la Champions League un 6 mars 2018, après l’avoir fait le 8 mars 2017, serait un coup dur en terme de développement, de croissance sportive, de répercussions financières, et pire en terme d’image à l’international après avoir avoir réalisé une révolution lors du dernier mercato estival. En cas d’élimination, la déprime footballistique touchera à priori plus d’un fan parisien. Si un supporter reste un supporter, l’excitation pour une Ligue 1 qui s’offre, voire pour les coupes nationales, sera bien loin de l’extase. Ce coup de massue se traduirait dans les revenus du club (billetterie, merchandising, marketing, sponsoring…). Tout cela puissance mille, à travers le monde. Un scénario bien délicat dans le cadre très serré du fair-play financier que le PSG se doit de respecter.

Quitte oui, mais double ! Éliminer le Real Madrid sous tous les projecteurs, sous les yeux du monde, peut placer le PSG là où il aspire à être. Tout en haut, une potentielle référence mondiale en terme d’équipe, une marque planétaire, un club prêt à tout dévorer, qui « rêve plus grand ». Billetterie, merchandising, marketing, sponsoring, tout le monde au club aurait le sourire le 7 mars. Jusqu’au quart de finale. Autant que les joueurs, le staff, les dirigeants et les supporters. Cette double confrontation va conditionner l’avenir à court terme du PSG. Et à ce stade de la saison, la balance affiche plus de risques que de bénéfices. Quoi qu’il en soit, le droit à l’erreur, le droit à l’élimination semble limité en ce 1er janvier. Paris doit passer ce cap sous peine de passer plusieurs mois sous l’eau.

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