Arbitrage : et un coup de pouce pour l'OM

balle-butL’histoire sera passée comme une lettre à la poste ! Hormis les quelques grognards habituels qui auront pointé du doigt l’arbitrage maison réservé aux Marseillais ce week-end (Pierre Menes en tête), il n’y aura pas eu beaucoup de monde pour signaler combien M. Malige, arbitre de la rencontre OM-Nancy, avait grandement facilité la tâche d’une poussive équipe olympienne pour empocher trois points sans coup férir.

Non, rien à dire, du beau travail. Entre Rémy qui savate la tête du gardien nancéen et marque dans la foulée, Heinze qui dégage un ballon de la main dans la surface et Taïwo qui ceinture Hadji devant son but… trois actions entachées de fautes énormes mais qui n’auront pas suscité la moindre réprimande. Vous avez dit bizarre ?

Pas besoin de vous rappeler que la même chose au Parc des Princes aurait mis la presse et le petit monde du football en émoi sur l’air des « Parisiens qui volent le match » face à une pauvre petite équipe provinciale, et bla bla bla et bla bla bla. Enfin, non, que dis-je, de toute façon ce type de cadeau n’arrive jamais au Parc des Princes, ni nulle part d’ailleurs pour le PSG.

Sans vouloir jouer les paranos, les Rouge&Bleu, il faut bien l’admettre, son souvent traités en férocité sur les vertes pelouses françaises, où en tout cas, nos arbitres, dès qu’il s’agit de siffler contre le PSG, n’oublient jamais d’appliquer le règlement (la réciproque n’étant pas vraie) et rares sont les petits cadeaux glanés sur la route.

Une petite anecdote à ce sujet. Je regardais le match Toulouse-PSG du week-end dernier sur internet (à ne pas refaire, hein, c’est pas beau). Le signal était celui d’une chaîne étrangère avec commentaire en Anglais émanant visiblement d’un sujet de sa Majesté. Souvent très instructif de voir le regard que portent les étrangers sur nos matches, complètement à l’écart de toutes les petites histoires du football franco-français et toujours totalement neutres et dépassionnés.

Faute grossière d’un Toulousain, dont le nom m’échappe, sur Chantôme, me semble-t-il (peu importe), qui lui arrache le pied, genre comis-boucher. Notre Anglais s’époumone « Uhhhh, la grosse faute. L’arbitre va sans doute sortir un carton et à mon avis le rouge, ça le mérite ».

Eh puis rien. Pas de carton. Notre commentateur anglais de s’étonner sur la clémence arbitrale. Deux minutes plus tard, Chantôme commet lui-même une faute, tacle non maîtrisé qui ne touche pas le ballon, mais pas de quoi crier au scandale, surtout sur l’échelle de sanction de notre arbitre du soir, M. Jaffredo. Et là, le carton jaune pour Chantôme !

Notre Anglais tombe de l’arbre pendu à son micro : « Ah, là je ne comprends pas, il met un jaune ici alors qu’il y a deux minutes le Toulousain devait sans doute regagner les vestiaires et n’a rien eu… ».

Très instructif on vous dit d’écouter des gens totalement neutres, ça nous permet de valider ce que l’on perçoit déjà depuis longtemps : il y a le règlement applicable à la lettre pour le PSG et celui, beaucoup plus lâche, pour ne pas dire à la carte, pour les pauvres provinciaux.

Enfin, pendant ce temps-là, l’OM se refait la cerise avec une équipe que tous les observateurs jugent très perfectible, grâce à des petits cadeaux tombés du ciel. Même Guy Roux l’a vu, qui déclare dans le journal Sud-Ouest : « Concernant Marseille, c’est un redressement amorcé par l’arbitrage ! But accordé alors que l’avant-centre a tapé dans la figure du gardien couché (Rémy face au Nancéien Grégorini, NDLR), deux penaltys non sifflés pour l’adversaire… Ça me rappelle la belle époque. ». Sans commentaire !

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