Portrait de Thomas Tuchel

Nommé à la tête du Paris Saint-Germain cet été, Thomas Tuchel aura pour objectif cette saison de remporter tous les titres nationaux et de passer le stade des quarts de finale en Ligue des Champions. Considéré comme l’un des meilleurs entraîneurs de sa génération en Allemagne, il reste cependant encore méconnu du public français. Nous avons donc décider de vous le présenter.

Traduction du portrait de Thomas Tuchel réalisé par Tobias Escher, analyste vidéo reconnu en Allemagne avec son site internet Spielverlagerung.de, dans son livre « Die Zeit der Strategen » paru en mars dernier.

SES DÉBUTS :

Thomas Tuchel est devenu entraîneur en empruntant un chemin atypique, c’est-à dire non pas suite à une carrière de joueur professionnel comme la plupart de ses collègues. Son approche du football est beaucoup plus théorique, scientifique cependant ce serait une erreur de le considérer seulement comme un théoricien. Il se distingue notamment par sa capacité à mettre en pratique son savoir théorique. Le natif de Krumbach a lancé sa carrière de coach grâce à la révolution du football allemand faite au milieu des années 2000 suite à la défaite 3-0 de la Mannschaft lors de l’Euro 2000 face au Portugal. Ainsi chaque club de Bundesliga devait créer un centre de formation avec 400 critères bien précis à respecter. Un de ces critères fut d’employer des entraîneurs pour les équipes de jeunes, ce qui n’était pas le cas dans la majeure partie des clubs allemands auparavant. Une demande de techniciens s’est ainsi créée et a permis à de nombreuses personnes n’ayant eu soit aucune grande carrière en tant que joueur professionnel soit aucune expérience en tant qu’entraîneur de se faire une place dans le monde du football.

Thomas Tuchel n’a jamais souhaité être entraîneur à l’origine. En effet, son rêve était de devenir footballeur et de jouer notamment en Bundesliga et Coupe d’Europe. Afin d’accomplir son rêve il n’a pas hésité à sacrifier sa jeunesse : il ne se rendait pas aux soirées étudiantes, ne buvait pas d’alcool et s’entraînait plus durement et longtemps que ses coéquipiers. Cependant son rêve s’est brisé lorsqu’il a appris que son genou ne pourrait tenir les charges quotidiennes d’un footballeur. Suite à l’arrêt de sa carrière, il travailla en tant que barman.

Ralf Rangnick, un autre outsider dans le monde du football, a joué un rôle clé dans son retour. En effet, il lui a conseillé de faire un stage au VFB Stuttgart. Il y a découvert ses qualités de scout et sa capacité à évaluer les joueurs. En outre, selon Tuchel, son mentor ne fut pas l’actuel entraîneur du RB Leipzig mais bien Hermann Badstuber, père de l’ancien joueur du FC Bayern Munich Holger Badstuber. Lors de leur rencontre à Stuttgart, il lui a montré que le métier d’entraîneur était bien plus qu’un hobby et l’a impressionné par ses connaissances, notamment sur les exercices de passes que réalisaient l’Ajax Amsterdam et le PSV Eindhoven. En outre, il lui a donné sa soif de savoir et l’ambition dont le natif de Krumbach disposait lorsqu’il était joueur l’a poursuivi en tant qu’entraîneur.

Par la suite, il travailla en tant qu’entraîneur, analyste et scout. Il gravit ainsi les échelons, passant d’entraîneur des moins de 15 ans du VFB Stuttgart à directeur du centre de formation du FC Augsburg, à entraîneur des U19 du 1. FSV Mainz 05. Il y remporta le championnat d’Allemagne des U19 et se fit un nom dans le milieu du ballon rond. Il obtint la licence de professeur de football avec la note de 1,4 (la meilleure note en Allemagne est 1, la pire 6) soit la meilleure note de sa promotion.

