La revue de presse de la demi-finale RB Leipzig/PSG

Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce mardi 18 août 2020, jour de demi-finale de l’UEFA Champions League contre le RB Leipzig.

« Il y a dix ans, Paris et Leipzig étaient loin du gotha européen. Ils sont désormais opposés en demi-finale de Ligue des Champions, une affiche aux airs de nouveau monde », publie l’AFP. « Pour la première fois depuis 2005, ni Messi ni Cristiano, vainqueurs de 9 des 15 dernières éditions avec leurs clubs respectifs, ne sont présents dans le dernier carré. Seul le Bayern fait figure de résistant de « l’ancien monde ». […] Au-delà d’un simple duel entre deux ambitions majuscules, PSG-Leipzig sera aussi marqué par plusieurs retrouvailles entre ex-coéquipiers et anciens mentors. Outre Nkunku, ancien espoir du PSG devenu l’un des artisans majeurs de la saison réussie de Leipzig, son entraîneur Julian Nagelsmann aura à cœur de prouver qu’il peut dépasser son ancien maître Thomas Tuchel. L’homme qui l’a poussé à devenir coach à l’âge de 20 ans ! […} Di Maria a une nouvelle occasion de briller à l’Estadio da Luz, le lieu de ses plus beaux succès.« 

« Si les deux clubs partagent le souci de leur image, ils surfent sur des philosophies contraires, commente Libération. Les deux adversaires d’un soir n’en partagent pas moins un même objet : le foot non pas comme un but mais comme un moyen, dessinant et diffusant une marque. La boisson énergisante Red Bull dans un cas, un état gazier dans l’autre. […] 637M€ de budget annuel d’un côté, l’un des tout meilleurs joueurs de la planète (Neymar) et celui qui le sera demain (Mbappé). 300M€ (pas mal quand même) de l’autre et un homme fort – le défenseur français Upamecano – sorti à 17 ans du Valenciennes FC par la galaxie Red Bull, qui l’a promené de club en club. […] Le PSG avance dans un bruit de grosse caisse, avec ses faiblesses (le milieu, les latéraux), mais il avance. Sur l’amertume et un sentiment, sinon de rejet, du moins d’isolement. Et ils ne sont plus très loin. »

« Face à l’inexpérimenté Leipzig, le PSG se voit offrir une occasion unique, juge L’Equipe. Pour la deuxième fois en six  jours, Paris se retrouve dans une position où, dans l’hypothèse d’une élimination, son parcours ne serait pas vraiment interprété comme un succès. […] Le PSG ne l’a pas, la pression, paraît-il. C’est du moins Herrera qui l’affirme, le répète, le martèle comme pour mieux convaincre son auditoire. Tout le monde n’est pas obligé de le croire, notamment ceux qui ont croisé la route d’al-Khelaïfi, le visage tendu les deux  heures précédant le quart de finale, mercredi dernier. Finalement, oui : le PSG a la pression et ce n’est pas illogique. Il est à l’aube d’un moment historique, l’année de son cinquantenaire. Il peut enfin mettre l’Europe à ses pieds. À huis clos mais à ses pieds quand même. […] Pour ce match, les courants semblent porteurs. Mbappé est rétabli, Di Maria a purgé sa suspension, Neymar démontre qu’il est le meilleur dribbleur du monde, la charnière Silva-Kimpembe paraît enfin robuste au plus haut niveau et l’atmosphère dans le groupe est idyllique. Seul le forfait de Navas vient contrarier cette belle ambiance mais pas au point de tout remettre en cause. […] L’expérience accumulée doit désormais aider les Parisiens. La question est de savoir si les individualités du PSG suffiront à se soustraire à la menace de Leipzig, de son pressing haut et de ses attaques rapides. Jusqu’à présent, Paris a remporté ses trois «finales» sans jamais bien jouer. Vu les circonstances et l’arrêt de trois  mois qui a précédé, personne ne lui en voudrait de remporter les deux dernières de la même manière. »

Thomas Tuchel devrait titulariser Mauro Icardi en pointe du 4-2-3-1. À moins qu’il ne préfère muscler son milieu avec Ander Herrera, explique le journal sportif. « Après avoir mis en place un milieu en losange qui s’est souvent fait transpercer par l’Atalanta, Tuchel pourrait repasser à un schéma en 4-2-3-1 avec, à la récupération, Marquinhos et Paredes, à moins qu’il ne préfère Herrera à l’Argentin. Gueye, victime de douleurs musculaires à la cuisse, sera préservé a priori, même s’il s’est entraîné hier, lit-on. En pointe, les dernières séances semblaient laisser une chance à Icardi, en dépit de ses dernières prestations décevantes. Hier, Icardi a travaillé avec rigueur. Mais Tuchel n’exclut pas non plus un schéma en 4-3-3, avec Marquinhos en pointe basse, Herrera et Paredes comme relayeurs. L’animation offensive, elle, serait à la charge de Neymar, Mbappé et Di Maria. L’autre bonne nouvelle est que Verratti, un élasto sur le mollet, a participé à une grande partie de la séance collective. Il ne devrait pas être en mesure de jouer mais il pourrait figurer sur la feuille de match. Ce devrait également être le cas pour Kurzawa, qui s’entraîne normalement depuis trois jours. »

« Paris n’a pas le choix. S’il est égal à la somme de ses talents existants, normalement, tout se passera bien. Paris est le favori de cette avant-dernière marche vers la gloire, et la ponctualité dans la vie n’est pas seulement une question de politesse, écrit Le Parisien. Si Paris avance sans son immense gardien, Keylor Navas, l’homme aux trois Ligues des champions gagnées, une vraie tuile, il possède avec le duo Neymar-Mbappé deux joueurs qui enchantent la vie, donc parfaits pour le football, un duo d’inséparables, lié par l’amour du jeu et une technique luxueuse. Des quatre dernières équipes en course, et encore plus face au collectif de Leipzig sans stars internationales, seul le PSG avance vers le songe d’une nuit d’été avec deux éléments capables de tout changer. Aucune équipe n’a ça en stock. En général, une demi-finale sonne l’heure des cracks et il est possible que les deux amis aient réglé ensemble leur montre. Ils ont un destin à rencontrer. »

« Leipzig, le Bayern et Lyon sont des collectifs remarquables de complémentarité et de justesse. Et le PSG, alors ? Neymar, « messiesque » face à l’Atalanta, fait figure de survivant de l’ancien monde », écrit Pascal Ferré dans France Football. « On dirait pourtant qu’il a commencé à comprendre depuis pas si longtemps que le foot pouvait, certes, se jouer à deux ou trois, mais se gagnait désormais souvent à onze. Vanité avouée… »

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