
Revue de Presse PSG : Strasbourg, Doué, défense…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce samedi 18 octobre 2025. Le match nul spectaculaire entre le PSG et le RC Strasbourg (3-3), un match contrasté pour Désiré Doué, une défense en difficulté sans ses cadres…


Dans son édition du jour, L’Equipe consacre l’une de ses Unes à cette belle soirée de Ligue 1 vécue au Parc des Princes. En ouverture de la 8e journée de championnat, le PSG et le RC Strasbourg ont offert un spectacle plaisant et à rebondissements (3-3). « Il n’est pas donné à tous les clubs de L1 de pouvoir regarder les Parisiens droit dans les yeux et de les pousser à ce point-là dans leurs retranchements avec deux buts d’écart à remonter dès l’entame de la deuxième période (49e). C’est le mérite de cette équipe alsacienne qui n’a jamais dévié de sa philosophie de jeu en pressant haut pour mettre Paris sous pression et exploiter la moindre faille. » Il aura fallu un penalty transformé par Gonçalo Ramos et un nouveau but de Senny Mayulu pour remettre Paris à l’endroit. Le Titi a une nouvelle fois été efficace alors qu’il évoluait au poste de latéral droit, dans une gestion post-trêve internationale qui a obligé Luis Enrique à gérer son effectif avant le déplacement sur la pelouse du Bayer Leverkusen en Ligue des champions mardi prochain.
Ainsi, des cadres comme Willian Pacho, Nuno Mendes, Achraf Hakimi, Vitinha et Khvicha Kvaratskhelia ont tous débuté sur le banc. Depuis la claque reçue à Lille (1-5) en avril 2019, le PSG n’avait jamais encaissé trois buts en aussi peu de temps (26e, 41e, 49e). Si Lucas Chevalier a réalisé quatre arrêts dans cette rencontre, c’est l’entrée de Willian Pacho à l’heure de jeu qui a apporté de la sérénité à une arrière-garde parisienne en grande souffrance face au double buteur Joaquin Panichelli. Malgré une seule victoire lors des quatre dernières journées, le club parisien reste provisoirement leader de Ligue 1 mais pourrait être doublé par l’OM et l’OL, s’ils s’imposent respectivement contre Le Havre et l’OGC Nice.

Le quotidien sportif fait également un focus sur Désiré Doué. Après plus d’un mois d’absence en raison d’une blessure au mollet, le numéro 14 du PSG effectuait son retour à la compétition. Et l’international français a livré une prestation contrastée. Pour son retour, l’ancien Rennais a disputé 60 minutes sur la pelouse du Parc des Princes au poste de relayeur gauche. Et le joueur de 20 ans est apparu très en jambes. « Tout dans ses courses, ses prises de balle, ses appuies traduisait sa forme déjà impressionnante. » Avec 67 ballons touchés en première période, le Parisien a montré qu’il n’avait rien perdu de sa technique avec ses contrôles et ses conduites de balle. Sa complicité avec Bradley Barcola a offert l’ouverture du score au PSG en début de rencontre. Il a aussi provoqué le penalty transformé par Ramos. « Une occasion créée qu’il aurait aimé convertir pour laisser une autre trace à son match de rentrée. Le ‘penalty gate’ avec Gonçalo Ramos attendra. La décision rapide de Rafel Pol, sur le banc, a évité que cette séquence prenne des proportions plus importantes », constate L’E.
En revanche, au fil des minutes, Désiré Doué a logiquement montré qu’il n’avait pas encore retrouvé tous ses repères techniques avec un déchet conséquent et cette tendance à surjouer par moment. Il a notamment été fautif sur les deux premiers buts des Strasbourgeois. Sur le centre de son frère Guéla Doué, il ne met pas assez d’engagement pour le presser. Puis juste avant la pause, sa relance trop légère a entraîné une perte de balle fatale avec le but de Diego Moreira. Un match qui peut poser question sur son meilleur positionnement. « Dans une position axiale de relayeur, il peut faire parler sa créativité. Mais ses ‘carences’ défensives sont plus voyantes. Et on voit mal Luis Enrique se passer de son trio magique João Neves, Vitinha, Fabian Ruiz. C’est sur un côté que son avenir s’exprimera sans doute encore cette saison. »

