[L’édito de Daniel] « N’est-on pas injuste avec Benjamin Stambouli ? »

Midi, c’est Juampi. Vous avez apprécié les billets de Daniel. Il vous propose désormais un édito du lundi au vendredi, à la mi-journée.

L’encre de la signature de son contrat n’avait pas encore eu le temps de sécher que Benjamin Stambouli suscita l’indignation des plus fervents des supporteurs parisiens. Son tort ? En plus d’être un joueur lambda, être né à Marseille et avoir déclaré par le passé se retrouver plus dans les valeurs de l’OM que celles du PSG… Sans surprise, à sa première au Parc des Princes,  l’ex-montpelliérain se fera copieusement siffler chaque fois qu’il touchera la balle…

Aujourd’hui alors que la saison arrive à son terme, la côte d’amour de « Benji » n’a pas connu de happy end. Il est encore et toujours l’argument idéal du supporter mécontent de Laurent Blanc qui à un moment ou un autre placera son nom pour exprimer ses griefs contre le coach. Malgré tout, à l’heure de ce triste constat, il peut quand même se consoler en se disant qu’il n’est plus sifflé à chaque fois qu’il touche le ballon…

Mais concrètement n’est on pas trop dur dans nos jugements sur Stambouli? Clairement ce dernier a été acheté dans un rôle de complément et nullement pour être un concurrent crédible à Motta. Benjamin n’a jamais fait du Motta et n’en fera probablement jamais. Dans l’esprit de Lolo, Stambouli est pour le PSG ce que fut Chimbonda en 2006 pour l’équipe de France: un joueur qui ne chipotera pas d’être sur le banc et qui donnera tout chaque fois qu’on fera appel à lui…

En prenant en compte ces paramètres, on constate aisément que le joueur a toujours été aligné dans des matchs « seconds couteaux » (hormis au Parc OL) et à défaut d’avoir été transcendant, il a au moins eu le mérite d’assurer l’essentiel. Preuve en est la régularité des résultats du PSG en coupe ou en championnat. Dans la même logique, comparer son transfert avec celui de Cabaye n’est pas pertinent. D’une part les sommes engagées n’ont pas été les mêmes et d’autres part les attentes et les statuts sont complètements différents…

Si vraiment son niveau est pour certains, et on peut le concevoir, insuffisant pour le nouveau PSG, la faute n’en revient-elle pas exclusivement à nos décideurs sportifs? Quel joueur remplaçant en Angleterre, n’aurait pas sauté sur l’occasion de rebondir dans un club aussi prestigieux que le PSG ? Autant le choix des décideurs parisiens peut être commenté et discuté, autant celui de Stambouli est d’une logique implacable. Encore une fois le blâmer d’avoir choisi le PSG ne serait pas, au niveau de sa personne, correct intellectuellement.

Reste son côté marseillais… Est-ce raisonnablement un tort d’être né dans une ville ? De plus il est bon de rappeler qu’il n’a jamais évolué à l’OM et cerise sur le gâteau, a refusé deux fois ce club… Enfin, il peut être pertinent de rappeler que des joueurs comme Laurent Fournier ou Alain Roche entre autre ont une vraie place dans notre histoire alors qu’eux ont vraiment joué sous les couleurs de l’OM avant le PSG…

Cet édito n’a pas pour but de glorifier Stambouli ou de faire de lui le joueur qu’il n’est pas. Tout simplement, j’espère qu’en lisant ces quelques lignes, ses plus virulents détracteurs relativiseront leurs jugements en dirigeant leurs courroux sur les bonnes personnes et non pas sur un garçon courtois, bosseur et qui a saisie une opportunité que n’importe lequel d’entre nous aurait saisit pareillement…

Daniel Julian

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