Un agrandissement du stade, les craintes de la Mairie de Paris… quel avenir pour le Parc des Princes ?

Depuis quelques semaines, le débat autour de la vente du Parc des Princes est au centre de l’actualité. Désireux d’être le propriétaire de son propre stade, le PSG fait face au refus de la Mairie de Paris de vendre l’enceinte de la Porte de Saint-Cloud, malgré un désir d’injecter l’argent nécessaire pour agrandir la capacité du stade.

Quel sera l’avenir du Parc des Princes ? Depuis plusieurs années, le PSG souhaite être le propriétaire de l’enceinte située entre Paris et Boulogne. Ouverte dans un premier temps à la discussion, la Mairie de Paris a pris une décision radicale ces dernières semaines en excluant une vente du Parc des Princes, comme l’a récemment déclaré la maire, Anne Hidalgo. Pourtant, le rêve des dirigeants parisiens étaient d’agrandir la capacité du stade (48.000 places actuellement) à hauteur de 60.000 places. Lors de la dernière décennie, notamment en 2015 et 2019, plusieurs cabinets d’architecture ont été mandatés par le désormais ex-directeur général du PSG, Jean-Claude Blanc, pour étudier la faisabilité d’extension du Parc, rapporte L’Equipe dans son édition du jour. Et plusieurs projets à 60.000 places ont été présentés au président parisien, Nasser al-Khelaïfi. « C’est tout à fait possible de faire passer le Parc des Princes à 60.000 places, et ce sans rehausser la structure ni l’étendre », précise Tom Sheehan, membre du cabinet d’architecture ORIGIN, qui avait notamment réalisé les travaux de rénovation du stade pour l’Euro 2016 en France. Pour la réalisation de ce projet, « les travaux consisteraient à casser les gradins afin de changer leur inclinaison et de combler l’espace de plusieurs mètres derrière les buts afin que toutes les tribunes soient au plus proche de la pelouse (…) Avec une jauge de 60.000 places, l’assise des sièges serait réduite. » Et pour davantage de confort, il faudra diminuer de 1.000 ou 2.000 places la future capacité du Parc des Princes, précise L’E.

Pour que ce type de projet puisse voir le jour, il faudrait quitter le Parc pour une durée de deux ans ou continuer à y jouer pendant la période des travaux mais avec une durée deux fois plus longue, entre quatre à cinq ans. De son côté, le PSG est prêt à financer 500M€ pour l’agrandissement du stade. « Les études passées tablaient sur un montant compris entre 300M€ et 400M€, notamment avec une toiture complète équipée de panneaux pivotants pour la ventilation et pour protéger les premiers rangs des intempéries. » Mais pour cela, il faudra alléger certaines contraintes administratives comme le Plan local d’Urbanisme (PLU), qui limite la hauteur des bâtiments parisiens à 37 mètres avec un point culminant pouvant atteindre les 48 mètres, le Parc des Princes jouissant déjà de cette dérogation. Et selon les informations de L’Equipe, « la Ville de Paris étudie des modifications de son PLU, qui doivent entrer en vigueur cette année. Ce nouveau PLU s’appliquerait à l’ensemble des constructions à Paris » et permettrait de faciliter les démarches pour un possible agrandissement de l’enceinte du 16e arrondissement. Mais avant d’envisager cette possibilité, la Mairie de Paris et le PSG devront réchauffer leur relation autour de discussions.

L’ouverture du capital du PSG, un problème pour la Ville de Paris ?

Dans le même temps, L’Equipe nous donne des précisions sur le changement d’attitude de la Mairie de Paris au sujet du Parc des Princes. Initialement ouverte à une vente du stade, l’édile, Anne Hidalgo, a finalement cédé face à la pression des Verts et des communistes, expliquant ainsi son changement de position. Mais d’autres éléments peuvent aussi expliquer le refus de la Mairie de céder le Parc des Princes aux Rouge & Bleu. Récemment, Qatar Sports Investment (QSI) a exprimé son désir d’ouvrir une partie du capital du PSG à un partenaire financier (à hauteur de 10-15%). Cependant, la Ville de Paris n’a pas apprécié de ne pas avoir été préalablement avertie. « Ne connaissant pas officiellement les intentions en la matière du propriétaire parisien, la mairie craint que l’acquisition du Parc ne serve au final qu’à mieux valoriser le prix du club lors de futures négociations pour un éventuel rachat par un investisseur. » En effet, après la construction du futur centre d’entraînement à Poissy, l’obtention de son propre stade permettrait à QSI d’avoir un nouvel actif majeur en plus, conclut L’E.

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