Balbir : « Rabiot est venu pour montrer ce qu’il savait faire »

Sélectionné avec l’Equipe de France après avoir gravit un à un tous les échelons, Adrien Rabiot s’impose cette année au sein du PSG. Et s’il s’apprête a bousculer la hiérarchie dans son club, Denis Balbir, pour Yahoo Sport, espère le voir faire de même avec l’équipe nationale.

« Physiquement, son allure rappelle le Dominique Rocheteau des années Vertes. Un look d’étudiant décalé. Rien à voir avec les allures ridicules de certains de  ses collègues du ballon rond qui créent ou tombent dans le panneau de la mode cliché. Il est nature, bouclé et se démarque donc de la carrosserie type du footeux, aujourd’hui en vogue, de la couleur capillaire à une barbe inexistante. Son visage juvénile cache, comme l’Ange Vert à l’époque, une certaine maturité et un talent fou. Il est loin le temps où on se moquait tous de ses caprices de star, que l’ingérence de sa mère n’arrangeait pas pour qu’il attire notre sympathie. Et en plus, à cette époque où Rabiot trépignait comme un gamin insupportable devant une vitrine de jouets, il n’avait finalement que peu de temps de jeu qu’il utilisait d’ailleurs assez mal, perdant le peu de ballons qui lui étaient donnés ou distribuant assez mal aussi ceux qu’ils voulaient donner. Il était également trop égoïste et sûr de lui alors qu’il avait tout à apprendre. Petit à petit, Adrien Rabiot a gagné en humilité tout en grandissant sur le terrain, se rendant de plus en plus indispensable, décisif, créatif et même buteur à ses heures, essentiel dans des matchs “vitrine”. Ce n’est pas rien pour son club qui le vénère et vice-versa, tout fier donc pour le PSG d’être le nouveau symbole d’une formation très internationale, lui le pur Parisien, relève certaine de Motta, Matuidi ou Verratti destinés, eux, à moyen terme à quitter la capitale. Réserviste à l’Euro, le statut de Rabiot a changé en club, mais en prenant des responsabilités et du muscle, le “grand” (1m91), a surtout posé, presque incrédule, sur la photo des Bleus, son rêve. D’une image antipathique renvoyée il y a peu, Rabiot du Val de Marne peut devenir, à force de travail, l’espoir confirmé que l’on attendait. Son exigence de lui-même a augmenté au fil des semaines et de bouts de matchs réussis, devenant presque un taulier de l’équipe de la capitale. Devenir essentiel à 21 ans n’est pas anodin surtout dans une équipe championne de France qui cherche un nouveau souffle et qui semble le trouver, pour rester dans son standing habituel. Du coup, on a forcément hâte de voir Rabiot en Bleu avec la sélection A. Il est venu pour montrer ce qu’il savait faire. Du simple essuie-glace, Rabiot peut devenir avec Paris, comme avec les Bleus, un moteur, un joyau. Les ricanements que nous avions tous ajoutés à l’agacement suscité par ses petits caprices ne seront alors qu’à ranger dans le placard des défauts de jeunesse, laissant place à un avenir radieux. »

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