LE 1. FSV MAINZ 05, SON PREMIER CLUB EN TANT QU’ENTRAÎNEUR PRINCIPAL :

Suite à une mauvaise préparation d’avant-saison, le manager du 1. FSV Mainz 05, Christian Heidel, décida de le promouvoir à la tête de l’équipe première. Ce fut la décision la plus mûrement réfléchie de sa carrière contrairement à celle où il avait choisi sur un coup de tête Jürgen Klopp. Dans le monde des médias, Tuchel fut encore un inconnu et considéré comme un simple novice. De plus, il fut le premier entraîneur ayant réussi à passer de directeur de centre de formation à la Bundesliga. Il ouvrit ainsi une porte, par laquelle de nombreux entraîneurs sont passés au cours des dernières années.

Il resta cinq années coach du 1. FSV Mainz 05 (2009-2014) et établit le record du plus grand nombre total de points gagnés en tant que cinquième de Bundesliga. Une incroyable performance de sa part lorsque l’on sait que la ville de Rhénanie-Palatinat possède l’un des plus petits budgets du championnat allemand. Il permit au 1. FSV Mainz 05 de participer deux fois à l’Europa League et reste jusqu’à aujourd’hui l’entraîneur ayant connu le plus de succès de l’Histoire du club allemand, devançant même Jürgen Klopp.

Il révolutionna la tactique en Bundesliga en mettant en place « la formation miroir » : l’équipe devait être alignée de la même façon que l’équipe adverse en termes de formation afin de forcer le plus de duels possibles sur le terrain. En ce sens, si l’adversaire jouait en 4-2-3-1, alors Thomas Tuchel optait pour un 4-3-2-1 : les deux milieux de terrain offensifs couvraient les deux sentinelles adverses, les trois milieux de terrain évoluant plus bas suivaient les trois milieux de terrain offensifs. Cela permettait ainsi de faciliter le travail défensif de l’équipe. Les plans tactiques de Tuchel devenaient au fil du temps de plus en plus complexes. Il n’avait pas seulement pour but de créer des situations en faveur de son équipe défensivement mais également offensivement. Il étudia de ce fait le style de jeu de Barcelone sous Pep Guardiola et son contre-pressing, et les principes de jeu du Borussia Dortmund de Jürgen Klopp et copia son jeu de transition. Cependant étant un outsider, le 1. FSV Mainz 05 de Tuchel utilisait ces idées seulement en s’adaptant à l’adversaire. Le plus grand objectif était que l’équipe adverse rabaisse son niveau et se mette ainsi au même niveau que celle du natif de Krumbach.

Lors de la saison 2010/2011, le 1. FSV Mainz 05 remporta ses sept premiers matchs et établit ainsi le record du nombre de rencontres gagnés consécutivement en début de saison en Bundesliga. Tuchel brisa une célèbre expression du football : « on ne change pas une équipe qui gagne ». En effet, chaque semaine, il aligna une équipe différente sur le terrain comme lors de cette rencontre face au Werder Bremen où il opta pour 6 changements malgré une large victoire le weekend passé. Ce fut alors le début de la popularisation du terme « Matchplan » en Allemagne, c’est-à dire le fait de prévoir une tactique à l’avance pour un match en tenant compte des forces et faiblesses de chaque équipe adverse. Cette pratique existe depuis plusieurs décennies mais a surtout été perfectionnée par Thomas Tuchel puisque il analyse dans le détail l’adversaire et met en place la tactique correspondante. Avec ses analyses, il a la réputation de tacticien et de bricoleur de « Matchplan ».

SES CARACTÉRISTIQUES D’ENTRAÎNEUR :

Thomas Tuchel s’incorpore de nombreux savoirs tirés de livres, discussions, remarques d’autres entraîneurs tels que Ralf Rangnick, Joachim Löw et Pep Guardiola. Il n’hésite pas également à étudier d’autres domaines tels que l’alimentation, les dires de la pédagogie sur les méthodes d’enseignement à adopter, l’organisation du travail en équipe dans les grosses banques. Toutes ces connaissances sont par la suite utilisées par Tuchel dans le cadre du football. Son objectif est de transférer tout ce savoir théorique à la pratique sur le terrain d’entraînement.

