#BP « Années paires, impaires: Danger ou Opportunité? » par Yvan, alias Vivabali
Nous vous proposons depuis plusieurs mois d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Yvan, alias Vivabali nous propose un nouveau billet.
Années paires, années impaires … Danger ou Opportunité ?
Avant
le début des compétitions, il est intéressant – voire utile –
d’analyser les performances passées, les tops et les flops, les
événements vécus ou subis et, parfois, certains faits
inhabituels.
Toujours le même refrain :
« Savoir d’où l’on vient pour mieux décider où l’on
va ».
Oui,
le championnat commence vendredi et, bien entendu, les
interrogations sont nombreuses … partout.
+ Au sein de notre microcosme plus
figé que jamais, là où règnent l’entre soi, le nombrilisme et
l’autosatisfaction.
+ Egalement au cœur de note sphère
mediatico-sportive, championne de la suffisance et du PSG
bashing.
+ Mais aussi et surtout au sein de la
communauté des supporters du PSG. La plus nombreuse, la plus
passionnée, la plus compétente, la plus pertinente et la plus
objective. Il suffit de venir sur le site CS pour s’en
convaincre…
Quelques questions
émergent :
Qui sera … 2ème ?… (attention,
ni arrogance ni suffisance, j’ai un respect total pour les
adversaires).
Qui sera le meilleur joueur de
L1 ? Par ordre alphabétique : Di Maria, Pastore ou
Verratti ?
Quels records seront battus ?
Nombre de points, de victoires, de buts … clean sheets, cartons
jaunes.
Paris finira-t-il le championnat
invaincu ? Hum … pas évident.
Qui sera meilleur coach « ex-aequo »
avec Emery ?
Et, last but not least, la question
« qui tue » : Cavani va-t-il dépasser Pauleta (109
buts entre 2003 et 2008) ?
Autre interrogation : quels sont les dangers
et les opportunités qui nous attendent ?
Fait intéressant, les Chinois ne font
pas de distinction entre les deux. Ils considèrent que tout
danger est une opportunité et réciproquement… D’accord
avec eux et applicable dans le foot. Exemple : les transferts
…
En regardant le nombre de points à la
fin de chaque saison, nous constatons que notre club affiche une
belle série :
83 pts en 2013, 89 en 2014,
83 en 2015 et 96 en 2016. Qu’on se le dise, aucun club n’a
fait mieux.
Oui, c’est un enchaînement de très
belles performances quand on sait que OL (81 pts en 2007 – 84 pts
en 2006), Montpellier (82 pts en 2012) et Bordeaux (80 pts en 2009)
sont les seuls à avoir atteint ou dépassé la barre très symbolique
des 80 points … Sans oublier Monaco, meilleur 2ème en 2014 avec ces
fameux 80 pts.
Donc,
la série est belle et loin d’être terminée : 83 pts – 89 pts –
83 pts – 96 pts. On remarque des hauts et des bas …
Années impaires : 2013
et 2015. Les deux fois, un résultat « correct » : 83
pts.
Années paires : 2014 (89
pts) et 2016 (96 pts). Les deux meilleurs totaux de l’histoire de
la L1.
Tiens, tiens, pourquoi ces
différences ? Question de cycles ?
Hasard ?…
Curieux de nature, j’ai donc analysé chaque
saison de manière détaillée et j’ai remarqué plusieurs
constantes.
1- Les matchs retours
affichent depuis 4 ans une régularité étonnante : 45
points !
2- Oui, 45 points, une performance
qui se répète en 2013, 2014, 2015 et 2016 !
Impressionnant.
3- Mieux encore, précision
« amusante », ceux sont chaque fois … 14 victoires, 3
nuls et 2 défaites.
4- Pour les fans : seuls les
buts (33 buts pour /11 buts contre en 2013, 40/10 en 2014, 51/23 en
2015 et 54/10 en 2016) et les clean sheets (10 en 2013, 11 en 2014,
5 en 2015 et 11 en 2016) diffèrent d’une saison à
l’autre.
Puisque les saisons se suivent et ne se
ressemblent pas (je répète : 83 – 89 – 83 – 96) et qu’il y a
régularité au cours des matchs retours (45 pts chaque saison),
les variations se font obligatoirement lors des matchs
aller. CQFD
Matchs aller. Effectivement
le PSG a totalisé 38 pts en 2012, 44 en 2013, 38 en 2014 et 51 en
2015.
+ Champion d’automne à la différence
de buts en 2012 (38 pts, ex aequo avec OL et OM).
+ Champion d’automne en 2013 (44 pts
devant Monaco 41).
+ 3ème en 2014 (OM 41 pts, OL 39 et
PSG 38).
+ Champion d’automne en 2015 avec 51
pts (record OL battu). 19 pts d’avance sur Monaco. 1 pt par
match !
Et 25 sur OL soit 22 pts d’écart
en 18 matchs, 1.22 pt par match ! 22 pts de perdus par OL en
18 m. Contre qui ?
Donc, encore et toujours les années paires et les
années impaires …
Du très bon en 2013 et 2015. 44 et 51
pts ! Du très moyen en 2012 et 2014. 38 pts ! Soit un
petit rythme de 76 pts sur une saison. Franchement, on peut être
surpris par de tels écarts. De 6 à 13 pts en 19
matchs, c’est énorme.