Enfin, L’Equipe pointe du doigt la défense du PSG. Rarement une équipe de Ligue 1 aura autant bousculé le PSG pendant une heure au Parc des Princes. Si Strasbourg a su se montrer ambitieux dans le jeu, les joueurs de Liam Rosenior ont aussi bien été aidés par une arrière-garde parisienne en grande difficulté sans ses cadres (Nuno Mendes, Achraf Hakimi et Willian Pacho remplaçants, Marquinhos absent). Le RCSA est la première équipe à faire trembler les filets au Parc des Princes cette saison, avec trois réalisations inscrites en 23 minutes. Le PSG avait aussi encaissé trois buts lors de la large victoire sur la pelouse de Toulouse (3-6) à la fin du mois d’août. Le point commun entre ces deux matchs ? La charnière centrale Zabarnyi-Beraldo, qui ont disputé leur cinquième match ensemble en Ligue 1. Et c’est certainement leur plus mauvais match collectivement. À cela s’ajoutent le poste inhabituel de Senny Mayulu comme latéral droit et Lucas Hernandez à gauche.
Face à Joaquin Panichelli, Lucas Beraldo n’a jamais su prendre le dessus et a grandement souffert dans le domaine aérien. « Mécontent de son temps de jeu, l’ancien joueur de São Paulo ne marque pas de points depuis le début de saison. À 21 ans, et après bientôt deux ans passés à Paris, Lucas Beraldo ne montre pas de signes de progression fulgurante », avec les mêmes qualités (jeu de passes, relances longues) et lacunes (manque d’impact dans les duels). L’entrée de Willian Pacho à l’heure de jeu a changé la donne avec une défense qui a évolué plus haut sur le terrain, une meilleure gestion des ballons aériens et un meilleur contrôle de la profondeur. L’Equatorien a aussi rendu meilleur Illia Zabarnyi, assez neutre jusque-là avec notamment son duel aérien perdu sur l’égalisation de Panichelli en première période (26e). L’Ukrainien devait assumer le rôle de leader dans cette défense remaniée. « Hier, c’est Pacho, en un peu plus d’une demi-heure, qui l’a fait à sa place. »
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De son côté, Le Parisien évoque aussi le beau spectacle offert par le PSG et le RC Strasbourg ce vendredi soir. En difficulté avec des cadres au repos, le club de la capitale a arraché une égalisation dans un match qui tournait en sa défaveur. « Le plus beau PSG de l’histoire, depuis le 31 mai dernier, demeure le plus incroyable des collectifs, capable de tout et tout le temps. Ce nul, mauvaise opération comptable, conserve le goût de la victoire malgré tout. » Après une défaite face à l’OM (1-0) et un nul contre le LOSC (1-1), le champion de France a buté sur un autre club européen du championnat. Mené 1-3 dès le retour des vestiaires, Paris a gardé « toute sa rage rédemptrice, son entière moelle de champion qui plie mais ne rompt pas, offrant une dernière demi-heure asphyxiante et renversante. » Grâce à sa jeunesse (Zaïre-Emery, Senny Mayulu et Quentin Ndjantou), le PSG n’a jamais abdiqué avec l’égalisation de Senny Mayulu, qui en trois rencontres (Barcelone, Lille et Strasbourg) a connu trois postes différents (attaquant, milieu et latéral droit). Le joueur de 19 ans démontre qu’il assimile parfaitement les préceptes de Luis Enrique. Dans les premières minutes du match, le PSG déroulait pourtant son football, avec sa force collective habituelle et ses individualités. Mais les Strasbourgeois n’ont jamais cédé à la panique et ont répondu présents par un pressing haut et des attaques assassines.

Le quotidien francilien met également en avant le retour à la compétition de Désiré Doué. Pour ses premières minutes depuis le 5 septembre, le numéro 14 du PSG s’est rapidement montré décisif avec une passe sur l’ouverture du score de Bradley Barcola. Dans son duel avec son frère, Guéla Doué, le Parisien ne sortait pas toujours gagnant. Et c’est sur l’une de ses relances ratées que Strasbourg a pris les devants dans ce match juste avant la pause. « Il a tellement d’aisance qu’il lui arrive parfois de se laisser piéger par les démons de la facilité. Trouver le juste équilibre entre la prise de risque et le choix judicieux, c’est le défi qu’il doit relever dans les mois à venir. » En seconde période, l’international français a réussi à faire une autre différence en provoquant un penalty suite à un superbe appel de balle accompagné d’un contrôle de grande classe. Un cadeau transformé par Gonçalo Ramos et qui a permis au PSG de se relancer dans cette rencontre. Puis, le joueur de 20 ans a cédé sa place avec une bonne heure dans les jambes. « Mardi à Leverkusen, il sera l’un des principaux atouts du PSG. Il a retrouvé ses jambes et sa détermination. L’inspiration n’est qu’une question de temps », conclut LP.