Le natif de Krumbach ne délègue pas les exercices de l’entraînement à un adjoint. En effet, il planifie et mène chaque séance d’entraînement lui-même jusqu’au placement des plots afin de s’assurer qu’ils soient bien placés au centimètre près. Même le dimanche matin, lorsque les joueurs remplaçants s’entraînent, il organise personnellement la séance. Pour Tuchel, les séances d’entraînement sont primordiales, même s’il n’y a que des remplaçants sur le terrain.

Tuchel se caractérise par une organisation spécifique des entraînements : faire connaître aux joueurs un maximum de situations de jeu différentes avec une délimitation extrême ou une étendue des espaces ou jouer sous la contrainte du temps afin qu’ils puissent les maîtriser plus facilement en match, un jeu en une ou deux touches au maximum et une pelouse non tondue. L’exercice le plus connu est celui où les joueurs disposent de balles de tennis dans la main afin de ne pas utiliser leurs mains lors des duels.

Thomas Tuchel souhaite que la défense et l’attaque soit travaillées à chaque séance d’entraînement. Il évite donc d’utiliser les formes d’entraînement classiques, c’est-à dire jouer en passe en cercle et 11 onze joueurs affrontant 11 autres joueurs sur tout un terrain. Il confronte ainsi à chaque séance d’entraînement ses joueurs à des situations inconnues. En outre, il peut découper le terrain en forme de diamant afin de travailler le jeu vertical ou encore en forme de sablier afin que les défenseurs s’exercent à faire des passes au milieu de terrain dans la plus grande intensité et ce malgré la pression adverse.

Les entraînements du technicien allemand sont donc très exigeants physiquement et mentalement pour les joueurs. L’approche de Tuchel, de s’entraîner dans le plus de situations possibles, fonctionne seulement s’il y a une abnégation totale de la part de l’équipe.

Il est très rigoureux. En effet, les joueurs qui ne se donnent pas à fond à chaque séance d’entraînement n’ont aucune chance avec lui. Il n’hésite pas à hausser le ton de la voix lorsque des joueurs s’arrêtent de jouer ou ne font pas la passe au bon moment. Ceux qui ne font pas attention à leurs prestations lors des entraînements ne peuvent prétendre à une place de titulaire le weekend. En outre, il exige un certain professionnalisme sur le terrain et en dehors de la part de ses joueurs. Chaque joueur doit totalement s’identifier à ses idées.

Lors de son passage au 1. FSV Mainz 05, il institua quelques règles à l’effectif : repas commun obligatoire après l’entraînement avec pour devoir de rester au minimum 30 minutes à table, interdiction d’utiliser les téléphones ou encore obligation de se donner la main. Une norme spécifique au football fut également instauré, celle de s’entraider sur le terrain.

LA FIN DE SON HISTOIRE AVEC LE 1. FSV MAINZ 05 ET SON ANNÉE SABBATIQUE :

Avec ces méthodes, Tuchel a connu de nombreux succès mais a fini avec le temps par fatiguer. En 2014, après cinq années passées au 1. FSV Mainz 05, il souhaitait quitter le club et trouver un nouveau challenge. Malheureusement pour lui, il disposait encore d’un an de contrat et le club de Rhénanie-Palatinat ne voulait pas le laisser partir. Il a donc dû prendre une année sabbatique forcée.

Il a profité de cette année sabbatique pour beaucoup voyager, rencontrer de nombreux collègues et s’instruire de nouvelles connaissances. Il s’est surtout entretenu à de très nombreuses reprises avec Pep Guardiola afin de philosopher sur le football et la tactique pendant des heures. Les deux hommes dessinaient notamment des lignes imaginaires sur les tables des restaurants et déplaçaient les salières et poivriers comme des aimants sur un tableau tactique.

