#BP : « Zlatan, un champion ne meurt jamais »

Nous vous proposons depuis plusieurs semaines d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Paris Alger propose un premier billet.

Zlatan Ibrahimovic, lorsque son nom a été évoqué lors du mercato 2012, personne n’y croyait, entre railleries et scepticisme. Jamais un tel joueur n’accepterait de rejoindre le PSG. Et pourtant quelques jours plus tard, il débarquait sur le parvis du Trocadéro pour ouvrir une grande page de l’histoire du Paris Saint-Germain. Or, quelques années plus tard, il anime toujours autant les débats, entre ceux qui veulent se séparer de lui comme à chaque fin de saison, et ceux qui ont la certitude qu’un champion ne meurt jamais et que sa place est au PSG et nulle part ailleurs.

Dans le monde du ballon rond, tous les joueurs sont tiraillés entre leur envie de poursuivre leur rêve d’enfant, et la crainte de faire la saison de trop. Zlatan Ibrahimovic, 34 ans, n’a aucun doute: il lui reste quelques années à vivre sa passion et il se bonifie même au fil des années. Et avant la saison passée, personne n’avait de doute sur sa capacité à poursuivre au plus haut niveau. Mais voilà, un match à Rennes et une blessure au talon allait changer la donne chez certaines personnes.

Dès lors les supporters du PSG ont découvert que cette force de la nature pouvait aussi se blesser. Mais était-ce une simple blessure, ou le début de la fin ?

Entre rechutes et quelques médiocres performances, certains ont trouvé leur réponse: il faut le vendre, il n’est plus fait pour le haut niveau. Mais Il a su répondre la saison passée par la plus belle des manières: le terrain ! Avec des coups d’éclats comme contre l’une de ses victimes préférées, Stéphane Ruffier.

Cette saison, il a semblé affûté lors de la préparation estivale, laissant entrevoir une grande saison à venir. Mais là encore coup d’arrêt avec une blessure lors du Trophée des Champions (victoire 2-0 contre l’OL, blessure au genou sur un tacle de Tolisso pour Zlatan). Il n’en fallait pas plus pour que les mêmes reviennent avec leur théorie selon laquelle à 33 ou 34 ans on est fini pour le foot.

Après son retour de blessure, et quelques matchs sans marquer, Ibrahimovic retrouve enfin le chemin des filets mais ses prestations ne sont pas convaincantes. Celle contre le Real Madrid, match durant lequel pratiquement toute l’équipe est passée au travers, le responsable est tout trouvé: Ibra. Il est fini, il faut le vendre, c’est de sa faute si le PSG était aussi peu inspiré offensivement, etc.

Mais voilà, comme l’a si bien dit Rudy Tomjanovich, ancien coach de l’équipe NBA des Houston Rockets: « Il ne faut jamais sous-estimer le cœur d’un champion… »

Et Zlatan en est un! 175 matchs avec nos couleurs, 148 buts, 53 passes décisives. Mais il est encore plus que ça, ayant fait avancer le projet du club de plusieurs années de par son aura, il est encore celui qui « vend » le plus de maillots au PSG. Celui qui attire l’attention des médias, celui que tout le monde veut voir et prendre en photo lors des déplacements du PSG. C’est aussi un joueur que ses entraineurs louent pour son sérieux, lui qui arrive le premier aux entrainements et part le dernier, montrant la voie de la longévité à ses partenaires. Mais, même s’il est souvent décisif, il n’est pas à l’abri des critiques malgré son statut de meilleur buteur de l’histoire du club et notamment en raison de son incapacité à atteindre les demi-finales de la ligue des champions.

Le géant suédois a une fois de plus répondu sur le terrain, avec une très grande performance contre Caen, insuffisant pour ses détracteurs, tellement plaisant pour ses supporters. Je pense personnellement qu’à l’heure actuelle, on ne peut se passer d’un tel champion mais que tout doit être réorganisé autour de lui en faisant un système dans lequel il serait le finisseur, avec une belle partition autour de lui menée par les Pastore, Verratti et autres Di Maria. Cela permettrait d’assurer une transition qui s’annonce délicate avec les départs quasi-assurés de Maxwell, Van Der Wiel voire Cavani.

Je dis donc rendez-vous pour la finale de la ligue des champions 2017 avec un grand Ibra, car un champion ne meurt jamais.

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