Bathenay : « On n’impose pas un capitaine, c’est le capitaine qui s’impose »

Dominique Bathenay (1979-1984) restera le premier capitaine du Paris Saint-Germain à avoir soulevé un trophée : Celui de la Coupe de France remportée en 1982 face à Saint-Etienne (1-1, 2-2 a.p, 6 t.a.b à 5). Dans une interview accordée au magazine Paris Saint-Germain: Au Coeur du Club (publication parue le 26 mai dernier), l’ancien international français revient sur l’importance du brassard de capitaine. « Selon moi, un capitaine doit avant tout être un guide. Celui vers lequel on se tourne lorsque ça va pas. Celui qui remet de l’ordre quand c’est nécéssaire. » 

Pour l’ancien milieu du PSG, ce rôle de capitaine s’acquiert avec le temps  » Très jeune, on peut se démarquer du fait de ses qualités footballistiques, mais je ne crois pas que l’on possède déjà une âme de leader. Mon passage par le Bataillon de Joinville m’a aidé à révéler mon tempérament. Non pas de meneur mais de rassembleur, apte à rester calme en toutes circonstances, à tempérer les autres mais, aussi, à leur donner la bonne impulsion au moment opportun. »

Arrivé lors de l’été 1978, l’ancien Stéphanois s’est directement imposé comme un leader au sein de l’effectif parisien. « On n’impose pas un capitaine, c’est le capitaine qui s’impose. A cette époque-là, Mustapha Dahleb portait logiquement le brassard, mais il jouait moins et j’en ai hérité. J’avais l’âge et les épaules pour le porter. Le crédit aussi. Le relation entraineur-capitaine est essentielle, mais le second n’en reste pas moins un joueur qui , avec sa personnalité, n’est pas là pour « servir » le premier. Il est un relais entre toutes les composantes du club comme je l’étais avec Francis Borelli ».

Détrôné 34 ans après dans la hiérarchie du port du brassard par le brésilien Thiago Silva ( 222 brassards portés), Dominique Bathenay donne son avis sur l’actuel capitaine du club de la capitale. « Malgré l’hégémonie du PSG sur le plan national, son statut ne doit pas être facile à assumer au vu des attentes qui pèsent sur le club en Ligue des champions. Médiatiquement, on essaie d’expliquer le pourquoi du moindre faux pas et, parmi les analyses plus ou moins bien fondées, l’importance du capitanat est forcément évoquée. De toute évidence, il faut franchir un cap. Le message véhiculé doit être qu’on a les moyens de le faire avec un esprit encore plus guerrier. Une volonté exacerbée afin, en cas d’échec, de ne pas nourrir de regret. »

 

 

 

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