
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce mardi 8 avril 2025. J-1 avant le quart de finale aller de Ligue des champions face à Aston Villa, Désiré Doué tient la corde pour une titularisation, l’association Lucas Beraldo – Willian Pacho, retour sur les deux années d’Unaï Emery sur le banc du PSG, quel trio offensif sera aligné…
Dans son édition du jour, L’Equipe évoque ce quart de finale aller de Ligue des champions entre le PSG et Aston Villa ce mercredi soir (21h sur Canal Plus). Et un doute existerait en attaque entre la titularisation de Désiré Doué et celle de Khvicha Kvaratskhelia. À ce jour, le néo-international français tiendrait la corde pour débuter cette rencontre. Pour cela, il faut se baser sur les récents temps de jeu des deux offensifs. Le Géorgien a disputé 90 minutes face à l’Angers SCO le week-end dernier. Autre doute entre Fabian Ruiz et Warren Zaïre-Emery dans l’entrejeu. Mais comme face à Liverpool le 5 mars dernier, l’Espagnol devrait être privilégié car il a été titularisé moins de 90 minutes lors des deux derniers matches. En l’absence de Marquinhos, suspendu, la charnière centrale devrait être composée de Lucas Beraldo et Willian Pacho. Les deux défenseurs ont déjà évolué à dix reprises ensemble cette saison.
- Le XI probable du PSG (L’Equipe) : Donnarumma – Hakimi (c), Beraldo, Pacho, Nuno Mendes – J.Neves, Vitinha, F.Ruiz – Doué, Dembélé, Barcola.
Le quotidien sportif fait également un focus sur l’association de deux gauchers en charnière centrale : Lucas Beraldo et Willian Pacho. En l’absence du capitaine Marquinhos, suspendu, les deux défenseurs centraux devraient donc être associés pour cette manche aller face à Aston Villa. Si cette association a plutôt bien fonctionné en Ligue 1, il faudra désormais prouver à plus haute altitude ce mercredi soir. Déjà en sélection d’Espagne, Luis Enrique n’avait pas hésité à associer deux gauchers ensemble avec Pau Torres et Aymeric Laporte lors de l’Euro 2021. « Associer deux gauchers reste d’ailleurs un choix rare, souvent ponctuel et contraint. Parce que le mythe n’a pas complètement disparu, mais aussi parce qu’une réalité s’impose : les droitiers sont plus nombreux que les gauchers et ces derniers, durant leur formation de défenseurs, n’ont pas forcément eu l’occasion de développer aptitudes et habitudes loin de leur zone de confort. Là encore, Beraldo peut faire figure d’exception puisqu’il a régulièrement évolué axe droit au Brésil et en a tiré des bénéfices visibles », explique L’E. Grâce à sa technique, Lucas Beraldo parvient facilement à s’adapter à son positionnement comme axial droit, comme le souligne l’ancien défenseur Johan Djourou : « C’est essentiel, parce qu’on voit aujourd’hui que dans l’orientation de son corps, il s’adapte super bien et est capable de s’ouvrir des angles. Son équipe a beaucoup de contrôle et est rarement confrontée à un pressing intense, mais il sait se donner du temps pour être moins en difficulté dans cette position d’axial droit. »
Enfin, L’Equipe revient sur le passage inabouti d’Unai Emery sur le banc du PSG entre 2016 et 2018. Après le limogeage de Laurent Blanc, le président parisien, Nasser al-Khelaïfi, cherchait un « winner », habitué à soulever des trophées. Et le Basque venait de remporter trois Ligues Europa d’affilée avec le FC Séville. De son côté, Unai Emery voyait là une belle opportunité de faire décoller sa carrière d’entraîneur au plus haut niveau. Au final, il aura remporté sept trophées sur huit en France, laissant seulement le championnat en 2017. Mais, son passage a surtout été marqué par des échecs en Ligue des champions, avec deux éliminations dès les huitièmes de finale. L’Espagnol était un passionné de tactique. Il passait ses journées à décortiquer les adversaires, esquisser des plans, avec des séances vidéo à rallonge. « Après les années Carlo Ancelotti, très porté sur les relations humaines, puis Blanc, plus distancié, c’est un petit choc pour l’effectif. Une attitude alors appréciée par les dirigeants, qui regrettaient un certain dilettantisme sous l’ère Blanc. » Séduit dans un premier temps, l’effectif avait ensuite regretté les séances vidéo à rallonge avec un trop-plein d’informations et avait fini par obtenir un allégement des sessions vidéo. Le Basque avait aussi imposé la langue française dans le vestiaire. Une exigence qui s’est retournée contre lui. Moqué pour son accent dans les médias, Unai Emery était aussi raillé dans son vestiaire par des joueurs qui imitaient son accent. « Plus gênant : avec son vocabulaire limité, une partie de son message se perd en route et certains joueurs sortent des causeries en n’ayant ‘rien compris’ aux consignes. »
