Aulas : « Quand le PSG rencontrera son adversaire il aura une quinzaine de matches… »

Les championnats d’Allemagne, d’Espagne, d’Italie et d’Angleterre ont repris. Soit quatre ligues du Big-5 européen. Manque à l’appel la France. De quoi contrarier Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais qui se permet même de râler pour le PSG, sans oublier de le critiquer ensuite.

« Je suis heureux de voir ces championnats qui reprennent et les ambitions des uns et des autres pour se développer. Il y a aussi un petit pincement au cœur car si nous avions été intelligents et justes, ce serait les autres qui regarderaient le championnat français. Il y a un peu de nostalgie et surtout un peu de rancune parce qu‘on sait que le PSG et l’OL, chez les hommes comme chez les femmes, vont devoir défendre la France sur la scène européenne. On voit bien que tous ces joueurs et joueuses sont privés du plaisir de pouvoir combattre et seront pénalisés au moment des matches face à des équipes qui auront pu se préparer normalement. Il y a une injustice. Je ne peux que faire le vœu qu’on ait envie de démontrer que l’on sait quand même se préparer malgré les embûches qui nous ont été dressées« , a clamé, Jean-Michel Aulas, le président de l’OL sur Franceinfo. « Il faut être réaliste. C’est un handicap majeur de ne pas pouvoir se préparer. […] Quand le PSG rencontrera son adversaire de quart de finale mi-août, celui-ci aura une quinzaine de matches de préparation là où Paris aura fait deux finales de Coupe. On peut espérer qu’il n’y aura pas beaucoup de blessés, car il ne faut jamais compter sur les blessures chez l’adversaire pour être heureux, mais aussi et surtout chez nous.« 

Si Jean-Michel Aulas s’affiche comme un dirigeant « solidaire », il estime que le football français n’a plus cette valeur. La faute à qui ? Les investisseurs étrangers… selon JMA. « Aujourd’hui, on a des différences immenses entre les équipes. Le gap économique a créé des tensions extrêmement importantes. La libéralisation du football, symbolisée par Manchester City, par l’arrivée d’oligarques en Russie, par celle du Qatar au PSG, fait que vous vous retrouvez au sein d’un même championnat dans un rapport de 1 à 10. Cet excès de libéralisation a créé des fossés difficiles à compenser. Les dirigeants du football français sont internationaux, ce sont des actionnaires donc les intérêts ne sont pas toujours les mêmes. Et puis, on a manqué de responsabilité, de personnalité, de leadership au niveau de la ligue pour emmener ce groupe de 40 présidents de club vers une conquête européenne. Dans les 100 premiers du ranking UEFA, il n’y a que 5 clubs français. Le PSG et l’OL représentent plus de 60% des points UEFA acquis au cours des 10 dernières années. Ceux qui réclament derrière, réclament sans véritable légitimité. Il y a des antagonismes trop forts, de la jalousie qui fait qu’on réclame de la solidarité non pas pour être plus performant au niveau de l’élite mais pour linéariser des positions. »

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