BlogCS – Pourquoi cela ne s’est pas fait entre le PSG et Hakan Yakin ?

Chaque jour de la semaine à midi, d’ici la fin août, Loïc vous propose de vous replonger dans l’Histoire du PSG. Aujourd’hui avec Hakan Yakin qui avait failli signer au PSG.

Qui est-il ?

Hakan Yakin est surement l’un des palmarès les moins fournis de ce onze que je vous propose. Il n’en demeure pas moins une icone nationale qui aura marqué l’histoire du football suisse. Considéré comme le meilleur 10 suisse de l’histoire, le suisso-turc a joué au football pendant 18 ans entre 1995 et 2013 avec comme seules expériences à l’étranger une année en Turquie à Galatasaray, une à Stuttgart et une autre au Qatar. Il a cependant joué dans tous les grands clubs suisses : les Young Boys, les Grasshoppers et le FC Bâle. Il fut entre autre de la partie contre Liverpool en Ligue des Champions où il réalise un triplé de passes décisives permettant au FC Bâle de se qualifier au terme d’un des meilleurs matchs de l’histoire du club.

Au delà de ça, le gaucher enchantait les supporters par sa vision du jeu, ses passes décisives millimétrées et ses coups de pied arrêtés.

Le contexte

L’histoire se déroule en juillet 2003. Et pour le coup, l’été 2003 aura été difficile à gérer pour le tout nouvel entraîneur, Vahid Halilhodzic. La saison précédente, avec Luis Fernandez, a été compliquée. La gestion par exemple du diamant Ronaldinho a créé un fossé entre le coach et ses joueurs, et des tensions avec son président, Laurent Perpère. Les deux hommes sont remplacés en fin de saison, Francis Graille devient le 9e président du club de la capitale. Et le chantier est énorme. Le club a fini 11e et sans trophée la saison précédente malgré une victoire éclatante 3-0 contre l’OM avec un show complet de Ronaldinho. Le Brésilien est transféré au Barça pour 27 millions d’euros et le PSG se doit de trouver un meneur de jeu. Parallèlement à cela, le PSG a recruté Pedro Miguel Pauleta, qui sera appelé à devenir un des trois joueurs historiques du PSG. Pochettino fait le chemin inverse. Surtout, il a recruté un milieu défensif en la personne de Modeste M’Bami, bien que les premiers choix à ce poste aient été Pedretti ou Essien. Le renouveau est lancé et Paris terminera 2e de Ligue 1, à seulement trois points de l’ogre lyonnais.

Pourquoi cela ne s’est pas fait ?

Cela s’est fait. En fait, Hakan Yakin n’a pas failli signer, il a failli jouer. Le joueur a même eu le droit à sa conférence de presse de bienvenue, son maillot floqué du 10 de Ronnie, une pose avec le coach et même quelques entraînements au Camp des Loges. Pourtant, de l’avis de Jérôme Alonzo, alors gardien remplaçant de Lionel Letizi, « personne n’a aucun souvenir précis de lui ». Bon, ok, mais que s’est t-il passé alors ? En arrivant, dès la conférence de presse officielle le 1 août 2003, Coach Vahid calme l’enthousiasme général en pointant du doigt le surpoids du joueur. Mais qu’importe, il finira par revenir en forme se dit-on alors. Mais le renvoi du joueur n’est pas du uniquement à ce surpoids. Le staff parisien repère rapidement qu’un autre problème physique vient miner le joueur. Les médecins parisiens lui diagnostiquent une pubalgie mais le médecin personnel du joueur, Heinz Bühlmann détecte lui une hernie inguinale. Dans tous les cas, le joueur est convalescent d’une blessure non détectée par les médecins du club. Excédé, Francis Graille publie un communiqué le 19 août renvoyant le joueur ; le PSG ne payera jamais les 1,5M€ demandé par le FC Bâle et le joueur ne recevra rien non plus malgré un appel à la justice pour harcèlement moral.

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