Rabiot : « Ça fait plus d’un an que le PSG veut me prolonger »

Grégoire Anne4 octobre 2017

Invité sur RMC pour aborder toute son actualité, Adrien Rabiot a confié que le PSG lui avait fait part de son souhait de prolonger au club, y compris depuis qu’Antero Henrique avait pris les rênes du secteur sportif cet été. Le milieu de terrain revient aussi sur sa précédente prolongation qui avait provoqué quelques remous.

« Y’a eu une tension en 2014 où c’était compliqué. J’ai toujours eu une bonne relation avec les dirigeants même si c’est le football, on discute, on ne tombe pas toujours d’accord. Les supporters, on peut les comprendre aussi. Un joueur formé au club est un joueur auquel ils peuvent s’identifier et qui représente le PSG. Parfois, ça peut agacer que des jeunes du club veuillent partir. En vrai, j’ai de bonnes relations avec tout le monde. Si ça avait tardé, c’était plutôt de mon côté. Le PSG est venu avec des offres, soit ça n’allait pas, soit ce n’était pas le bon moment. J’ai une bonne relation avec tout le monde au club, avec le président aussi. On a pas mal discuté. Depuis un an, le PSG veut que je prolonge. Ça fait un an et demi que le président en parle régulièrement. On en a reparlé brièvement cet été avec Antero Henrique. J’ai dit que je voulais faire une saison tranquille pour voir comme ça se passait. Les dirigeants ont compris alors on verra plus tard. Pour la durée au club, vu comme c’est parti, c’est bien lancé. J’aimerais aussi voir autre chose un jour. C’est aussi enrichissant d’aller voir ailleurs. Mais pour l’instant je suis bien au PSG. »

Adrien Rabiot considère aussi que le milieu de terrain qui n’a pas été recruté par le PSG est une mauvaise nouvelle et (re)confirme qu’il souhaite s’implanter durablement comme milieu relayeur : « Mon poste préféré, je l’ai assez dit, c’est en relayeur dans un milieu à trois. Avec Paris, on a joué avec deux ‘six’. Je peux aussi jouer en sentinelle même ce n’est pas là où je préfère. Je ne me sens pas bridé mais je peux plus apporter en relayeur qu’en sentinelle. C’est mon point de vue. D’un point de vue extérieur, j’ai entendu des avis différents mais la plupart des gens me voient avec un meilleur potentiel en relayeur. Au PSG? C’était une mauvaise nouvelle qu’on ne recrute pas car on a perdu Blaise Matuidi, qui était un joueur important. C’était une de priorités pour le PSG. Ça n’a pas été possible. Peut-être que ça arrivera au moins de janvier. Ça a été une mauvaise nouvelle au point de vue de l’effectif. »

Sur sa progression, l’international français veut se montrer un peu plus décisif et plus régulièrement : « Je peux m’améliorer au niveau des statistiques. Être plus présent devant le but, marquer plus de buts et faire plus de passes. Pour un relayeur, c’est essentiel. Peut-être aussi progresser au niveau du jeu de tête devant les buts. Je dois travailler sur pas mal de choses. Je sens que je progresse et c’est ce qui me fait plaisir. Je vois la progression sur ces quatre dernières saisons, c’est important pour un joueur de sentir que l’on progresse. »

Avec l’arrivée de Neymar, le PSG est passé dans une nouvelle dimension. Adrien Rabiot loue le caractère de la star brésilienne malgré l’affaire avec Edinson Cavani : « Neymar ne va pas dire qu’il ne va pas faire la passe à quelqu’un pour ne pas qu’il marque, pour ne pas qu’il brille, etc. Il n’est pas du tout comme ça. Au contraire, il rassemble tout le monde, il va vers les autres. C’est un leader mais il sait se faire discret. C’est un mec bien. Comme avec Ibra, ils ont besoin de provoquer avec le ballon. On va essayer de rechercher ces joueurs-clés. On ne va pas faire la fine bouche, on va leur donner le ballon et on sait qu’ils vont faire quelque chose avec le ballon. C’est un privilège de jouer avec un joueur comme ça. Le penaltygate? On en a beaucoup fait parce que c’est le PSG, que Neymar vient d’arriver. Ça s’est arrangé, on a vu contre Bordeaux. Le coach avait désigné les joueurs. Pour ce match-là, ça a été décidé comme ça. Il l’a fait savoir au groupe. Ça peut varier pour les autres matches. »

Sur les matches de l’équipe de France, comme l’opposition primordiale en Bulgarie samedi, le jeune international tricolore aimerait jouer un peu plus : « J’espère être titulaire, comme à chaque fois que je viens en Bleu. Il y a des choix faits en fonction des systèmes, que ce soit à deux ou trois milieux. C’est le coach qui voit. J’espère pouvoir débuter ou rentrer et apporter. Ce que je fais en club, pouvoir le faire en équipe de France. Les positions figées? C’est le début de quelque chose. Y’en a pour qui ça va plus ou moins vite. Y’en a qui viennent et jouent tout de suite, d’autres qui ne jouent pas et ne reviennent pas. Je le prends bien parce que je suis rappelé régulièrement. Le coach compte sur moi. Quand est-ce que je vais pouvoir jouer régulièrement, je n’en sais rien. »