
Emmanuel Grégoire (candidat à la mairie de Paris) : « La vente du Parc est une option que je proposerai au Conseil de Paris »
Candidat à la Mairie de Paris, Emmanuel Grégoire se dit ouvert à la possibilité de vendre le Parc des Princes au PSG.
Désireux d’être propriétaire de son propre stade, le PSG se tourne vers l’avenir en ayant choisi deux sites (Massy et Poissy) qui pourraient accueillir la future enceinte des Rouge & Bleu. À ce jour, l’option du Parc des Princes semble impossible en raison de la rupture totale de confiance entre la direction parisienne et la maire, Anne Hidalgo. Mais les prochaines élections municipales de 2026 pourraient rebattre les cartes et rouvrir le dossier d’une vente du Parc des Princes. Dans un entretien accordé à L’Equipe, le candidat PS à la Mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, explique que la vente du Parc au PSG ferait partie des options qu’il proposera au Conseil de Paris.
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Son plan pour le PSG et le Parc des Princes
« Tout le monde se positionne en disant : ‘Le PSG, c’est le Parc et le Parc, c’est Paris.’ Je suis d’accord. Le PSG doit continuer d’écrire son histoire à Paris. C’est pour cela que je souhaite trouver des solutions. C’est le sens de mon projet de nouveau Parc des Princes avec l’amélioration de ses abords. Ce projet va donc plus loin que l’unique transformation du Parc et son agrandissement. C’est un projet urbain, économique, écologique, social et sportif. Une requalification complète de la Porte de Saint-Cloud. »
Est-il prêt à vendre le Parc au PSG ?
« Sur le plan juridico-financier, je souhaite proposer deux options au vote du Conseil de Paris, qui constituerait notre mandat de négociation avec le PSG : une option de location fiducie avec un contrat longue durée. Je connais les réserves formulées par l’actionnaire du PSG sur cette hypothèse, et un scénario de vente. Donc oui, maire, la vente est une option que je proposerai au Conseil de Paris. Il faut sortir des postures pour trouver une issue au dossier. Mon sujet, c’est donc de mettre toutes les options sur la table et construire le chemin avec le PSG afin que le club et la représentation parisienne soient satisfaits. Si nous menons ce travail commun, peu importe la forme juridique que cela prendra, je suis certain que nous arriverons à notre objectif commun : que le PSG reste au Parc. »
Des contreparties ?
« Oui. Il y aura des clauses communes aux deux scénarios. Et une clause spécifique sur la cession du bâti, à savoir qu’en cas d’arrêt d’activité, de faillite du PSG ou d’extinction des activités sportives, le Parc des Princes devra impérativement rester un stade de foot en extérieur. La Ville aura par ailleurs un droit prioritaire de rachat sur le stade en cas de vente du PSG par l’actionnaire. »
Le PSG veut construire un « PSG Land » autour de son stade
« Un accord entre les deux parties demandera des compromis de chacun. Mon exigence, c’est qu’on verdisse au maximum les alentours, et qu’on rende les abords du Parc agréables pour le public. Dans le détail, il y a deux grandes zones : la zone proche du périphérique et la zone multisports avec des immeubles en mauvais état. Sur la première zone, je propose la couverture d’une partie du périphérique afin de faire naître un grand jardin connecté à la Porte de Saint-Cloud. Sur la zone multisports, je proposerai la cession sous forme de bail d’occupation, disjoint du Parc, de la partie qui comprend le stade Géo André, la station essence, le parking et l’ancien Go Sport. Sur cet espace, l’objectif est de déployer des activités économiques qui permettront d’augmenter les revenus commerciaux du PSG. Ce programme immobilier permettra à la fois de dégager des recettes pour le club mais aussi d’offrir des services pour les supporters, même en dehors des jours de match. Il y aura donc des espaces distincts ? Oui, un jardin et un espace commercial d’accès vers le Parc des Princes tourné autour du sport, de l’entertainment et du loisir. Je rêve notamment d’un musée du PSG sur le site. »





