Blanc : « A la moindre difficulté, on lâche »
Le match à
Saint-Etienne
Est-ce que c’est un chance de
rejouer dès demain ? Je pense que oui. On va attendre le résultat.
Il y a eu peu de temps pour rebondir. Je pense qu’on peut
réellement rebondir sur ce match. C’est mon devoir d’y croire
et de faire comprendre aux joueurs qu’on peut se qualifier à
Saint-Etienne.
Les matches à Montpellier
et Bastia
Il y a eu deux matches officiels. Si tu analyses le
match de Montpellier et de Bastia, on a fait trois bonnes
mi-temps et une très moyenne. Donc je pense qu’il y a eu une prise
en conscience de certains choses. Le staff technique et
moi-même, nous avons des responsabilités, on les assumera comme on
l’a toujours fait. Après il doit y avoir une prise de conscience
des joueurs, il faudrait qu’elle arrive. Comme vous le savez, les
joueurs jouent. Quand ils jouent très bien, on leur lance des
louanges à juste titre. Quand ils jouent moins bien, on
parle de discours de l’entraîneur qui passe moins. Il faut que
tout le monde se remette en question, c’est comme cela qu’on
rebondira. Après, c’est ma manière de faire. Il s’avère
que c’est moi l’entraîneur du PSG, je le fais comme je le sens. (…)
Dans ce match, à Bastia, il y a eu 40 minutes de très bonne
facture dans la lignée de Montpellier. Là, l’état
d’esprit était bon. On a été capable de le faire à
Montpellier et à Bastia, avec une détermination et du jeu, ça
m’a plu. Les 40 premières minutes à Bastia m’ont
beaucoup plu. Il y a eu un grain de sel et ça s’est transformé
en catastrophe. On a assez de joueurs expérimentés pour
être rassurants et gagner le match dans ces situations là. A la
mi-temps je leur ai dit « à Metz, même scénario et on a été
capable de gagner 3-2 ». Malheureusement, on a
réveillé une équipe amorphe et elle nous a mis, par son état
d’esprit et sa volonté, deux buts de plus. C’est ce que j’ai du mal
à expliquer. Prenons cette défaite comme un avertissement.
Je dois discuter avec les joueurs pour rebondir. Si ce n’est
pas le cas, on vivra une deuxième partie de saison délicate. Il
faut qu’il y ait des gens capable de dire les choses aux
joueurs. Je suis là pour ça.
L’état d’esprit des
joueurs
On parle beaucoup de l’état d’esprit. C’est un sujet très
important pour vous. Je comprends que ça peut faire parler. Les
joueurs étaient déjà là l’année dernière. Il doit y avoir
une prise de conscience collective. On a encore le
temps de le faire. Je me dois d’être optimiste. Si on vous
écoute tous, on a peu de chance d’y arriver. On peut toujours faire
une deuxième partie de saison convenable en
accomplissant nos objectifs. Vous allez peut-être me prendre
pour un fou mais j’y crois. Cela peut aller très vite dans un sens
comme dans l’autre. (…) L’analyse, il faut la faire pendant le
match. quand tu mènes 2-0, où tu domines, il faut garder
l’adversaire dans cet état là. On avait l’adversaire dans
notre gueule, il ne fallait pas lâcher. A la
moindre difficulté, on lâche. C’est un problème mental et
collectif. C’est mon avis. Tout le monde n’est pas à l’abri d’un
problème mental. Je veux rappeler un match référence.
Cette finale de Champions League avec le grand Milan AC qui
menait 3-0 à la mi-temps face à Liverpool. Ils l’ont perdu.
Quand c’est mental, ce n’est pas si facile. Quand
c’est technique ou tactique, l’entraîneur et les
joueurs peuvent y remédier. Quand ça touche le domaine du
mental, c’est plus compliqué. Parfois ça met du temps à
réagir. Les gens sont différents. C’est très compliqué pour un
entraîneur. Il fallait mettre un peu plus de rigueur, pour éviter
ce genre de 2ème mi-temps. C’est comme si quelqu’un avait
débranché la prise, et qu’il n’y avait plus de lumière. C’est
possible même avec des grands joueurs et expérimentés.
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Cavani et
Lavezzi
J’avais dit après Bastia que Cavani et Lavezzi seraient
réintégrés avec le groupe. C’est ce qu’il s’est passé
dimanche. Ils sont réintégrés dans l’entraînement collectif
comme on avait prévu. Pour Saint-Etienne, vous verrez s’ils
sont dans le groupe ou pas.
Thiago
Silva
(La possibilité de l’écarter du groupe) est une réflexion que
je dois mener. Pas les journalistes. La réponse n’est pas à
vous que je dois la donner. A Montpellier, on a pas pris de buts et
il était titulaire. On ne doit pas mettre la responsabilité
des quatre buts à Bastia sur lui. Je pense qu’avec
Thiago Silva, on peut être meilleur et devenir très
fort.
Mercato
Les clubs attendent les derniers moments pour faire des
affaires. Je pense c’est une mauvaise chose mais c’est la réalité.
Les moyens financiers pour les clubs ne sont pas au mieux. Au
dernier moment, les clubs seront peut-être plus vendeurs et moins
gourmands sur le prix. Pour un entraîneur, quand il
détermine ses choix, ce serait bien de recruter le plus
rapidement possible. Mais, souvent, c’est le cas lors des 2/3
derniers jours. Le mercato d’hiver n’est pas très remuant,
seulement sur les dernières 48 heures. Paris a une exigence
très élevée au niveau du mercato. Des critères que le joueur doit
avoir comme participer à la Ligue des Champions. Vous réduisez les
possibilités. Et une autre financière. Il y a
beaucoup de choses à respecter. Ce n’est pas si facile de
trouver le joueur qui correspond à tout ça.