SES DEUX SAISONS AVEC LE BORUSSIA DORTMUND :

Ces discussions ont beaucoup inspiré le travail de Tuchel et lorsqu’il a signé au Borussia Dortmund (2015-2017) il a tout de suite souhaité mettre en pratique ce nouveau savoir théorique. Il a notamment adapté à sa façon le jeu de position de Pep Guardiola. Le club de la Ruhr avait sous ses ordres plus de possession de balle, se focalisait plus sur la construction du jeu et respectait plus ses positions dans les différentes zones du terrain. Au lieu de créer un nouveau « Matchplan » chaque semaine, il mit en place un 4-3-3 qui fut presque toujours reconduit.

Tuchel réussit à transformer le jeu de possession de Dortmund, qui fut une véritable faiblesse sous Jürgen Klopp. Ses nouvelles approches tactiques ont permis aux Schwarz-Gelben de considérablement s’améliorer. Il ne remporta malheureusement pas de titre en fin de saison mais établit le record du nombre total de points gagnés par un second de Bundesliga.

Lors de la seconde saison, Tuchel dût faire face à un nouveau problème : les trois piliers du jeu de position du Borussia Dortmund, Henrikh Mkhitaryan, Ilkay Gündoğan et Mats Hummels quittèrent le club au cours du mercato estival. Il décida donc de revenir à sa flexibilité tactique qui le caractérisa lors de son passage au 1. FSV Mainz 05. Chaque weekend il aligna une équipe différente sur le terrain. Chaque weekend il mit en place un nouveau plan tactique. Il eut par la suite une dernière idée géniale : une formation en 3-4-2-1, asymétrique, surnommé le « S » avec un côté droit bas qui construit le jeu et un côté gauche évoluant plus haut et terminant les actions. Tuchel avoua qu’il ne s’était rendu compte seulement après avoir analysé son équipe lors de la rencontre face au FC Porto en Europa League que ses joueurs se positionnaient dans cette formation et que cela fonctionnait. Cette idée fut reprise par Joachim Löw lors de la Coupe des Confédérations en 2017 où l’Allemagne remporta notamment le titre.

Malgré des prestations moins bonnes en championnat par rapport à la saison passée, le Borussia Dortmund de Thomas Tuchel souleva la Coupe d’Allemagne.

LES RAISONS DE SON LICENCIEMENT DU BORUSSIA DORTMUND :

Tuchel a finalement été limogé par le club de la Ruhr au terme de la deuxième saison mais ce ne fut en aucun cas pour ses compétences tactiques. C’est avant tout un profond désaccord entre les dirigeants du club et lui sur différents sujets qui a mené à son départ.

Il attendait énormément de ses joueurs et de ses dirigeants et souhaitait tout contrôler dans le moindre détail. En effet, l’une de ses premières mesures fut de changer le chef de la restauration afin que l’équipe ait une alimentation plus saine et surtout afin de supprimer les pâtes du plan nutritionnel des joueurs. Cette décision n’a absolument pas plus au Président Directeur Général Hans-Joachim Watzke. Ce ne fut qu’un avant-goût des mésententes qui allaient suivre. En ce sens, Tuchel n’a pas du tout aimé le fait que le club achète des joueurs sans lui demander son avis. De plus, les dirigeants n’ont point apprécié comment le natif de Krumbach a écarté l’important chef du recrutement Sven Mislintat de l’entraînement de l’équipe première, lui qui avait notamment détecté Shinji Kagawa.

Ce qui a véritablement conduit à son éviction du poste d’entraîneur du Borussia Dortmund est lorsqu’il eut un différend avec Hans-Joachim Watzke à propos de la manière avec laquelle devait être géré l’attentat contre le bus de Dortmund. En effet, Thomas Tuchel souhaitait reporter la rencontre à plusieurs jours plus tard tandis que le Président Directeur Général s’était prononcé en faveur d’un report à seulement au lendemain.

