Zsolt Löw, adjoint de Thomas Tuchel, raconte la rupture au PSG

Surprenant et injuste sportivement, pas tenable relationnellement : c’est ainsi que Zsolt Löw, adjoint de Thomas Tuchel au PSG, a évoqué la rupture juste avant Noël et le divorce durant la trêve. Le technicien hongrois chargeant au passage Leonardo, avec qui le lien était rompu.

« Nous avons été surpris parce que le 23 décembre, après un match gagné 4-0 contre Strasbourg, Leonardo, nous a convoqués pour nous dire que le club ne compterait plus sur Thomas à l’avenir. Après avoir dû faire face à des difficultés considérables en 2020, après avoir remporté des succès historiques avec le PSG, après être passés en Ligue des champions à l’automne, et on était dans le coup en championnat, cela rendait la décision un peu incompréhensible. Et il y a le fait que nous avons été gênés par d’innombrables blessures tout au long de la saison, et que nous avons également dû faire face au coronavirus. Je pense que c’était une grande réussite professionnelle de clôturer l’année de cette façon. Nous avons surperformé, c’est la vérité« , commente Zsolt Löw dans un entretien accordé au média hongrois Nemzeti Sport. « Nous avons été frappés par cette annonce. Le mercato estival ne s’est pas déroulé comme nous l’aurions souhaité, les principaux joueurs partis avant et après le Final 8, n’ont pas pu être remplacés correctement. Cela a créé des tensions entre certains dirigeants du club et le staff, tout comme le fait que le directeur sportif professait des principes de gouvernance différents de ceux du coach. Je ne veux pas plonger dans les détails. Ils avaient des idées différentes dans de nombreux domaines, et la différence de vue s’est accrue avec le temps. Cela a conduit Leonardo à décider d’envisager l’avenir avec un staff différent. Soyons honnêtes cette situation n’aurait pas été durable. Il valait mieux stopper maintenant, presque au sommet, se dire au revoir avec en grande majorité de beaux souvenirs. Ne pas suivre Thomas n’aurait pas été conforme à mes valeurs. Auparavant, j’ai eu l’opportunité de prendre la place d’entraîneur n°1 à Salzbourg et à Leipzig, mais je n’en ai pas profité. J’avoue que quand je me bats au côté de quelqu’un, c’est pour le meilleur et le pire. Le lien professionnel entre Thomas et moi est extrêmement étroit, il donne sa parole, il compte sur moi, c’est pourquoi je sens que j’ai fait partie des succès. Et des échecs aussi. Je suis arrivé au PSG à son appel il y a deux ans et demi, j’étais à ses côtés tout le temps.« 

L’adjoint de Thomas Tuchel parle de bonne relations avec le président du PSG, Nasser al-Khelaifi. « Il a apprécié notre travail et nos résultats. Cependant, il faut également noter que lorsqu’il a amené Leonardo à Paris, il lui a en fait laissé les mains libres, donc en matière professionnelle, c’est avant tout le directeur sportif qui a décidé. Le président a envoyé deux messages ces derniers jours, écrivant des mots gentils. Il nous a remerciés pour ce que nous avions fait pour le club, soulignant que nous avions obtenu un succès historique. […] A ce niveau du football, les relations humaines un peu profondes sont assez rares. Des clubs comme le PSG sont exposés, des sommes colossales circulent, ça gronde rapidement. Le succès sportif est primordial, des liens humains étroits se nouent rarement. Les stars vivent dans une bulle, pas très ouverte aux autres autant que possible, protégeant leur vie privée. Pourquoi je dis tout cela? Parce que l’un de nos plus grands succès c’est que les joueurs se sont assurés au fil du temps que nous sommes professionnellement et humainement capables de remporter des trophées avec eux. Depuis deux ans et demi, nous essayons de rester des humains en toutes circonstances, nous avons trouvé le juste milieu. Nous donnions le cap, nous traitions les joueurs comme des partenaires, ils pouvaient nous parler à tout moment, de n’importe quoi. Donner et recevoir. Je pense qu’un groupe et une unité, sans précédent au PSG, sont apparues. Et oui, de Kylian Mbappe à Marco Verratti en passant par Presnel Kimpembe ou Abdou Diallo, presque tous m’ont envoyé un message. En lisant les messages, je me suis rendu compte que ces deux ans et demi avaient du sens. En plus de réussir, des sentiments se sont développés. Cela nous a beaucoup aidé à accepter ce qui nous est arrivé du 23 au 24 décembre. Nous avons gagné le respect des joueurs. Nous n’aurions pas pu obtenir plus que cela. »

LE NOUVEAU STAFF DU PSG

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