Pourquoi de telles
variations ?
Je vous propose un début de réponse,
conscient que vous pouvez compléter (à vos
claviers) :
Les années paires sont celles
des compétitions internationales (notamment Euro 2012, CM 2014,
Euro 2016).
Étés chargés, calendriers serrés et
même démentiels, retours tardifs, blessures, préparations tronquées
…
Ce ne sont pas les Thiago (Motta et
Silva), entre autres, qui mésestiment la problématique des années
paires …
Circonstance aggravante, le PSG
possède de nombreux sud-américains au sein de son
effectif.
Matchs aller : 2012, 38 points. 2014, 38
points. Jamais deux sans trois ?… Encore 38 points en 2016
?
Un PSG à 38 points fin décembre ne
serait probablement pas champion d’automne et Unaï
Emery, « léché » aujourd’hui, serait vite
« lâché » puis « lynché » par certains cow-boys
qui n’attendent que çà.
Le premier des challenges d’Emery se
situe là. Réussir la 1ère partie de saison et rompre avec cette
« fatalité » des années paires. Totaliser plus
de 40 points serait une manière supplémentaire de marquer la L1 de
son empreinte.
Notre coach (oui, oui, c’est
le nôtre) étudie tout, analyse tout et il connaît probablement ces
informations.
Nous lui donnons rendez-vous fin
décembre (on se verra entre-temps…). A plus de 40 points, il
continuera d’être léché…
Nous
savons toutes et tous que cette performance est nécessaire mais
bien entendu insuffisante.
Une autre compétition
comptera également beaucoup, beaucoup plus : la Ligue des
Champions.
Une compétition où, rappelez-vous,
les phases de poules se sont terminées ainsi :
2012 : 1er (devant Porto) avec
15 pts. 5 v, 0 n, 1 d. 14 bp, 3 bc.
2013 : 1er (devant Benfica) avec
13 pts. 4 v, 1 n, 1 d. 16 bp, 5 bc.
2014 : 2ème (derrière Barça)
avec 13 pts. 4 v, 1 n, 1 d. 10 bp, 7 bc.
2015 : 2ème (derrière Real) avec
13 pts. 4 v, 1 n, 1 d. 12 bp, 1 bc.
Un bilan très respectable et un vécu
qui nous confirme que la 1ère place est importante, très
importante.
En LdC, les cycles
« pair/impair » sont peu influents. En revanche, les
tirages « au sort » jouent un rôle souvent
décisif.
Le
tirage au sort est attendu par tous avec beaucoup d’impatience et
un zeste d’inquiétude. Comme d’habitude.
En fonction du classement UEFA
(officiel celui-là) et des règlements actuels, les chapeaux seront
les suivants :
Chapeau 1. Real (tenant du
titre), Barça, Bayern, Leicester, Juventus, PSG, Benfica, CSKA
Moscou.
Chapeau 2. Atletico, Dortmund,
Séville (vainqueur LE), Arsenal, Porto (?), City (?), Bayer,
Naples.
En cas de non-qualification de Porto
et City, Bâle et Tottenham prendraient place dans le chapeau 2.
Sinon, ils resteront l’un et/ou l’autre dans le chapeau
3.
Les chapeaux 3 et 4 ne contiennent
pas, à priori, de clients redoutables. Méfiance quand
même…
Bâle, Tottenham, Villareal, PSV,
Sporting, Moenchengladbach, Roma (s’ils sont tous présents) ne sont
pas à négliger.
A vous d’imaginer le
« meilleur » et le « pire » des tirages. A vos
claviers.
Attention à certaines règles. Exemple
: deux clubs d’un même pays ne peuvent pas être dans le même
groupe.
Retrouvailles avec City
(Emery vs Guardiola) ? Un espagnol (Séville) ? Un
anglais ? Un allemand ? Naples ? Quoiqu’il en soit,
Emery connaît – mieux que quiconque –
l’objectif.
La qualification est obligatoire. Si
possible en tête du groupe et 13 points sont estimés être le
minimum.
Conclusion. Fin 2016, il faut afficher au minimum
40 points en L1 et 13 points en Ligue des
Champions.
Ceci dit, j’ai envie de miser
sur 45 pts en L1 (à l’aller) et 15 pts en LdC afin de – presque –
assurer la 1ère place.
45-15 … 45-15 … 45-15 … Dites
45-15 … Répétez 45-15 … SVP 45-15 … A conserver jusqu’en
décembre !
Certains vont me dire … les points, c’est bien
mais la manière c’est mieux.
Je suis très sensible à cette
remarque mais permettez-moi de répondre que les deux vont souvent
de pair.
Et, quand ce n’est pas le cas (cela
peut arriver), on retient en priorité le titre.
Un exemple parmi tant d’autres :
le Chelsea 2012 (2ème finale après 2008) coaché par Roberto Di
Matteo.
Une vraie purge, des matchs
« punition » mais, in fine, l’essentiel se voit sur le
maillot de Chelsea : une étoile.
Je
vous remercie d’avoir consacré quelques minutes à ce
billet.
J’espère vous avoir intéressé avec
des chiffres (hum …), les tendances, les explications et les
projections.
La feuille de route est claire et je
suis persuadé que … tout nous guette sauf l’ennui.
Yvan, alias Vivabali (clin d’œil à l’Asie).