Blog CS – « Parce que le foot, parce que Paris » par Loïc
Les émotions ont été intenses pour les supporters du PSG hier soir. Mais la soirée lisboète s’est achevée sur une délivrance. Loïc, membre de la communauté CS, a souhaité partager ses sentiments et sa grille de lecture. Voici son #BP.
Parce que le foot, parce que Paris
Tout seul dans le salon, un cri soudain « YESSS, ENFIN !! ». Il arrive bien cinq secondes après le tremblement des filets de Sportiollo. Parce qu’au début, je l’ai vu dehors cet espèce de tir contré de Marquinhos mais qui finit on ne sait trop comment dans le but atalante. Parce que c’est difficile d’y croire aussi, parce que c’est tellement PSG.
Parce qu’en fait ce quart de finale, c’est le PSG. C’est le condensé de l’ensemble de l’histoire d’un club mi-centenaire depuis hier. Des paillettes, des gestes de Neymar, star qui rappelle le passé auriverde du club, des déceptions et des ratés monumentaux aussi. Un Neymar dont la finition a été plus proche de celle de Pancrate que de la sienne. Un Neymar aussi qui finit avec une passe décisive et une passe pré-décisive et qui a fait survivre le club pendant près d’une heure. Et puis surtout une fin tirée par les cheveux, que seuls les auteurs des livres les plus fous pensent à écrire. Les auteurs les plus fous et Choupo Moting donc. L’Amara Diané de la soirée. L’homme qu’on n’attendait pas. Celui qui est gentil, dont tout le monde s’est moqué gentiment après son arrêt sur une frappe de NKunku l’an dernier. Celui dont on a dit qu’il était sympa, qu’il mettait l’ambiance. Celui qu’on a chambré quand il a mis un doublé contre Waasland-Beveren. Celui qui n’était même pas dans la liste de la Ligue des Champions avant la Covid. Celui qui s’est révélé décisif hier soir. Il n’y a pas plus inattendu, plus imprévu, plus surprenant, plus imprévisible, plus déroutant, bref plus parisien quoi, que l’histoire de Choupo au PSG.
Il est bien trop tôt pour dire si Paris soulèvera cette coupe aux grandes oreilles qui nous fait tous fantasmer depuis des années. Mais ce matin au réveil, Paris aura enfin atteint les demi-finales. La situation est particulière, la demie a lieu dans une semaine, pas dans trois, le match est sec, pas aller-retour, se jouera à Lisbonne, pas au Parc. Rien ne correspond à la norme habituelle ; comme si cette édition était faite pour Paris, sa démesure et son extraordinaire.
Un club de foot, qui donne des émotions si particulières. Vous me direz que le foot fait ça pour tout vrai supporter d’une équipe. Supporter le PSG est une épreuve. Cardiaque. Ce club ne fait rien comme les autres. Honnêtement, je pense qu’on s’est tous dit vers la 80è où quand Navas est tombé qu’encore le PSG allait sortir. On se serait demandé que faire de Tuchel, si c’était pire que Manchester United ou que le Barça. Des larmes auraient sans doute coulé. Encore raté, encore humilié alors que pour une fois les planètes semblaient alignées. Mais non, les dernières minutes, celles de la main de Kimpembe, du pied de Demba Ba, de celui de Sergi Roberto, étaient rouges et bleues cette fois. Enfin ! Tout sauf un hasard quand on voit la joie des joueurs, quand on se rappelle, comme Eric Di Méco n’a pas manqué de le faire lorsqu’on étant menés, de cette fête avec les supporters après le match retour face à Dortmund. La remise de son trophée de Man Of The Match du Ney à Choupo en fin de match et la présence de l’homme providentiel, j’ai nommé Leonardo Nascimento de Araújo, dans le vestiaire à la mi-temps viennent montrer que le groupe vit bien. Peut-être un peu trop même quand on voit le ventre d’Icardi (qui est difficile à voir, si si, il était sur le terrain hier soir).
Alors certes, la soupe servie hier soir a été mauvaise. Des lacunes tactiques plus que techniques, des soucis de finition, des erreurs de placement, de repli défensif, un manque d’agressivité, d’envie pour certains. Mais je ne suis pas journaliste, alors soyons uniquement dans l’émotion, on débattra à nouveau dès demain de la suite. Parce que pour une fois il y a une suite et on espère que la chance continuera de nous sourire. Parce que, et c’est une vraie nouveauté, cette équipe semble décidée à se battre jusqu’à la dernière seconde. Parce qu’enfin on a passé le cut des quarts. Parce que, de toutes façons, comme d’habitude, on se dit que c’est possible, que cette année c’est la bonne, qu’elle est pour ce club qui fait tant vibrer et qui offre tellement d’émotions. Parce qu’on va aller tous ensemble en finale dans un stade de la Lose qui était celui de la victoire hier soir ! Parce que le foot, parce que la vie, parce que Paris !