SA RÉPUTATION SUITE À SON PASSAGE AU BORUSSIA DORTMUND :

La réputation de Thomas Tuchel en Allemagne s’est fortement renforcée suite à son passage au Borussia Dortmund. Toutefois, il sera décrit comme un théoricien du ballon rond, un nerd de football, malhabile dans sa gestion humaine. Une description en grande partie biaisée due au fait que Tuchel ne soit pas un ami des médias. Ce qui compte le plus pour lui c’est ce qu’il se passe sur le terrain et non en Conférence de Presse d’avant-match ou d’après-match. Il peut discuter pendant des heures de football lors de tables rondes mais ne voue aucun intérêt à parler de thèmes non footballistiques avec la presse.

Il est considéré comme une personne n’appartenant pas au monde du football puisque il représente un intellectualisme avec lequel le milieu du ballon rond est étranger. Il passe son temps libre à rencontrer des scientifiques, musiciens – Max Herre et Clueso font notamment partie de son entourage – ou encore des hommes d’affaires comme par exemple le chef de la Deutsche Bank.

Le natif de Krumbach médite deux fois par jour et fait péniblement attention à son alimentation. Les plats à base de gluten sont tabous, tout comme les boissons alcoolisées. Pour lui, tous les éléments de la vie quotidienne jouent des rôles clés dans les jours de match et tout particulièrement dans la composition et la tactique. Avec son obsession Tuchel énerve les joueurs, les dirigeants et un peu les supporters. Toujours des nouvelles formes d’entraînement, des nouvelles compositions, des nouvelles consignes tactiques.

Si Tuchel exige autant de ses joueurs c’est parce que lui qui rêvait tant de devenir joueur professionnel aurait tout fait pour y arriver. Il n’a donc que très peu de compréhension pour ceux qui ne se donnent pas à fond afin d’exploiter au maximum leur potentiel. Ce côté maniaque est l’un des gros problèmes de Thomas Tuchel. Il oublie parfois que ses joueurs sont avant tout des Hommes et qu’ils peuvent avoir des envies et des intérêts n’étant pas liés au football. Il se peut également que les joueurs préfèrent jouer plutôt que de s’asseoir sur le banc de touche et ainsi suivre les consignes tactiques profitant à toute l’équipe.

Il est injuste de le considérer comme un simple théoricien utilisant son ordinateur avant chaque rencontre. Il est vrai que Tuchel se définit plus par son savoir footballistique que la plupart de ses collègues qui furent des joueurs ayant connu un certain succès par le passé. Ce qui le rend différent des autres c’est sa capacité à mettre en pratique ce savoir comme le montre le cas Mkhitaryan. En effet, Tuchel reste jusqu’à aujourd’hui le seul à avoir su exploiter au maximum son potentiel. L’international arménien avait un problème de nervosité que Thomas Tuchel a réglé en lui offrant un livre de psychologie qu’utilisaient les joueurs de tennis des années 70, intitulé « The Inner Game », et en lui donnant des exercices de méditation. Suite à tous ces conseils, Mkhitaryan fut plus concentré sur le terrain et son jeu s’améliora considérablement. Le milieu offensif arménien remercia son entraîneur avec des prestations de grande qualité.

Sans son côté obsessionnel Tuchel ne serait pas capable d’atteindre un niveau de compétences tactiques aussi élevé. Malgré tous les désaccords avec les dirigeants du Borussia Dortmund, ces derniers n’ont jamais remis en question ses compétences professionnelles.

Il est un arriviste qui a un regard différent sur le jeu par rapport à d’anciens joueurs professionnels. Lors d’une interview accordée au Ruhr Nachrichten, il expliqua la raison pour laquelle il donne toujours tout afin de réussir : « Si je le pouvais, j’échangerais chaque année en tant qu’entraîneur pour une année en tant que joueur. » Cette phrase décrit mieux Thomas Tuchel que chaque analyse tactique.

 

 

 

 

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