On « Rufet » le Match – Le PSG, un titre, et puis c’est tout

De manière hebdomadaire, je vous livre mon ressenti sur un sujet précis concernant le PSG. Ce jour, à tête reposée, place à ce dixième titre de champion de France et au regard que l’on peut porter sur la saison qui vient de s’écouler. 

Une saison sans réelles satisfactions

Ce samedi, le PSG a donc glané le dixième titre de champion de France de sa jeune Histoire en concédant le point du match nul dans son antre du Parc des Princes face à une enthousiasmante équipe du RC Lens. Un match loin d’être emballant, ce qui résume finalement assez bien cette saison 2021-2022. Car oui, tout au long de celle-ci, les instants de plénitude footballistique n’ont pas vraiment été légion, pour ne pas dire inexistants. Depuis que le club de la capitale est passé sous pavillon qatari, on s’est assez bien habitué à une certaine alternance oscillant entre, d’un côté, un jeu plutôt spectaculaire en se basant sur les individualités hors norme rouge et bleu et, de l’autre, une espèce de nonchalance éhontée. Avec une Ligue 1 qui n’a pas toujours affiché le même niveau que cette année, cette dimension devenue l’essence même de ce PSG nouvelle version, était, globalement, assez supportable. On avait de quoi être stimulé, même si cela paraissait tout de même trop peu.

Aujourd’hui, rétrospectivement, les matches, ou les faits de jeu, ne nous ont nullement permis de sortir d’une léthargie latente qui teinte chacune des rencontres du PSG au cours de cet exercice. Pourtant, on en a déjà parlé ici même, le dernier mercato estival en date nous promettait de très belles choses. Cependant, avec le recul qui nous est aujourd’hui permis, quels joueurs a réellement réussi sa saison ? Honnêtement, pour ma part, j’aurais envie de dire aucun. J’avais pourtant dans l’idée de dénicher quelques points positifs en commençant ce papier, mais je n’y arrive définitivement pas quand j’observe nos matches passés. Faisons donc la liste : Que ce soit Gianluigi Donnarumma, Sergio Ramos, Nuno Mendes, Achraf Hakimi, Georginio Wijnaldum ou Lionel Messi, aucun n’a offert une copie réellement aboutie de l’entame à la conclusion. Forcément, il y a de la nuance à apporter : Nuno Mendes nous a démontré nombre de belles choses sur ses dernières sorties par exemple. Un chouïa brouillon peu après son arrivée, ce qui est normal au vu de son jeune âge (19 ans), il est monté en régime crescendo. Il doit encore être plus tranchant offensivement, ses statistiques offensives, sa qualité première à priori, restant assez faméliques.

Seul le titre à retenir

Sinon, pour le reste, on est bien loin du mercato XXL annoncé par tout le monde. On peut aussi se dire que cette saison est clairement à oublier. Hormis le dixième titre, qui fait entrer un peu plus le PSG au sein du panthéon hexagonal, il n’y a pas grand-chose à retenir. Loin de moi l’idée de minimiser ce sacre national, en tant que supporter, j’ai pris mon pied rien qu’en me rendant compte du chemin parcouru à l’échelon français. Quand j’ai commencé à me jeter à corps perdu dans le PSG, lors de la saison 2006-2007, si on m’avait dit qu’on en serait là près de 15 années plus tard, je ne l’aurais pas cru. Maintenant, il y a beaucoup d’éléments qui sont venus entacher cette fête. L’ambiance générale, et je ne parle pas simplement de la grève des Ultras, la saison vécue, l’attitude des joueurs, tout cela a quelque peu gâché mon plaisir. Le titre nous a échappé l’an passé ou en 2017, mais honnêtement, lorsqu’on voit les moyens mis en œuvre pour bâtir cette effectif, être champion doit être le minimum. J’aurais aimé plus, comme la majorité je pense, prendre mon pied en regardant Neymar et ses coéquipiers marcher sur la Ligue 1

Mais si je n’ai pas su être positif en regardant en arrière, je tenterais de l’être en tournant mon regard vers le futur. Car oui, il ne faut pas se leurrer, avec un tel effectif, il y a vraiment de quoi faire quelque chose. Alors, je le concède, la manière dont celui-ci est construit ne permet pas d’installer un entraîneur lambda sur le banc parisien. Faire jouer Kylian Mbappé, car j’ai l’intime conviction qu’il prolongera avant la fin de son bail, Lionel Messi et Neymar Jr ensemble et ce, tout en affichant une cohérence collective, ne parait pas être une tâche aisée, loin s’en faut.

Le coach, un choix capital

La grosse erreur du PSG est d’avoir misé sur Mauricio Pochettino. Contrairement à ses prédécesseurs qui ont connu des périodes plus fastes, notamment au début de leur mandat, on n’a jamais senti le technicien argentin à sa place. La totalité de son travail n’est pas non plus à jeter, sous son égide le club ayant atteint une demi-finale de Ligue des Champions. L’impression qu’Il n’a pas la carrure pour ce poste est néanmoins véritablement persistante. En outre, l’impression également que la responsabilité de prendre en charge l’effectif rouge et bleu s’assimile à un broyeur particulièrement efficace est très prégnante. Non, coacher cette équipe n’est pas simple, et c’est pour cela que les décideurs franciliens ne devront pas se tromper au moment d’arrêter leur décision concernant le recrutement de son hypothétique successeur.

Quitte à ce que cela clash, l’idéal serait un homme capable de les sortir de leur zone de confort. Je n’en disconviens pas, vivre à Paris c’est génial, surtout lorsqu’on perçoit de tels émoluments, mais le PSG reste, avant toute chose, un club ambitieux sur la scène continentale. Je n’en peux plus de voir des joueurs comme Julian Draxler accroché à leur contrat comme la moule à son rocher et qui ne veut surtout pas s’en faire déloger. Certains prennent le PSG pour un club de vacances et il est temps que cela cesse. Il faut un électrochoc. Je pense que celui-ci arrivera. J’estime, qu’à l’aube de la Coupe du Monde au Qatar, les dirigeants feront le bon choix. Je crois, et je me base uniquement sur mon ressenti personnel, qu’effectivement, des lignes vont bouger cet été. Cela serait de bon ton. Le temps est une denrée rare et il est idiot de la gaspiller avec autant de largesses…

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