Un PSG lassé par le deux poids et deux mesures de l’UEFA

Frenkie de Jong sera donc un joueur du FC Barcelone à compter de cet été. Le résultat d’une surenchère catalane, soit 86M€ pour l’Ajax avec les 11M€ de bonus inclus dans la transaction. Niveau salaire, ce sera 10M€ par an plus 6M€ de primes potentielles. Royal. D’autant plus que le Barça a déjà la plus grande masse salariale du monde, loin devant tout le monde, avec plus d’un demi milliard d’euros par saison… De quoi agacer au Paris Saint-Germain contraint par le Fair-Play Financier là où certains ont les coudées franches. Deux poids et deux mesures ? C’est le sentiment du côté de la direction du club francilien. Et il y a de quoi…

Lors de la saison 2017/2018, si le FC Barcelone a encaissé 222M€ avec la clause libératoire levée par le PSG pour Neymar, le club catalan a dépensé pour 360M€ et affiché une balance négative de -127M€ en termes de mercato. Dans le même temps, le PSG était pointé du doigt par tout le continent suite à son marché 5 étoiles et une balance négative de -144M€. Pourtant l’écart entre les deux clubs n’était pas abyssal. Mais penchons-nous sur un autre élément… Lionel Messi. Samedi 25 novembre 2017, la star argentine signait un contrat le liant jusqu’en 2021 au Barça lui garantissant plus de 100 millions d’euros de revenus annuels en salaires et droits à l’image, comme l’a révélé Der Spiegel. Ce à quoi s’ajouteraient une prime à la signature de 63,5M€ et un « bonus de loyauté » de 70M€ s’il ne quitte pas le club avant la fin du contrat. Gigantesque.

Et ce n’est pas tout, d’après une étude publiée par KPMG Football Benchmark, le FC Barcelone a versé plus de 500M€ en salaires la saison dernière (2017/2018). Soit +42% en un an ! Le PSG avait lui une masse salariale de 332M€. Là, la différence est abyssale. Et si les revenus du Barça ont été 140M€ au dessus de Paris, l’écart entre les clubs n’est pas du tout comblé… Et pourtant c’est le PSG qui est enquêté par l’ICFC au nom de l’UEFA et de son fair-play financier. Étonnant. Et aucun rappel à l’ordre pour les Azulgrana.

Si l’AC Milan, l’Inter ou le PSG semblent très encadrés par le Fair-Play Financier, le FC Barcelone semble lui bénéficier d’un « open bar » financier.

Et c’est pourquoi à Paris on aimerait un vrai débat pour un nouveau Fair-Play Financier, juste et équitable. Avec une pondération fiscale. Parce que le sentiment au club, c’est que le match ne se fait pas avec les mêmes règles selon qu’on soit installé ou challenger. Bref, le PSG se doit de faire des efforts là où d’autres font à leur guise. D’après différentes estimations, le Barça serait endetté de 157 à 490M€ selon les méthodes de calcul. Une situation qui inquiète nombre de socios mais pas l’instance européenne de football.

C’est pourquoi au PSG, on souhaiterait, selon nos informations, que les médias français, au lieu de rechercher la « punchline » de Javier Tebas (président de la Liga) au sujet du club francilien, posent le débat indispensable en ce qui concerne le Fair-Play Financier et sa mise en application par l’UEFA. Parce que pour que le débat soit public et visible sur le continent, il doit partir de là.

Ce vendredi, dans L’Equipe, le propos était autre : « En recrutant Paredes et peut-être un autre milieu, le PSG pourrait compliquer sa situation vis-à-vis de l’UEFA. En fait, Paris donne le sentiment de prendre tous les risques financiers pour aller au bout, cette saison, en Ligue des champions. »

Pour information, on nous assure que toutes les opérations réalisées ce mois-ci sont étudiées et validées par tous les départements du club. C’est à dire que tout sera viable et sans risque par rapport au Fair-Play Financier.

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