Concernant la tactique, Unai Emery est un passionné. « Tactiquement, il fait partie du top 3 des entraîneurs de QSI. Sur cet aspect, tu peux le mettre au Real sans problème, il est prêt. Le souci, c’est le reste… », estime un agent qui l’a connu dans plusieurs clubs. Après avoir essayé d’imposer son 4-2-3-1, il est revenu à un 4-3-3 plus classique au PSG, suite à une réunion avec les joueurs cadres. Sa science tactique a éclaté aux yeux de tous lors du 4-0 infligé au FC Barcelone en Ligue des champions, grâce à un plan qui a fonctionné du début à la fin du match. « Agressivité permanente sur le porteur, pressing haut pour contenir les Catalans dans leur camp, isolement de Busquets et de Messi, délaissement de l’axe pour trouver des déséquilibres sur les côtés, et enfin transitions assassines pour crucifier un Barça surpris. » Malheureusement, la défaite 6-1 au match retour aura balayé d’un revers de main son chef-d’oeuvre. Après la rencontre aller, il avait pourtant prévenu son équipe : « Il n’y a rien de fait, ce ne sera pas le même match à Barcelone. » En rentrant à Paris après ce revers historique, l’Espagnol a revisionné deux fois cette rencontre. « Incapable de penser à autre chose, il sort marcher dans les rues de Paris, capuche sur la tête, hagard, espérant se réveiller d’un mauvais rêve. Lui estime avoir préparé les deux matches de la même manière, ayant simplement averti ses joueurs qu’ils allaient devoir faire face à une énorme pression », explique L’E. Une défaite historique qui aura écrasé tout son héritage au PSG. Pourtant, après ce revers, la question de son licenciement n’a pas été posée. Dans les couloirs du Camp Nou, Nasser al-Khelaïfi lui a glissé : « On te fait confiance. »
Quelques mois plus tard, le PSG recrute Neymar Jr et Kylian Mbappé. Concernant l’arrivée du Français, Unai Emery s’est investi en se rendant dans l’appartement familial du joueur à Bondy, avec la direction parisienne. Il avait notamment donné des garanties de temps de jeu, au contraire du Real Madrid. Mais le principal défaut d’Unai Emery chez les Rouge & Bleu a été son management et la gestion du groupe à l’image du penaltygate en 2017, quand Daniel Alves a disputé un ballon à Cavani pour offrir le penalty à Neymar. « Unai estimait que, vu que ce sont de grands joueurs confirmés, c’était à eux de décider. Ça a ne s’est pas passé comme prévu », confie un proche. Un épisode qui a été peu apprécié par la direction et qui laissera des traces en termes de crédibilité. Le coach espagnol n’avait pas réussi à créer un climat dans un cadre collectif. Il ne créait pas de connexion avec les joueurs et sa relation était uniquement professionnelle.
De son côté, Le Parisien se demande quel onze de départ sera aligné face à Aston Villa ce mercredi soir. Et quelques doutes subsistent dans le secteur offensif. Seul Ousmane dembélé semble intouchable, avec ses 24 buts inscrits en 2025. Mais qui accompagnera le numéro 10 du PSG en attaque ? Cela se jouera entre Désiré Doué, Bradley Barcola et Khvicha Kvaratskhelia. Si l’association Doué-Dembélé-Kvaratskhelia est alléchante sur le papier, elle reste aujourd’hui la solution avec la moins d’expérience en commun. Ils ont seulement été associés à une seule reprise au coup d’envoi, face à l’Olympique de Marseille le 16 mars dernier (victoire 3-1). « Pour autant, ce trident a un avantage non négligeable, car il permet à chaque joueur d’évoluer dans sa zone privilégiée. Le côté gauche pour le Géorgien, l’axe pour Dembélé et le côté droit pour Doué. » Désiré Doué semble plus à l’aise dans le couloir droit que Bradley Barcola, tandis que Khvicha Kvaratskhelia conserve son côté privilégié à gauche. Surtout, la recrue hivernale se montre déjà indispensable sur le plan de l’équilibre collectif.
Le trio Barcola-Dembélé-Kvaratskhelia a débuté les grosses affiches en 2025 (Monaco, Lyon et Liverpool). « Cette association peut se montrer plus imprévisible grâce à ses permutations régulières sur le front de l’attaque et plus tranchante avec un Barcola capable de prendre régulièrement la profondeur », souligne LP. Grâce à ses appels dans le dos des défenseurs, Bradley Barcola peut notamment avoir une carte à jouer. Enfin, l’association Doué-Dembélé-Barcola a déjà prouvé son efficacité en étant la plus prolifique du top 5 européen en 2025. Le trident français a été décisif à 64 reprises sur les 23 matches disputés par le PSG depuis le début de l’année civile. Depuis janvier, le numéro 29 du PSG a distribué 14 passes décisives tandis que Désiré Doué affiche un bilan de 8 buts et 8 offrandes. Ce trio avait fait mal à Stuttgart (1-4) et Brest (0-3), et avait aussi lancé la révolte face à Manchester City (4-2).
- Le XI probable du PSG (Le Parisien) : Donnarumma – Hakimi (c), Beraldo, Pacho, Nuno Mendes – J.Neves, Vitinha, F.Ruiz – Doué (ou Barcola), Dembélé, Kvaratskhelia