Hourcade : « Il n’y a pas de nouvelle génération à Boulogne »
Les supporters se revendiquant des groupes d’ultras
Kop of Boulogne et Karsud ont
interdiction « de circuler, stationner ou
d’être présent dans un espace ou une voie publique à l’intérieur du
périmètre délimité par la rocade bordelaise et sur la commune de
Bordeaux ». Le 25 janvier, le Kop
of Boulogne appelait sur les réseaux sociaux à
un déplacement « massif » à
Bordeaux pour fêter les 40 ans de
l’ancien groupe historique d’ultras. Une ultime action
pour « refermer un livre
riche ». Une initiative qui a rapidement
inquiété les autorités. Dans ce contexte,
la préfecture de Gironde a pris un arrêté. Il
interdit dès ce vendredi midi la
présence à Bordeaux des anciens membres du Kop of Boulogne
mais aussi de tout Karsud, en conflit avec le CUP à cause de
différends avec la K-Soce Team, son noyau dur. Plus de
trois cents ultras seraient visés par cet arrêté.
Nicolas Hourcade, sociologue spécialiste du monde
des tribunes, estime qu’il faut attendre pour voir si une
mobilisation existe effectivement ce
week-end. « Déjà, les gens parlent souvent de
Boulogne comme quelque chose d’uni et d’unique alors qu’en fait
c’était une addition de différents groupes qui se
retrouvaient dans la tribune avec certains points communs mais
aussi des différences. Du fait du boycott, il n’y a pas de
nouvelle génération. Certains anciens peuvent se mobiliser
sur des gros matchs de coupe d’Europe, à domicile ou à l’extérieur,
mais lors des précédentes occasions, ils n’étaient que
quelques dizaines, une centaine tout au plus,
explique Hourcade dans 20 minutes. Est-ce qu’il y aura
pour ce match-là une mobilisation plus importante que d’habitude de
la part des anciens de Boulogne ou pas ? Ça on ne
le sait pas trop. Et, s’il y a mobilisation plus
importante, est-ce que ce sera dans une volonté de confrontation
avec d’autres franges de supporters, notamment le
CUP ? On ne le sait pas non plus… »