Aulas : « On est entré dans une guerre nucléaire entre Abou Dabi et le Qatar et peut-être demain avec l’Arabie saoudite ».
Jean-Michel Aulas continue de critiquer le modèle économique du Paris Saint-Germain. Depuis le transfert de Neymar pour 222 millions d’euros, le président de l’Olympique Lyonnais ne digère pas les sommes investies par le club de la capitale sur le marché des transferts. Une nouvelle fois, il est sorti de sa réserve comme le rapporte l’Équipe.
« Je n’ai rien contre le PSG ni contre le
Qatar, il n’y a aucune jalousie. L’évolution actuelle des
prix, comme des salaires, compromet l’équilibre du football
français et peut-être même européen, explique Aulas.
Je suis très inquiet. Pas que le PSG se
renforce. J’applaudis Nasser al-Khelaïfi. Je lui ai dit et écrit,
même si je n’ai pas aimé le « welcome Neymar » sur la Tour
Eiffel. C’est une question de sensibilité nationale. On
utilise la Tour Eiffel pour remercier qu’un état, le Qatar, se mêle
de la gestion au jour le jour du football français…
Economiquement, on est dans une situation de risque
majeur. […] Aujourd’hui,
je ne vais jamais aller mesurer mes biceps avec ceux de l’émir du
Qatar, raconte le président lyonnais à l’Équipe.
Nasser a raison de faire ce qu’il fait, mais a-t-on raison de
l’autoriser à faire ce qu’il fait, comme Manchester City ?
On est entré dans une guerre nucléaire entre Abou
Dabi (propriétaire de Manchester City) et
le Qatar et peut-être demain avec l’Arabie saoudite. Et nous, on ne
peut pas lutter. »